14/09/2010
Race against time...
Il me reste quelques jours encore à angoisser, non pas que le livre ne plaise pas (ça, c'est autre chose...), mais que les délais d'imprimerie ne viennent empêcher la sortie de "la partie de cache-cache" le 2 octobre à Chartres, à "l'Esperluette"... J'aurai - et vous aussi - la teneur de la couverture d'ici demain ou jeudi, je sais déjà qu'après avoir cherché d'autres pistes, l'éditeur s'est heureusement décidé pour la photographie de Jean Frémiot que je lui avais proposée. C'est une très bonne chose, une étape supplémentaire à notre collaboration. Des nouvelles, bientôt...
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09/09/2010
A l'aide?
J’ai renvoyé les toutes dernières corrections de « la partie de cache-cache », celles qui ne concernent plus qu’un italique manquant ou une coquille cachée dans la ponctuation. Le sort en est donc jeté, heureusement, parce qu’il va bien me falloir l’ouvrage si je veux le présenter à Chartres début octobre. Je prépare également, une fois que j’en saurai plus sur le planning de sortie, un courrier sollicitant toutes les personnes que j’ai rencontrées autour de « Tébessa » pour qu’elles m’aident dans ce nouveau parcours du combattant qui consistera à trouver des endroits où parler du roman, des gens pour sauter le pas et investir dans celui-ci plutôt que dans un autre. Je redoute l’effet boomerang d’une année comme celle que j’ai passée, où tout m’a paru facile et – oserai-je – enfin comme j’avais attendu que ce fût. Ce fut et ce fut bien, c’est fini, c’est très bien, écrivait Vanneyre et je vais donc relancer la machine. Pour dire quoi, au juste ? Ma dernière lecture, qui ne préjuge rien de ce que les autres vont ressentir, m’a convaincu que, sous cette forme, le roman est devenu ce que je voulais qu’il soit, ce qui est déjà beaucoup. Il m’a aussi confirmé dans une optique d’écriture qui, paradoxalement, s’éloigne de tous ceux qui font bien le roman : mon unité d’action, si l’on me permet l’analogie avec le théâtre, est minime, comme dans Tébessa et j’ai craint un temps que ça desserve le propos. Seuls Claude Raisky, mon éditeur, et moi-même, savons que j’ai trouvé des expédients pour pallier le manque qui auraient fait pâlir les scénaristes de « Batman ». Ils ont évidemment tous disparu de la dernière mouture, une fois l’auteur convaincu que ce qui se passe dans le roman est déjà suffisant, largement. Que ce n’est pas le propos de l’écriture non plus. Que je me positionne bien malgré moi dans une mouvance psychologisante dont il faut contrecarrer la fréquente cuistrerie par une économie d’effets et de style revendiquée. Alors quoi, célinien, un peu, en cela ? La charge est évidemment trop lourde, mais je donnerai des interviews presque imaginaires en convoquant le Guilloux du « sang noir » et le Carrère de « la classe de neige ». On me répondra ce qu’on voudra. A compter de dans quelques jours, le livre ne m’appartiendra plus.
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07/09/2010
L'Ecole buissonnière
Parce que ça aurait dû être le jour pour la faire, et que ce le sera, dussions-nous y ajouter des imperméables et de bonnes chaussures de marche. Voilà le clip de "l'Ecole buissonnière", un des morceaux de "Trop pas!", notre comédie musicale lycéenne. Les acteurs sont bénévoles et amateurs, mais il se dégage de cette chansonnette un charme indéfinissable, celui des années collège & lycée, quand l'école avait encore une aura. Ce qui ne nous empêchait pas de tout faire pour ne pas y aller.
"L'Ecole buissonnière" (L.Cachard/E.Hostettler) from cachard.l on Vimeo.
