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15/10/2013

Herboriste.

D’avoir confondu, lors de son discours d’intronisation dans la très fameuse Société Lyonnaise d’Horticulture,  un bouleau commun avec un travail collectif ne le mit pas dans les meilleures dispositions vis-à-vis de ses confrères. 

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14/10/2013

P.S

Pour Courteline, « se faire traiter de con par un imbécile est un délice de fin gourmet », paraît-il. Il est temps de passer à table, alors, parce que les plats qui m’ont été passés récemment valent leur pesant de calories, certainement, mais de bêtise tellement confite et satisfaite qu’on en est jaloux jusqu’à Cambrai.

17:54 Publié dans Blog | Lien permanent

13/10/2013

Radio Classique.

Ludwig Von Bethoveen aimait tellement les chiens qu'il ne résista pas, après le succès de son "Pom Pom Pom Pom" à la composition d'un "Rin Tin Tin Tin" qui marqua moins les esprits.

11:10 Publié dans Blog | Lien permanent

12/10/2013

Rehearsals.

réalgar der.jpgUne première dans le music room flambant neuf et bleu pétrole de Gérard Védèche, aujourd'hui, pour les répétitions du "Littérature & Musique Tour", qui posera ses tabourets au Réalgar samedi prochain, dans le cadre de la Fête du livre de Saint-Étienne. Mon trio à cordes a repris les habitudes laissées mi-juillet pour "réviser les conventions", dixit Dgé, et reprendre en main les cinq morceaux phares plus ceux qui les entourent. Une belle pièce, un plafond haut, un plancher de chêne, les réflexes reviennent vite, à condition qu'on s'écoute, la règle est toujours la même, au final. Ce qui comble un auteur comme moi, ce n'est pas tant d'entendre ses mots, mais de voir que ceux-ci s'inscrivent dans le plaisir qu'ils partagent quand tout est en place. Quand les notes du violoncelle sont longues et tenues, quand la guitare joue droit et les deux autres en mélodie. Au départ, il faut les laisser faire, profiter du moment, accepter que ce qui nous comble nous ne les satisfait pas, eux. Puis, une fois le décor installé, placer sa voix en sus de celle d'Eric, laisser l'autre musique, celle des mots de mes livres, prendre place. À cet instant, l'instant, vraiment, est magique et suspendu. La difficulté restant de le reproduire en public. Samedi, en plein cœur du Salon du Livre, entre deux obligations du genre de celles que l'on rêve d'avoir, on s'est promis d'être plus libérés, moins austères et plus punks que pour la première, en mai dernier. Ce qui ne nous empêchera pas de prendre cela très au sérieux. Entre autres surprises promises, je lirai pour la première fois en public un extrait de mon roman en cours, "Aurélia Kreit". Avec l'engagement, comme je le fis jadis pour "la Partie de cache-cache" ou "le Poignet d'Alain Larrouquis", d'aller au bout de ce que j'ai entrepris. Sans doute sera-ce notre dernière, ou l'une des dernières. Une raison de plus pour venir nous voir tant que nous sommes vivants.

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11/10/2013

Mammouth écrase les prix.

