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19/10/2011

Like a Rolling Stone.

Image 1.pngIl me manque un élan pour retourner à mon Aurelia. Dirais-je la commencer vraiment ? Oui. Il est vraisemblable que je jette tout ce que j’ai déjà écrit et que je recommence… Quand j'en aurai la force: j’ai présumé de mes capacités, ces derniers temps, je ne suis pas l'übermensch que je pensais et ne peux tout gérer d’un coup, c’est impossible. La création de l’objet « Trop Pas ! », sa finalisation technique au niveau du disque, tout cela nous accapare, Eric & moi, au-delà du raisonnable. Et les tensions ne baisseront que quand on sera sûr de pouvoir le présenter le 3 décembre. Ou d’en reporter la sortie, le cas échéant. Ce doit être ça, l’intensité tant recherchée, moi qui hier soir répondais aux questions de Gaële Beaussier pour Lyon 1ère et ce matin à celles de Pascal Legendre pour « Maxi-Basket ». Je ne l’oublie pas pour autant, la pierre de Spinoza, qui s’illusionne de son état de pierre qui roule. Je ne suis dupe de rien et ne mettrai jamais de pression sur quiconque pour que les choses arrivent, si elles doivent arriver. J’ai encore cette possibilité, relevée dans le Kronix de ce matin, de couper tout lien et de ne plus rien donner d’autre que ce que je donnerai plus tard, quand j’aurai terminé. Quitte à constater que personne n'est resté. On me mettra comme énième épitaphe (après "t'es mort, comme le latin" que mon fils me réserve et "j'aime pas tes fins"), "il aura essayé". Eh, c'est déjà ça!

NB: ci-contre le très beau logo de notre petite structure, qui produit l'édition de la comédie musicale (en attendant qu'un vrai producteur s'attache à sa réalisation). Il est signé de notre infographiste préférée, la talentueuse Véronique Frémiot.

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18/10/2011

Laisse parler les autres.

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17/10/2011

On parlait alors de Nationale Une.

numrisation0043.jpgÇa frémit un peu dans les chaumières. Demain, j’irai parler de mon actualité au micro de Gaële et de la fine équipe de « Radio Quenelle », et mercredi, je répondrai téléphoniquement aux questions de Pascal Legendre sur mon « Poignet d’Alain Larrouquis ». Pascal Legendre, pour les non-initiés – ceux qui peinent sur les premières pages de mon roman – c’est le rédacteur en chef de Basket News et de Maxi Basket. Maxi Basket, le mensuel que l’on attendait avec impatience quand on était adolescent et qu’on épluchait jusqu’à la dernière brève. Un magazine qui traitait d’un basket français tout juste professionnalisé. Maxi’ et son poster central en A3, dont un de Larrouquis, au moins. J’avais quelque part dans un placard les cent premiers numéros, peut-être, avant que tout ça ne change, à commencer par moi. Le premier numéro, dont vous voyez la couverture ici, c’est Ed Murphy qui en faisait la Une. Murphy, un shoot que personne n’a jamais saisi, ni reproduit. Moi qui ai toujours aimé la permanence, et qui l’ai tant vantée ici, me voilà servi. Et j'ai hâte de converser avec un de ceux qui, dans l'ombre de ces joueurs dont certains (pas beaucoup) m'ont fait rêver, savait déjà restituer ce qui chez moi ne relevait alors que de la sensation pure.

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16/10/2011

La violence sans l'oubli.

Je me suis toujours demandé comment les deuils complet étaient possibles et puis, comme tout le monde, j'ai refusé d'aller plus loin, craignant, par superstition, qu'évoquer le péril le ferait forcément arriver. Une nuit d'insomnie plus tard, convoquant de proches fantômes, je n'ai pas avancé sur ma réflexion: j'en reste à croire, comme dans mon sempiternel "Conte d'été", qu'on vit finalement mieux sans moi qu'avec. Mais j'y suis quand même encore, sur mon petit rocher, jusqu'à ce que la marée m'emmène. Les anges-gardiens des uns sont les démons des autres. Pas plus de commentaires.