Le dossier de com. est prêt, "Eloïse Production" va devenir associatif, le budget prévisionnel est acté, il faut maintenant finaliser ce projet enthousiasmant. Quand ce sera terminé et mis en scène (série télévisée, cinéma, spectacle vivant?), il ne restera peut-être plus grand monde de ces petites saynètes tournées de bric et de broc (comme l'a fait Eric Rohmer jusqu'à ses quatre-vingts ans...), mais nous aurons nous toujours un peu d'émotion à les regarder.
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06/09/2010
Les meilleures pages.
Je sais que je risque d'en lasser plus d'un en annonçant depuis des mois un livre qui n'est toujours pas sorti, mais j'ai la preuve vivante sous les yeux que l'issue est proche: la mise en page du roman est terminée, l'éditeur m'a fourni les épreuves pour que je lui donne mon imprimatur. C'est donc plus qu'un compte à rebours, c'est une échéance et elle ne manque pas de m'inquiéter. Petite coquetterie mise à part, je relis l'exercice et reconnais qu'il en est là où je voulais le mener. C'est donc le bon moment...
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02/09/2010
Effet durable.
Delphine Bertholon est la John Hugues de la littérature contemporaine. Mais à la différence du réalisateur de "Breakfast Club", elle incarne toutes les facettes de l'adolescence puisqu'elle n'en est pas sortie depuis si longtemps et qu'elle sait déjà en extraire une moëlle suffisamment substantifique pour qu'elle devienne sujet. Dans le roman précédent, qui en fit pour un temps une camarade de promotion, Madison passait de l'enfance à la pré-adolescence dans les geôles de son ravisseur, mais je ne lui ferai pas l'injure de parler de "Twist", le "très remarqué". Elle sait mieux que quiconque, je crois, qu'un deuxième roman (en l'occurrence le troisième, pour elle) se mesure toujours à l'aune du premier (qui fut son deuxième, mais qu'on remarqua donc) et "l'effet Larsen" n'échappe pas à la règle. Si j'ai pensé à John Hugues, c'est que DB creuse, en filigrane, une remarquable étude de l'entre-deux âges, quand Nola, revisite le moment de sa vie où tout a basculé. L'événement, ses incidences. "La vie, l'instant" écrivait Doubrovsky: en un instant, fugace et arbitraire, l'univers de cette jeune fille a sombré vers le sordide et a fait écho. Pour ne rien en entendre, pour ne pas laisser l'évidence de l'absence atteindre la raison, Mira, sa mère, tombe dans l'enfermement mental de l'hyperacousie. La matière romanesque est là, les chapitres sont découpés, la lecture est limpide et la connivence avec les lecteurs de l'âge de la narratrice se fera aisément. Je ne sais pas si c'était l'effet visé, sans calembour. Leurs aînés y trouveront un beau portrait de la disparition, de l'hébétude et des vies à tiroir dont on finit par retrouver les clés. Peut-être seront-ils troublés, par contre, par l'alternance des registres, la récurrence des apartés pas toujours destinés au père. En tout cas, Delphine Bertholon, qui n'a besoin de personne, est un écrivain qui va compter, qui compte déjà au vu de ses succès "de librairie". Qui doit se sentir libérée de l'Après-Twist, déjà. J'attendrai avec intérêt le quatrième roman devenu troisième.
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30/08/2010
&
Olivier Lhostis, de la librairie "l'Esperluette", à Chartres, vient de me confirmer l'invitation. Jean Frémiot est invité à exposer là-bas et lui verrait d'un très bon oeil que je vienne parler de notre collaboration, le 2 octobre. Surtout quand un roman qui sera à peine sorti des presses se sert de son enfance putative comme objet littéraire. C'est donc, pour moi, la première fois que je serai amené à parler de "la partie de cache-cache". Chouette.
