11/04/2013
De vive voix.
Une autre Confidence, ressurgie de nulle part et retrouvée, le temps d'un instant.
17:04 Publié dans Blog | Lien permanent
10/04/2013
Ou pas.
Les Urgences, leur lot de drames sociaux, du petit dealer dans la salle d’attente à la jeune femme effondrée à qui l’on vient d’apprendre que les résultats ne sont pas bons. L’ancien militaire, droit dans ses bottes qui n’en sont plus, atteint de la maladie d’Alzheimer qui voudrait que sa fille, qui « l’enquiquine », lui ouvre la porte parce que la nature est derrière. Des bien-lotis, socialement, qui se conduisent comme des gougniafiers, parlent fort au téléphone et voudraient une priorité, jusque devant la Mort s’il le faut. Des attentes, très longues, du personnel débordé mais souriant, qui ne peut juste pas dire à quel moment, si et où. Des personnes très jeunes, qui me font penser que je regardais les médecins comme des démiurges quand j’étais serpillo-thérapiste. Des Serpillo-thérapistes, justement, qui slaloment, nettoient les boxes (comme pour les chevaux) à peine le patient (très patient) aligné dehors, dans le couloir en U. Tout autour du U. 10 heures passées là-bas, avec la promesse de ne jamais me plaindre auprès de l’un d’entre ceux qui y travaillent. L’angoisse du scanner, le coup d’œil à l’horloge, 18h, ma vie se joue peut-être là. Ou pas. Ce sera pas, mais avec un regard encore plus acéré sur le vieillissement, sur cette fameuse dignité au cœur de la bio-éthique. Une femme de cent ans est amenée, elle a mieux vécu que quiconque ici, ça se voit sur son visage. Qu’en feront-ils ? Je ne sais pas, un interne souriant vient me dire que je peux m’en aller, maintenant, que moi, je ne passerai pas la nuit là, pas comme la jeune fille qui continue de pleurer et à qui ses parents reprochent d’avoir fumé. Un autre, me voyant habillé, me dit « Vous nous quittez déjà ? », après un tour de cadran presque complet. L’humour comme sauvegarde. D’urgence.
18:39 Publié dans Blog | Lien permanent
09/04/2013
E.R
On fait moins le fier d'avoir lu tout Desproges quand on nous emmène pour passer un scanner. A Pâques.
20:04 Publié dans Blog | Lien permanent
08/04/2013
Hypotension.
Hier, les vertiges que je subis depuis quelques jours, qui m’obligent à l’arrêt, ont manqué de me tuer, deux fois, accidentellement. Je peux dire que ce n’est pas la vie qu’on a vécue que l’on voit défiler sous ses yeux, c’est celle qu’il reste à vivre.
16:13 Publié dans Blog | Lien permanent
07/04/2013
Livresque des auteurs.
Il est plus facile d’écrire que de lire. L’auteur qui rend une rencontre passionnante, c’est celui qui parle de littérature, pas seulement de la sienne. Ou du moins qui inscrit sa littérature dans le pas de ceux qui l’ont précédé, marqué, inspiré. Dont il s’est dégagé, également, dont il a épargné l’œuvre. C’est ainsi que les livres nous échappent, parce qu’on pense qu’ils sont uniques quand ils s’enchevêtrent tous les uns les autres, sans jamais qu’on sache lequel sortir du lot sans que tout s’écroule, comme au Mikado. Les livres-piliers d’une libraire, ainsi, sont ceux que personne n’achète plus mais qui doivent s’y trouver.
18:59 Publié dans Blog | Lien permanent
06/04/2013
L'étudiant.
Pendant les cours de grammaire du Moyen-âge, pour combler l’ennui, j’imaginais que Substrat et Superstrat s’alliaient, dans l’espoir d’attraper Malfrat, le N+1 de Méléagant.
18:24 Publié dans Blog | Lien permanent
05/04/2013
Instable.
J’ai passé les vingt dernières années de ma vie à proximité d’une gare, m'a-t-on récemment fait remarquer. Il faudrait que les vingt prochaines se déroulent pas loin d’un embarcadère, pour équilibrer.
17:04 Publié dans Blog | Lien permanent
04/04/2013
Symptômes.
Son hypocondrie n’ayant d’égale que sa mégalomanie, il se résolut à mourir, certainement, d’une maladie si rare que la médecine ne l’avait pas encore référencée. Qui porterait son nom, avec un peu de chance.
17:31 Publié dans Blog | Lien permanent