Affiche.jpgDrôle de moment que cette conférence gesticulée, hier, une première offert au club de lecture de Sainte-Foy-lès-Lyon. Nicolas Sizaret, auteur de « OPA sur le Mammouth », incarnait la figure d’un requin de la finance proposant à de potentiels acquéreurs d’investir dans des USC – des Unités Scolaires Compétitives, faussement fictives – pour en finir avec l’hérésie financière d’une Institution sans source de revenus mais générant des coûts considérables. Une heure d’une démonstration cynique et implacable, sur fond de Monopoly géant, avec comme stratégie argumentative de tourner en dérision les préalables idéologiques ou constitutionnels : quoi, l’entreprise privée n’a pas droit de regard sur l’Ecole publique ? La bonne blague : EADS, principale filiale d’armes sur le marché mondial, a « mis au pot » 250 000€ pour aider des projets à se monter à Louis-le-Grand, lycée d’élite parisien. Pas dans une « filiale déficitaire de banlieue». Total, bien connu par ailleurs, a financé une partie de la réforme des rythmes scolaires… Sizaret, qui a tourné dans la finance avant d’intégrer le Ministère de l’Education Nationale pendant six ans (en charge de sa rénovation, soit quelque part entre le poste de Sisyphe, dans le bureau de Tantale !) , cheveux gominés et sourire carnassier, s’amuse à démonter les derniers pans d’une illusion et dans la salle, tout le monde rit jaune : la France est le premier pays d’Europe en terme de financement d’un soutien scolaire privé (Acadomia a inventé le système « le Bac ou remboursé », établissant à environ 1300€ le coût du diplôme en même temps que la culpabilité des parents), et ainsi de suite dans l’absurde d’un système qui prend l’eau. Sous le regard amusé des spéculateurs de tout poil, qui écoutent les contestataires échevelés – l’autre personnage de la conférence – qui s’indignent mais participent d’eux-mêmes à la raréfaction recherchée d’un enseignement d’élite : ce qu’ils n’arriveront pas à obtenir de l’Etat, d’autres iront le créer ailleurs et réussiront même à attirer les meilleurs d’entre eux dans leurs filets (le salaire des enseignants est de 35% moins élevé en France qu’en Allemagne). La démonstration se poursuit, géniale de cynisme froid : quoi, il y a des lois en France ? Depuis 2001, un code de bonne conduite des entreprises dans un établissement scolaire permet à peu près de faire n’importe quoi, jusqu’à considérer un distributeur de boissons comme un outil pédagogique… Des entrismes déjà en cours, très largement, dans le système anglo-saxon.  La France résiste par culture et idéalisme, mais en 2005, assène-t-il, on a déjà introduit une entreprise publique en Bourse (EDF) et de fait, créé un précédent. Sizaret  (ou son double, plutôt) ne parle plus d’établissements, mais d’usines, de professeurs mais de fournisseurs, d’apprenants mais de clients. Et de taylorisation des apprentissages. Il incite, en parfait general manager, à calculer rapidement les profits possibles : l’introduction boursière de 10000 collèges et lycées publics rapporterait, après multiplication des gains par 9 comme à l’accoutumée, 30 milliards d’euros. Puis se ravise : autant n’en privatiser que 2000, ne gagner que 6 milliards mais créer de la compétitivité et de la rareté, deux notions très rentables dans le secteur de l’éducation des enfants. Surtout ceux des riches. L’ensemble fait froid dans le dos et élude, volontairement, la partie irrationnelle qui tient l’ensemble : la vocation (concept un peu bidon pour ma part) mais surtout la formation des esprits critiques.  Cela étant, l’exercice est réussi, la conférence drôle et bien gesticulée. Je jetterai un œil sur le livre quand on me l’aura prêté : je me méfie toujours de ceux qui écrivent sur l’école sans l’avoir réellement pratiquée. Mais le tout mérite largement qu’on s’y intéresse : dans la démarche, ça se rapproche sensiblement de ce qu’a fait Frédéric Lordon, avec plus de panache encore, sur la crise économique. Fantastique, comme tout le monde le sait.

17:14 Publié dans Blog | Lien permanent

10/10/2013

Le Grand Capital.

Il aura donc fallu trois personnes, au bout du compte - dont ma conseillère personnelle, qui a l’immense mérite d’être le sosie de Sade, la chanteuse éthiopienne des 80’s - pour décider, au Crédit M. si le chèque au dos duquel j’avais griffonné des pistes d’étude d’une dissertation de philosophie, pouvait être encaissé. Le plus drôle étant que j’avais au préalable posé la question dans le seul but d’engager un brin de conversation, pour ne pas me limiter aux hinhin d’usage et penser très fort à la promiscuité des ascenseurs selon Desproges. Trois personnes, donc, avant l’avis hiérarchique ultime, qui m’a condescendu les 40€ en question, sans oublier de me poser en retour l’interrogation suivante : « c’est une vraie ? ». Pour tout le reste, il y a la Master Card ; pour des moments pareils, il n’y a pas de prix.

17:11 Publié dans Blog | Lien permanent

09/10/2013

Aimez-vous vraiment Jean-Louis Murat, Mr Cachard?

