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31/10/2013

We hate it when our friends become successful*.

Quand j’avais vingt ans, je regardais avec jalousie mes amis triompher dans différents domaines. Quand j’ai eu trente ans, un formateur m’a fait découvrir « Pour un oui ou pour un non », de Nathalie Sarraute, filmé par Jacques Doillon pour Arte, avec Trintignant et Dussolier dans les rôles de H1 et H2 : un choc, et l’aveu, longtemps denié, que l’aigreur pouvait triompher de n’importe quelle amitié. Maintenant que j’en ai 45 – du moins prochainement – les succès de mes amis me comblent de joie, tant ils sont mérités : ce ne sont pas mes amis pour rien. Les succès des autres m’indiffèrent, sauf quand ils interviennent dans mes domaines, pour me rappeler que je n’ai plus vingt ans.

* ahahahaha.

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30/10/2013

Les Cahiers de brouillon.

Selon un historien du cinéma stéphanois, trop méconnu à mon goût, les films de Jacques Demy sont par définition des moyens-métrages.

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29/10/2013

La corde et le conditionnel.

MTV.jpgL'émission se termine, l'illusion de la télévision aussi : les décors sont rapidement démontés, les tableaux rangés, les techniciens s'affairent et l'heure passée avec Alicia Hiblot, à l'invitation de Fergessen, est déjà écoulée. Avec la frustration que ça entraîne, les mots qu'on n'a pas placés, l'admiration qu'on n'a pas assez soulignée. Nous semble-t-il, alors que tout était là, dans les regards, les termes choisis. J'aurai regretté, au final, qu'Alicia n'ait pas reçu mes livres comme elle aurait dû le faire, que Aline, sa chroniqueuse littéraire, n'ait pas eu le choix de consacrer sa chronique à mon Gros Robert, ce qui m'aurait évité d'être, dans mes six minutes imparties, à cheval entre ma raison d'être là – le travail engagé et à venir avec Fergessen – et la promotion, l'exercice le plus putassier de l'ère moderne audiovisuelle. Bon petit soldat de l'édition, j'aurai dit et entendu ce qu'il fallait qu'il se sache: la Sélection Lettres-Frontière pour "Tébessa", son extrait dans un manuel scolaire, le prix de Grignan pour "la partie de cache-cache", etc. J'aurai gentiment bataillé avec Aline, en plateau et hors antenne, pour lui dire que je préfèrerai toujours un ouvrage comme « Je suis une aventure » de Arno Bertina, à l'ouvrage romantico-tennistique qu'elle est venue défendre. Qui marche, je l'ai vérifié en Salon encore récemment, mais qui n'est pas ma tasse de thé littéraire. Notre discussion, qui ne demande qu'à reprendre, portera également, en off, sur le temps qu'on peut (ou doit) consacrer à une œuvre. J'oppose mes presque dix ans d'écriture – hors PAL – aux deux mois que mettent les prodiges dont elle me parle pour écrire leur chef-d'oeuvre. Je ne donne pas de noms, mais ne renonce pas : je vais lire les livres dont elle me parle, et reviendrai débattre. En off ou pas. Il n'empêche, une fois l'épreuve amusante du maquillage passée, le plateau s'organise et la belle nouvelle des jours précédents, c'est que Gérard Védèche joue avec le duo, que son lapsteel s'impose et prend les espaces. Après les premières chroniques et le lien fait entre eux et moi, « Nos palpitants » résonne en plateau, en deux temps dont il serait inconvenant de parler. Je vais me mettre en short, ça va me détendre. Le morceau est sublime, j'en ai déjà parlé ici et l'harmonie du duo est de très haut niveau. Dans le peu de phrases intelligentes que j'ai pu prononcer, hors celles que j'ai écrites sur eux et que Alicia a gentiment mises en exergue, je dirai qu'on peut venir de petits labels, voire, comme eux, de l'auto-production, et égaler, voire encore, les grosses productions, littéraires ou musicales. Pour moi, ce n'est pas à moi de juger, mais pour eux, ce n'est ni plus ni moins que le meilleur groupe que j'aie vu sur scène ces dix dernières années. Et ça n'a rien à voir avec le poulet aux herbes que Michaela nous a concocté, je vous prie de me croire. Il y eut plusieurs temps dans cette émissioon, passés trop vite, je l'ai dit. L'accueil et le professionnalisme de toute l'équipe, Cyril Magi en tête, qui connaît bien ses Fergessen, me laisseront longtemps le souvenir d'avoir participé à quelque chose de notable, même si mes a-priori sur la télé sont nombreux. À voir Alicia répéter son intro et travailler son débit, je pense à Victoria Abril, dans « Tacones lejanos » : c'est dire si le charme opère. Il me semble avoir joué mon rôle d'intellectuel de service, à la voix de plus en plus jeanpierremariellisée, face au duo qui peut tout se permettre, au vu de ce qu'il cumule et derrière quoi on peut toujours courir : amour, talent, beauté. Manquent la gloire et la richesse, ces chimères dont on se demande si on ne fait pas tout pour les fuir tant elles sont loin, désormais, de l'éthique qu'on s'est fixée. On a passé une heure en famille, au bout du compte, c'est pour ça que c'est passé vite. Des rendez-vous se prennent, des rencontres à venir, des retrouvailles sur la route : Florian, qui chronique des vinyles dans l'émission, et produit lui-même des artistes, passera bientôt par Saint-Etienne ; Aline est repartie avec mon Gros Robert, et avec « Réversibilités », qu'elle sache de qui elle parle, et parlera peut-être. Pour quelle audience, quelle incidence, personne ne sait et pour le coup, peu importe. Je vous passerai le film, comme disait ma grand-mère. Il retiendra qu'on s'est réuni sur MTV, que Fergessen a fédéré. De quoi croire, de nouveau, aux lendemains qui chantent. Et qui chantent bien. En harmonie.

