26/12/2014
Reprise.
On ne comprit pas qu'il faille un ébéniste, un électricien et un pompiste pour ce colloque de philosophie sartrienne: c'est que, dans son enthousiasme, l'organisateur avait pensé qu'on traiterait du hêtre et du néon, et que la station précéderait l'essence.
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25/12/2014
Les papiers de Noël.
Les verres sont vidés, les plats sont recuits, le grand-oncle est rentré sans encombres et les sujets polémiques n'ont pas été abordés: ma soirée réveillon avec Jean-Pierre Descombes s'est bien passée.
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24/12/2014
Sub-croyances.
La chouette à Dijon, le cierge à Fourvière, la patte de lapin, Monsieur Diallo guérisseur, les doigts croisés, le trèfle à quatre feuilles, la Fontaine de Barenton, toucher du bois, tout ce qui pourra servir mon dessein est bon à prendre, en cette période de superstition .
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23/12/2014
Hegoak.
Ez du askatasun hegoak ebaki matxinada arriskurik gabe, ezta txori baten horiek zer ez zuen egin gabe. Lurraren kanta bat, jabetzako, baina ez ergelak, aingura eta elementuak salatu dela. Erbestea Horrek ere, noiz entzun dugu eta urrun gaude, itzuli hau egin ahal izango dituzu. Eskualde bakoitzak bat nahi dugu egingo bere, hizkuntza eta abesten, too modu propioa dute, txoria unibertsala eta sinbolikoa ere hauskorra da pixkanaka suntsitzen da mundu bat bizirauteko, paradoxa alde batera geroztik, bezala, gure pisua sentitu. Gure hutsunearen too. Normal, orduan, abesti hau marrazten malkoak denean edertasuna ukitu, gurekin inoiz nahikoa esker zuen: hau da ohitura galdu du da.*
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22/12/2014
Les accords tacites.
Qu’est-ce qui fait qu’on converge, tous, au même endroit, avec la même fébrilité amoureuse, le même désir, gardé secret, de l’appropriation, qu’est-ce qui fait qu’on vient de Tours, de Lyon, de plus loin encore, jusqu'au bout des Vosges pour finir par écouter un chant traditionnel basque, émotion à fleur de peau, larmes de soutien à l’appui ? Comment est-ce qu’on passe de nous à quelqu’un d’autre, qu’on ne contrôle pas parce qu’il représente une part de nous, avec ses histoires, ses failles, les mots et les airs qui en disent plus sur lui qu’on pourrait le faire nous ? Des mots, des airs qui traversent, qu’on se prend de plein fouet, qui font qu’on perçoit les deux dimensions d’un seul instant, celui qu’on vit, celui dont on se souviendra qu’on l’a vécu. C’est là-dessus qu’on pleure, en fait, c’est ce conflit qui nous habite, entre la Beauté et sa mémoire, après. La conscience de l’happenstance. Qui permet de savoir, dans l’après, si une photographie, un mot utilisé, restitue justement, ne la trahit pas, cette mémoire sans la mer. Nourrit l’insoutenable et joyeuse envie que tout cela revienne, recommence. Qu’on se retrouve, en soi et avec tous.
photo Valérie Lefebvre©
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21/12/2014
Portraits de mémoire.
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20/12/2014
A Cash City.
A l'époque, la chanson disait déjà "Tout l'monde veut qu'tout l'monde l'aime", sans savoir qu'on en arriverait à "j'aime que x aime que tout l'monde aime y qui aime x comme tout le monde". Un question de point de vue, sans doute.
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15/12/2014
Ghost.
C'est une de ces petites étrangetés qu'on concède à la bassesse : regarder, dans cet annuaire géant à échelle mondiale qu'est le Net, les traces qu'a laissées cet homme avec qui j'ai partagé des jeux d'enfants, des parties de football endiablées sur le petit terrain de l'immeuble. Ce même homme, devenu adulte, qui m'avait rabroué sans raison, laissant percer la jalousie et l'énervement de celui qui se rend compte trop tard qu'il y a des conséquences sociales aux choix que l'on a faits, plus jeune. Essayer de trouver, dans le regard, la force ultime du désespoir qui a validé son tout dernier.
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