17:24 Publié dans Blog | Lien permanent

15/10/2011

Kennedy & moi

IMG_0401.jpgJe suis passé en voisin à la Librairie du Tramway, qui ne recevait ni Jackie, ni JF, ni même Ted mais Douglas Kennedy en signature. Un privilège que d’avoir été choisi pour accueillir une star de la littérature américaine, à Lyon, et les tensions qui vont avec : en moyenne, me dit Romain, D(sans S)K, c’est 150 personnes qui viennent. Avec le souci de savoir où les mettre. Dans ma grande naïveté d’auteur régional, je pensais qu’il y avait une rencontre autour de sa venue : Fred m’ayant dit qu’elle le suivait depuis ses débuts de libraire, j’étais même curieux de savoir comment elle allait l’entreprendre. Mais non. A ce niveau de notoriété, on ne parle plus littérature ailleurs que dans des amphithéâtres d’Université, j’imagine. Il faut donc laisser arriver l’auteur à sa guise, l’amener au café d’à-côté supporter les questions du journaliste du « Progrès » et ensuite, seulement ensuite, le voir s’asseoir à une table et commencer les signatures. La file est longue, il a commencé un peu tard, pourtant, il a une heure de sortie. Il est possible que tout le monde n’ait pas sa griffe, au final. Pourtant, c’est stupéfiant comme les gens présents ont l’air heureux. C’en est touchant, même, quand on pense qu’un auteur n’est d’abord que ce qu’il écrit et ensuite ce qu’il peut en dire. C’est à cet instant que je dois dire que je n’ai lu aucun de ses livres et qu’il faudra que je pallie ce manque. Mais il va falloir patienter : j’ai acheté, il y a deux jours et dans la même librairie, le livre 1 de 1Q84, de Murakami. Qui sait, s’il passe en signature, je pourrai me le faire signer. Et demander un bon d’avance dans la file.

18:08 Publié dans Blog | Lien permanent

14/10/2011

Tuba and yet to be.

ROGC_tuba_med.jpgLa grisaille habituelle des rames de métro, ses cyborgs orwelliens alignés aux oreillettes blanches, plongés dans « Lyon Métro » ou « 20 minutes ». Et puis, d’un coup, une femme, entre deux âges, qui sort de son sac à main un cahier de partitions pour tuba. Du tuba ! Quelle probabilité de tomber nez-à-nez dans le métro avec une joueuse, sans doute professionnelle, de tuba ? Je pense à ces nouveaux sites de rencontres ultra-communautaires, me dis qu’il serait peut-être opportun d’en fonder un entre joueurs de tuba mais, n’en étant pas un moi-même, je courrais un risque industriel majeur. Je me souviens de mes années d’université quand, déjà, rencontrer dans le même métro quelqu’un d’autre que vous portant un Gaffiot sous le bras était chose rare et merveilleuse. Je songe à aborder cette femme-là, m’excuser de mon outrecuidance, lui dire que j’adorerais écrire quelque chose sur elle, une note, une nouvelle, un roman, un opéra pour tuba, mais les conventions me rattrapent et déjà, je dois descendre. Rasséréné, quand même, plus optimiste sur l’état du monde. Et prêt à en découdre avec d’autres improbabilités. 

17:00 Publié dans Blog | Lien permanent

13/10/2011

Etre amoureux de toi pour qu'on s'occupe de moi.

IMG_0395.jpgCe blog n’a pas vocation à se spécialiser dans l’information et la promotion de Jean-Louis Murat, j’en connais – et des très bons – qui font ça à merveille. Cependant, au sortir du deuxième concert de sa tournée Grand lièvre, un album que je chroniquais le jour de sa sortie, je dois dire ici mon enthousiasme, et celui de ceux qui m’y ont accompagné. Rarement l’auvergnat ne m’a paru aussi à l’aise sur scène qu’aujourd’hui, aussi bien dans son jeu et, dois-je dire, aussi bien accompagné. Pourtant, j’avais souligné, l’année dernière encore, l’importance de Denis Clavaizolles dans le dispositif muratien, mais des choix ont été faits, et pas forcément du côté que l’on croit. Le clavier des premières années du côté de chez Zaz, c’est avec un autre clavier dont je n’ai pas compris s’il s’agissait de Slim Batteux, qui a enregistré le disque, ou d’un autre embauché pour la tournée, que le concert commence. En tout cas, ce sont les morceaux qui tournent, avec une option, outre les chœurs, moins omniprésents sur scène que sur galette, accords bien plaqués là où Clavaizolles procède par nappes : ça donne une structure supplémentaire, à mon sens, au morceau et, disons-le tout net, ça encadre davantage le Jean-Louis, ce qui aère son jeu de guitare et ne lui laisse pas les impro interminables doublées de hurlements qu’on a déjà trop entendues sur d’autres tournées. A ce sens, la première heure, hier, dans un Ninkazi bien sonorisé – c’est à souligner – fut dantesque, de par une session rythmique Raynaud/Jimenez au sommet, plus encore sur scène que sur disque, c’est vous dire. Cette rythmique « ronde et carrée à la fois » dira le Dory 4, c’était déjà le support de la tournée du « Cours ordinaire des choses », c’est l’apothéose du Grand Lièvre Tour. Et comme chez Murat, c’est l’exigence qui prime, c’est tout l’album qui y passe dans la première heure, avec un extraordinaire triptyque pour commencer : « Qu’est-ce que ça veut dire ? », « sans pitié pour le cheval » et ce formidable « Rémi est mort ainsi », avec ce vers pour lequel je me damnerais : « dans l’air des montagnes, entends-tu l’hallali ? », les chœurs qui suivent… Un "mousse noire" supérieur aux deux dernières tournées. Même les morceaux qui me semblaient plus faibles, comme « le champion espagnol » ou "la lettre de la Pampa" se mettent au diapason. Et que dire de ces singles qui se supportent eux-mêmes, "les rouges souliers" dont les premières mesures, irrésistiblement, renvoient au "Cheyenne Autumn", et  "Il faut vendre les prés", à l'orgue Hammond presque dansant, au bout du paradoxe ? La limite n’a pas été franchie, il n’y aura pas d’autodestruction, le concert sera bon jusqu’au bout, dans mon top 2 sur la quinzaine vécue, après l’inatteignable Salle Rameau et ses « lien défait », « Troupeau » et « je veux te garder près de moi ».

