09/02/2015
#Servitudevolont@ire.
L’électronique, cette merveilleuse invention qui permet de raccourcir d’une éternité le temps de maturation, de conception et d’envoi d’une réflexion ! Ce qui rend un ami assuré de l’autre, c’est la connaissance qu’il a de son intégrité : les répondants qu’il en a c’est son bon naturel, la foi et la constance ? Soit. Mais le parce que c’était lui, parce que c’était moi, aujourd’hui, se règlerait à coups de laïkes sur leurs pages perso. Avec une avance notoire pour l’un, vu que l’autre est mort depuis 14 ans et que des quatre années –seulement - de leur équalité ne subsisteraient que les trois lettres qui composent le mot FMR.
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08/02/2015
Méprise.
Avoir confondu St Georges de Reneins et St Georges d’Espéranche, hier, après le très beau lapsus (maîtriser à la perception) de l’antépénultième note, me met à égalité, dans le quiproquo, avec le « Conte d’hiver » d’Eric Rohmer – la rue Victor Hugo est à Levallois, pas à Courbevoie – et l’idée que la mémoire est faillible autant qu’elle est inflammable.
09:27 Publié dans Blog | Lien permanent
07/02/2015
Nouvelle Vague.
Un constat d’échec, c’est déjà un constat, une lucidité. Supérieure à toutes les illusions qui se créent, partout ailleurs, dans le même temps. C’est l’acceptation d’un état, l’arrêt de toute activité, la suspension du temps, dans un entre-deux au cours duquel interagissent l’acrimonie et puis la honte (déjà dans « Au-dessus des eaux & des plaines »). Irrépressible sentiment de honte, la sensation d’avoir agi contre l’humanité, le besoin de disparaître aux yeux du monde, d’excuser sa prétention. Et puis, pas à pas, l’assurance qui revient, la raison, aussi : le travail à fournir se dessine plus nettement, l’intention est plus juste, le schéma devient évident. Il reste l’élan à trouver, le juste milieu entre le renoncement et l’exaltation. Un signe.
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06/02/2015
Lady Boom Boom.
J’avais prévu de lui dire que mon appartement n’avait pas vocation à devenir le caisson de basse de la musique électronique dont elle s’abreuve quotidiennement, que d’entendre le rythme sans la mélodie pouvait générer de graves désordres mentaux, qu’on n’a pas à subir ses choix artistiques ni même à savoir exactement à quelle heure elle rentre, quel jour elle ne travaille pas etc. J’avais prévu une diatribe morale sur le vivre ensemble – puisqu’Aristote s’appelle Charlie, ou François, maintenant – sur les droits et le devoir de chacun dans un collectif, j’avais même imaginé déposer un papillon dans sa boîte à lettres, lui réserver un de ces regards John McEnroe/Ivan Lendl que je maîtrise à la perception, ou jouer du pathos, rappelant que si j’avais quitté le Bukowski du 3ème, à mon ancienne adresse, ça n’était pas pour me retrouver avec Laurent Garnier à la nouvelle... Et puis ma voisine du dessus, Lady Boom Boom, a sonné chez moi, hier, pour me demander si mes fenêtres étaient bien isolées, et son allure bondissante de sauterelle hollandaise - déjà entrevue sous l’écharpe, le bonnet et le vélo d’Amsterdam - m’a laissé coi.
09:50 Publié dans Blog | Lien permanent
05/02/2015
Félin (pour l'autre).
On prêta au chat de Mishima un goût plus prononcé pour le Sheba que pour le Seppuku.
17:20 Publié dans Blog | Lien permanent
04/02/2015
Métempsychique.
On appelle ça la sagesse pour se rassurer, mais c'est bel et bien la conscience aiguë qu'on ne revivra pas les belles choses qu'on a vécues qui progresse avec l'âge. Puis celle qu'on n'aura pas forcément le temps de profiter de celles qu'on se créé, encore, avec un peu moins d'énergie à chaque fois. A moins que l'Après-vivre ne soit qu'une vaste bibliothèque à l'ancienne, avec ses longues tables de chêne, je ne vois pas de raison valable d'attendre le lendemain.
15:21 Publié dans Blog | Lien permanent
03/02/2015
Où le vent vagabond se repose.
Il y des personnes qui, par goût, par prudence ou par calcul, arrivent à échapper à l’irréversible mouvement de la Toile. Des gens simples, qui n’aspirent qu’à la tranquillité et recréent, par leur discrétion, la finalité de toute société civilisée, fût-elle virtuelle : qu’elle nous apporte la paix, voire qu’elle nous la fiche. Pas de création référencée, sur les multiples plateformes dédiées, pas d’ambition d’écriture, d’analyse, pas d’aspiration à la popularité, un nom plutôt commun et c’est fait : on n’existe pas, autrement que par ce qu’on est. Le Googleisme n’est pas un humanisme, on s’en doutait. Mais quand la recherche nous tente, une fois encore, quand on s’attend, depuis tant d’années, à la même absence de résultats, sans possibilité de savoir, simplement, si celui ou celle à qui l’on pense est encore vivant(e), qu’on écrit le nom juste pour se convaincre qu’il a existé et qu’une photo apparaît, inédite, récente, montrant la personne sous un jour différent, la Toile annonce une image mentale qui changera, elle aussi, les quelques fois, encore, où l’on se demandera ce qu’elle est en train de faire, où, avec qui et comment. Toute cette énonciation visuelle soudain métamorphosée par une action qu’elle n’a sans doute ni souhaitée, ni validée.
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02/02/2015
Politiques urbaines.
Je reverrai mes priorités quand les vôtres iront dans le sens inversement proportionnel à celui qu’elles font peser sur les miennes, s’excusa le Président du PNDPA. Le Parti National des propos alambiqués.
17:55 Publié dans Blog | Lien permanent