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28/08/2010
Mise en place
J'ai parcouru discrètement quelques librairies, en ces jours de rentrée littéraire qui prend des allures de plus en plus monstrueuses, au fil des ans. Je n'arrive même pas à envier ces auteurs exposés en première ligne, les piles d'Amélie Nothomb laissées à même le sol parce qu'il n'est sans doute pas utile de chercher à les ranger. Je parle d'Amélie Nothomb parce que je n'ai rien contre elle et comme ça, c'est plus facile... J'ai aperçu, en bonne place, les livres de Claudie Gallay et de Delphine Bertholon, dont je parlerai bientôt, j'ai souri. J'aurais été chez moi, j'aurais fait un peu de place sur l'étagère et à la libraire qui serait venue, affolée, j'aurais dit: "Ne vous inquiétez pas, c'est juste par précaution. "La partie de cache-cache" n'arrive qu'à la fin du mois."
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27/08/2010
Le Goût des autres
J'emprunte l’expression autant au couple Bacri/Jaoui qu’à Kent qui en avait fait un article de son journal suffisamment marquant pour que je m’y reconnaisse. Kent, je me souviens encore, dont « les Inrockuptibles » écrivaient au début des 90’s qu’il était « le chanteur à rouflaquettes préféré de Thierry Roland et Jean-Michel Larqué » ; que « Libération » alignait gratuitement en attaque d’un article sur…Thomas Fersen : « Thomas Fersen écrit les chansons que Kent a toujours rêvé d’écrire »… Mais je ne veux parler ici ni de Kent, ni de Castella. D’ici quelques semaines, maintenant, mon 2ème roman édité aura pris corps et il est exigeant, dans la lecture comme il l’a été dans l’écriture. La ligne que je me suis fixée – ou qui s’est fixée d’elle-même, soyons juste – c’est celle d’une écriture resserrée, qui va au nerf. Quand 700 romans vont, pas tous avec le même sort, occuper les étals de plus en plus restreints des librairies, il convient justement de ne pas en rajouter. Je vais donc itérer d’une unité ma section « littérature générale », la grande, la sérieuse, celle avec laquelle on ne transige pas. J’aurai gagné, dans cette formidable année « Lettres Frontière », des galons d’écrivain, tout en désacralisant, je crois, cette fonction qui a la particularité de n’en être pas une. Je m’accorde donc le droit d’une mise au point préalable, du genre « une bonne fois pour toutes et on n’en parle plus après » : elle concerne un musicien que l’on traite avec condescendance quand il vient, en deux années de tourbillon, de composer, seul, treize chansons d’un album auto-produit, d’en jouer toutes les partitions musicales ; qui a, dans le même temps, composé les quatorze chansons de la comédie musicale dont je vous parle avec enthousiasme sans pouvoir rien faire d’autre, pour l’instant, que vous dire : vous verrez. Mais la chanson a mauvaise presse et le musicien en question a le tort, sans doute, comme Kent en son temps, d’avoir renié le rock français des 70’s, aux deux guitares saturées, celles dont l’entrée en première piste de chacun des morceaux veut forcer l’auditeur à croire qu’il y a quelque chose de neuf au royaume de ce qui a été fait mille fois. Un livre de plus, un disque de plus…
Je parle de quelqu’un qui n’a aucun besoin d’être défendu, seulement écouté. Réellement. Immodestement (parce que j’en ai écrit le texte), je tiens « Au-dessus des eaux et des plaines » pour une des plus belles chansons que j’aie jamais entendues, ni plus ni moins. Que peu de personnes la connaissent importe peu. Mais qu’on la juge sans l’avoir écoutée ne me plaît pas, point. Comme je n’aime pas cette propension à hiérarchiser ce qu’on écoute ou ce qu’on lit en fonction de ce qu’on a composé ou écrit : les espaces virtuels comme « My space » sont éloquents dans ce domaine. Dans l’autosatisfaction, l’autopromotion. Myspace, mon espace, là où je peux parler de moi à la 3ème personne sans que l’autre me reprenne, puisqu’il fait la même chose.
Voilà. Petit coup de gueule du matin. Il faut savoir remettre les pendules à leur place, comme disait le grand rocker national. Ça permet d’avancer. Et là, je n’avance pas, je file. Je ne me connais pas de limites.
Allez, prenez huit minutes, vingt et une pistes et une guitare saturée! Mais pas que.
07:58 Publié dans Blog | Lien permanent