Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/09/2014

Laënnec.

Je ne passe que très rarement par le quartier « Laënnec », à Lyon, trop loin de là où je vis et, pour tout dire, peu attrayant, mais je suis sidéré par sa force symbolique à chaque fois que le nom est prononcé, ou s’affiche dans une rame de métro : il n’y a pas si longtemps, j’y ai eu un rendez-vous amical avec une jeune femme qui avait bravé l’usage pour me demander de l’accompagner voir une pièce de théâtre, qui s’y jouait. Cette femme, je ne l’avais jamais rencontrée personnellement, mais je la connaissais comme tout le monde, en tant que (forte) personnalité publique. Nous avions échangé quelques messages, publics, puis privés, et la curiosité, peut-être, l’avait poussée à en savoir un peu plus de moi. A Laënnec, donc. Je me souviendrai d’un parfum, délicieux, d’une pièce vécue côte-à-côte puis, l’ironie s’en mêlant, de l’impossibilité de l’avoir pour moi un seul instant après le spectacle et, conséquence logique, d’un nombre important de restaurants déjà fermés quand nous pûmes enfin les atteindre. Une espèce de soirée avortée, un rendez-vous qui le fit, à la « Jules & Jim », pour une minute de trop, ou une autre, manquante. De ces « Ou bien ou bien » que j’affectionne, puisqu’à chaque fois que je passe par Laënnec, je me demande si l’histoire que nous n’avons pas vécue n’est pas, au final, plus signifiante que celle que nous aurions pu avoir. 

13:38 Publié dans Blog | Lien permanent

Les commentaires sont fermés.