Moins d’effets que sur le disque, une formation neilyoungeste qui lui sied à merveille, tous resserrés à observer le patron donner la mesure, un son et lumière qui éclate jusqu’aux ingé-sons à la console qui s’en donnent à cœur joie, le concert a commencé fort et, à mon sens, n’a baissé qu’en rappel, du moins sur les deux premiers, un « Alcaline » emprunté à Bashung qui n’a rien apporté et un « Voyageurs perdus » qui retient un peu son souffle avant qu’un « Jim » réorchestré pour le clavier n’emporte le tout, avant un dantesque (pléonasme) « Jour du jaguar ».

Je sais que les muratiens guettent chacun des signes qu’il donne. Qu’il n’ait rien dit du concert ne leur a pas suffi : pour certains, il y a eu trop d’ironie dans la gestion du public, voire dans la présentation des musiciens. Pour d’autres, qu’il n’ait rien dit relève justement du je-m’en-foutisme. Moi qui connais mon Murat et qui, alternativement, m’amuse et me désole de ses sorties médiatiques, je sais que ses baisers de départ ne sont jamais dispensés en vain. Je ne suis pas allé le trouver à la sortie, en signature, je n’en vois pas l’utilité depuis que je lui ai tout dit. Mais en partant, j’ai eu la chance de serrer la main de Fred Jimenez et de faire un signe de remerciement à Stéphane Reynaud. Plus j’avance dans l’expression de mon art, plus ces signes-là me semblent essentiels. Tant mieux. Bientôt vingt ans que je vais voir Murat en concert ; j’ai appris à la radio, hier, qu’il en avait soixante… Pourtant, aminci, les cheveux courts, j’aurais juré, ce soir, dans la lumière bleutée, retrouver la pochette du « garçon qui maudit les filles ». Si Dieu ou qui que ce soit me prête vie et nonobstant la récession, je serai à Bourgoin, pour le prochain concert. J’y retrouverai Jacques et les autres. Quitte à signer encore des PAL. Bonne nuit.

NB: pour répondre au commentaire matinal de Didier Le Bras et parce que je m'en veux de l'avoir omis, je renvoie tous les amateurs au(x) site(s) de cet homme qui connaît très bien son Murat, également, et qui a la délicatesse de mettre au grand jour sa collection. C'est ici. Merci à lui.

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12/10/2011

Harfleur, avril 1916.

Image 11.pngJ'ai terminé ma nouvelle sur Marius Beyle, dont je parlais récemment. J'ai adoré emprunter un personnage et son cadre historique à quelqu'un d'autre (à sa demande), je crois même que ça a précipité l'urgence de l'écriture, en plus de l'idée que j'ai eue et de la tonalité qu'il fallait tenir. Je me suis plongé dans de fabuleux documents sur les expressions de poilus, leurs habitudes, la vie à l'arrière, là où Marius ronge son frein. J'ai respecté l'essentiel des consignes données, même si l'adaptation est libre, comme on le dit au cinéma. Et j'ai inscrit la belle Gabrielle dans la lignée de mes personnages féminins, ceux à qui je tiens le plus, même si celle-ci a (eu) une vie réelle et même si, de fait, elle ne m'appartient pas totalement. Je revendique le contraire, pourtant, dans l'avertissement au lecteur. En tout cas, elle m'a ému, "ma" Gabrielle, et beaucoup fait travailler. Il le fallait, pour qu'un aventurier comme Marius s'avoue lui-même pincé, jusqu'à lâcher une phrase dont je ne sais d'où elle lui est venue:"ça m'a coûté dix sibiches mais j'avais répondu à une question que je m'étais longtemps posée: c'est quoi la différence entre l'émotion et le sentiment? Pas des questions qu'on pose à des bidasses ou des marins. Mais dans mon pajo, ce soir-là, j'avais une réponse: le sentiment, c'est la transformation des émotions en évidence." Rien de plus puisque le commanditaire officiel ne l'a pas encore reçue. Et le tout, avec l'album, n'est envisagé qu'à l'été. Mais deux bonnes nouvelles, déjà, sans jeu de mots: un, je crois avoir visé juste. Deux, comme je l'espérais, ce travail m'a donné quelques clés pour mon gros-oeuvre sur Aurélia. La suite, avec mon historienne attitrée, se fera dans une station de métro lyonnaise, pour un travail topologique grandeur (quasi) nature. Une prochaine note.

17:47 Publié dans Blog | Lien permanent