toboggantour2.jpgUn concert de Jean-Louis Murat, ça se chronique à chaud, ai-je toujours pensé. Peut-être parce que, cette année exactement, ça fait vingt ans que je pratique le bonhomme en concert, peut-être parce que, quand on connaît l’artiste, on a l’habitude, disais-je, d’être mené d’une main douce et frappé d’un poing ferme, dans le même temps. Pour filer la parfaite métaphore, je dirais que ça ressemble à du Stéphane Reynaud, qui, depuis 2003, accompagne le bougnat dans ses représentations de lui-même, jamais identiques les unes aux autres, toujours représentatives des strates que Jean-Louis Murat, né Bergheaud, a accepté de montrer de lui-même. Stéphane, qu’il fallut héler deux fois hier  avant qu’il reconnaisse qu’on puisse le préférer lui, dans l’excitation d’après-concert, au chanteur bougonnant, que les habitués connaissent par cœur. Murat, pour les vingt ans que je partage avec lui, est un pan incontestable de ma vie d’homme. Pour autant, jamais je ne négocierai avec lui ou d’autres un quelconque pacte pour connaître de lui, à la fin du concert, s’il a préféré jouer assis, comme hier au Radiant, ou debout comme au concert du Nouvel An à Triffouillis-les-Oies – de préférence en pleine Auvergne, pour les imbéciles heureux nés quelque part – au cours duquel il a joué un titre du premier album, « pressé à 150 exemplaires, qu’il aimerait bien récupérer». Les strates de la Muratie sont tellement impénétrables que j’aime à me les mettre à dos, gentiment – comme au moment de la polémique sur le prix des places – c’est une question de discipline. J’aime Murat, depuis très longtemps, je le vois une ou deux fois par tournée depuis 1993, ce qui pour un artiste qui sort presque deux albums par an commence à faire beaucoup. L’avantage avec lui, c’est qu’un concert de renouveau de tournée (« Toboggan ») ne ressemble en rien au concert du début : la set-list est expurgée des titres du dernier album qui ne s’imposent pas, mieux, on commence par un ouragan, « Fort Alamo », ressuscité de l’abum-phare « Dolores », on passe, à mi-parcours, par l’anachronique « Si je devais manquer de toi », qui rappellent à ceux qui l’ont connu le cheminement quasi-disco du bougnat. Il y a « la Louve », revenue d’un album que peu de gens connaissent. Puis « Ceux de Mycènes », qui auraient dû finir le concert, tant l’intensité a atteint sa quintessence. Un titre issu d’un album, « le Moujik et sa femme », dont je continue de croire que, sans être le meilleur Murat, il a inspiré à Jean-Louis la confiance de jouer seul sur scène – à Mâcon du Dobro, hier de la Stratocaster – accompagné d’une seule session rythmique, hier (métaphorique) composée de Fred Jimenez et de Stéphane Reynaud, hier (réel) du seul SR. Magique dans ses changements de baguette en plein morceau, partagé, parfois, entre la baguette qui caresse et celle qui sanctionne. Tiens, comme son leader, son camarade de jeu… Sur le concert d’hier, honnêtement, rien d’autre à signaler, de mon côté : un rappel que j’ai trouvé faible, avec un « Michigan » qui n’atteindra jamais, pour terminer, l’apocalypse souvent sollicitée par JLM pour donner à ses chansons la dimension neilyougienne que son concert au tabouret aura plus que jamais convoquée : pas au niveau d’un « Jaguar » ou d’un « Nu dans la crevasse » dont on acceptait, au préalable, les douze minutes d’intro guitare. Un concert un peu pépère, à l’image du lieu et du public d’abonnés, qui suffit à situer Murat comme un artiste majeur, dont la prestation étonne et interpelle ceux qui ne le connaissent pas. Les trois écrans composant le fond de scène projettent derrière lui des images d’enfance, de décor naturel et de rivière en crue. Rien d’original, mais de quoi suffire, en plus des lunettes de soleil qu’il a chaussées tout le long du concert, à frapper l’imaginaire de ceux qui veulent lui reconnaître des influences lynchiennes ou bashungiennes – c’est tendance. Pour moi, chez Mumu – vous permettez que je vous appelle Mumu ? – c’est le choix qui fait l’artiste, sans que j’en préjuge ou que j’aspire à autre chose que ce qu’il donne. Qu’il fasse ce qu’il veut est la plus belle des libertés dont il puisse me faire part. et qu’importe que le rappel m’ait déçu, que « Belle » ait finalement été omise de la set-list, je m’en fous, wouhouwouwouwouh. Homme de peu de paroles, hier, il a clashé Aulas et l'Olympique Lyonnais - "à force d'embaucher des peintres, on finit par faire de la peinture", ça m'a suffi. Là où Murat sera, prochainement - dans les banlieues élargies qu’il me fait visiter - je serai. Jamais vingt fois dans une tournée, non. Mais une fois, sinon deux, dans chacune de ses vingt tournées, oui.

Merci à Eric Martin, pour tout.

01:37 | Lien permanent

08/10/2013

Boule de flipper.

Au même titre que le professeur de Lettres n’apprécia pas qu’on le reprît sur le ciseau à bois de la scierie toute primitive de l’aire Saint-Mittre dans la Fortune des Rougon (Eh, M’sieur, on ne dit pas un ciseau, mais une paire de ciseaux !), son collègue de physique apprécia mal qu’on confondît le mouton de Charpy* avec la chevelure de Corynne.

* merci, Daniel!

18:22 Publié dans Blog | Lien permanent