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09/11/2012

Occlusive orale sourde bilabiale.

"La Croix-Rousse, Fourvière, Montmartre, Chaumont? Toutes des buttes!" lâcha-t-il, dans l'énervement.

16:51 Publié dans Blog | Lien permanent

08/11/2012

Des bureaux & des hommes.

P1130061.JPGHervé Bougel - l’éditeur de chez Pré-Carré, à qui l’on doit déjà le concept de « photo qui bouge » - a sollicité quelques-uns de ses amis pour qu’ils photographient le bureau sur lequel ils travaillent. J’ai obtempéré avec malice, sachant que je venais à peine de le déplacer et, de fait, de ranger le capharnaüm qui y stagne habituellement. Jusque, le plus souvent, à me forcer à émigrer pour continuer à écrire. J’ai donc donné l’image, au sens propre, d’un écrivain ordonné, alors que je ne le suis pas. Même si je commence, comme beaucoup, par tout ranger autour de l’ordinateur avant de m’y mettre : une façon comme une autre de repousser l’échéance… Pour autant, je me suis rendu compte, dans l’inventaire, que c’est sans doute le seul lieu que j’ai toujours photographié dans les endroits que j’ai fréquentés. Ça m’en fait quelques-uns, maintenant. J’en ai même un de Vanneyre. Les bureaux, comme les ordinateurs, participent du cheminement d’écriture, ils en sont les jalons, même. Je disais récemment que c’est difficile de terminer un roman sur un autre ordinateur que celui sur lequel on l’a commencé. Animisme de bas étage, peut-être, mais les choses nous parlent, si nous avons entendre.

NB - En vignette, mon antépénultième, avec les portraits de mémoire au mur et les étagères de mes quinze ans.

15:07 Publié dans Blog | Lien permanent

07/11/2012

Bichette & Loustic.

Ça s'est joué à peu de choses, dans les travées du grand Salon. Lui, l'auteur renommé, goncourisable,  sur lequel toutes les libraires - dont elle - se pâment,  il allait passer voir celui qu'elle avait accompagné ici et dont elle lui parlait tant. Ils allaient se croiser enfin, il le lirait, peut-être, se dirait que finalement... Et puis non, en fait. Ils ne se croiseront jamais. Pas plus qu'ils ne seront ensemble, elle et lui. Mais il ne saura jamais si c'est lui qui l'a convaincue, in abstentia. Depuis, il le lit, dans les journaux, avec une pointe d'amertume et autant de regret. Et à chaque fois, il attend que finisse novembre.

09:17 Publié dans Blog | Lien permanent

06/11/2012

Alceste power.

Je ne fais plus de critiques publiques des livres que j'ai lus sur ce blog, sauf exception. Difficile, dans ce monde, de dire ce que l'on pense sans être taxé de jalousie, dans le meilleur des cas, ou de suffisance, pour le pire. La critique est un art complexe qui suppose qu'on s'appuie, déjà, sur une culture suffisante, ce qu'elle n'est jamais. Même si elle s'avère supérieure à d'autres, qui pourraient prendre ça pour une posture, dans un réflexe de défense et de déni. On tourne en rond, du coup. J'ai récemment proposé à quelqu'un de faire pour elle le travail qu'un éditeur fait pour moi. Mon éditeur, peu connu, mal distribué mais devant lequel certains auteurs que je connais auraient la même mine d'écolier que la mienne. De par, justement, sa culture abyssale et son exigence jamais démentie. Cette femme m'a confié sa nouvelle et j'ai dû lui expliquer en quoi elle était très mauvaise. Par souci de vérité et refus du compromis. Parce que dans le même temps, je connais des gens géniaux qui meurent de leur manque de confiance, quand d'autres trouvent que faire joli suffit à l'écriture pour en être. La figure de l'estomac est plus d'actualité que jamais. Le dernier mot de "Un monde sans pitié" - "P..., va falloir trimer!" - aussi.

17:47 Publié dans Blog | Lien permanent

05/11/2012

Esto Memor!

Une amie corse - jadis fascinée par "l'Horloge"  de Baudelaire : Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
 qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or! – confirmera ou pas, il y a dans l’édition une validation qui ne vient, de fait, qu’assez longtemps, pour l’auteur, après le travail d’écriture. D’où l’impression, pour le même, de replonger dans des états qui furent les siens, mais qui ne le sont plus : suffisant pour créer le décalage. Et pour s’interroger sur la notion de fonds de tiroir : ce retourneur de temps-là ira-t-il jusqu’à ce qui a été fait à l’origine ? Imagine-t-on un auteur à qui l’on dit que malgré tout le reste, c’est bel et bien ce qu’il a fait au début qui intéresse l’édition ? Les décode-t-on, les décalages de celui qui donne en même temps qu’il attend ?

17:56 Publié dans Blog | Lien permanent

04/11/2012

Dernières nouvelles du front d'une métaphysique excessive.

 J'ai toujours aimé, avec Quignard, la notion de vie secrète. Largement préférable à la double vie, petit-bourgeoise et castratrice (je relis Nizan, ne m'en veuillez pas). Mais quand vous apprenez que votre musicien favori a participé à la bande-son de "Premiers baisers", fût-ce il y a un siècle, difficile, je vous assure de rester stoïque et de ne pas céder à l'irrépressible sentiment de jalousie. Sans savoir si ça vient du secret qu'il a gardé si longtemps ou du fait qu'il a frayé avec le gratin de AB Productions, qui m'aurait garanti sans rire un rôle dans "la Philo selon Phil".

17:40 Publié dans Blog | Lien permanent

03/11/2012

Exhumation de poème.

IMG_1297.JPG

Graphie elliptique et dessin de Jean-Louis Pujol ("Un dernier mot", NADA, 2002)

12:51 Publié dans Blog | Lien permanent

02/11/2012

Whatever Works.

"I see Death by Culture shock." Selon le principe d'incertitude de Heisenberg, Dieu n'existe pas mais Boris Yellnikoff est son prophète quand même.

12:08 Publié dans Blog | Lien permanent