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28/10/2013

Total Eastern.

fergelolo.jpgIl y a des moments pires dans une vie: après un Road-trip d'une matinée dans des paysages qui m'ont rappelé que je les ai parcourus il y a quinze ans, je suis arrivé dans le hameau de vingt habitants de la commune des Vosges dans lequel David et Michaela ont trouvé refuge il y a deux ans. Délaissant la furie et l'hypocrisie parisiennes. S'offrant lq liberté personnelle et artistique absolue. Gérard me dit: "Tiens, un Virgin Megastore!", je lui réponds: "Non, c'est un silo à grains!"* et nous arrivons. Il y a quelques années, dans une autre vie, je ne me serais jamais invité chez des personnes que je ne connaissais pas, mais depuis que Dgé me les a présentés, depuis qu'ils m'ont sollicité, après que j'ai écrit à quel point ils m'avaient impressionné en concert, pour que je chronique les clips de "Far Est", leur dernier album, eh bien ces rencontres, je les accepte. Surtout quand il arrive des scènes comme celles où je les vois devant moi jouer un morceau que j'ai écouté mille fois, pour en dégager  la variation poétique. Dgé ajoute son lapsteel, cherche à compléter les harmonies, rentre dans l'univers de Fergessen, sans réels refrains ni couplets, je reconnais sa couleur à la seconde, eux aussi sans doute. Je vais finir par me répéter, sans doute, mais voir de tels talents s'agréger, voir les Fergessen dans leur élément naturel, les entendre chercher la voix qu'un sale virus veut leur dérober, la retrouver, dans l'unisson qui fait leur identité, c'est juste beau, point. Ils travaillent les deux titres qu'ils joueront demain sur MTV, avec Gérard en Guest star musicale, donc, avec moi en invité littéraire. Des mondes qui s'apprécient, se reconnaissent et se confondent. They play the guitar on the MTV... Ah, on parle de Mirabelle TV, dans les Vosges, vous aurez compris. Demain, plateau, émission d'une heure dans les conditions du direct. Je serai avec mon Gros Robert, vous ne pourrez pas me rater.

* Manu Larcenet "retour à la terre"

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27/10/2013

Relances.

Dans le train qui me ramène de Bellegarde, une idée me vient, qui m'inspire une chanson, "pas loin de la cinquantaine". Comme le signe que le travail, entre nous, va recommencer. Comme s'il avait cessé d'exister, remarque.

20:12 Publié dans Blog | Lien permanent

26/10/2013

Une phrase qui tombe.

Parfois, au détour d'un travail - en l'occurrence pour mon ami Sandro Secci, talentueux photographe - une phrase tombe, elle est celle que vous cherchiez depuis des années, pour décrire un phénomène: je vous l'offre, le reste lui appartient. "Quand on observe, les jours de pluie, le phénomène étrange de la goutte d'eau sur la vitre qui semble faire la course avec les autres, les dépasse un instant, puis est brutalement reléguée, dans un perpétuel mouvement, que les physiciens s'expliquent et les poètes exploitent."

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25/10/2013

On n'est pas d'un pays, mais on est d'une ville. (3/3)

Tébessa, 1956. Ce roman, aux vies multiples, dont, pile aujourd'hui, Nicolas le Breton fait l'article sur  son blog: qu'il me pardonne, s'il ne l'a pas totalement saisie, ma réelle inculture botanique, mais qu'il m'accorde le fait de savoir en parler. L'écrivain est souvent le faussaire...

IMG_0365.jpgDes Tébessa, j’en vends, j’en vendrai, mais là n’est pas l’important : l’essentiel, c’est qu’il s’est inscrit de lui-même dans une intemporalité qui me dépasse très largement, et c’est tant mieux. Alors, quand Dobro et guitare folk se répondent dans les premières notes de « l’Embuscade », la chanson qui lui correspond, quand Clara vient ajouter la touche de céleste à l’ensemble, Eric n’a plus – mais c’est le plus dur – qu’à se faire passeur de cette chanson qui emporte tout. Que personne d’autre que lui, je le répète, même de meilleurs chanteurs, ne chantera mieux qu’il le fait. Déjà, seul, pour Lettres-Frontière, la chanson portait. Mais là… L’apocalypse finale est à la hauteur de la perte du personnage, c’est une fin, il n’y a rien à dire après. Rien de mieux. Alors on s’arrête là, sauf Clara, qui reste, et moi, qui commence à lire le poème « Camille », édité à la fin de « Valse, Claudel », aux Editions de la galerie. Ce texte qui a inspiré Stéphane Pétrier et Jean-Jacques Coulon pour la version électro-douce, Sandro Secci - avec nous ce week-end et sans doute pour longtemps - pour la Valse qui va avec et qu’il jouera bientôt, en compagnie de Clara. Là, une fois la première strophe lue a capella, elle commence la célèbre suite de Bach et je pose le texte dessus. A chaque fois, sans coquetterie, j’annonce un impromptu parce que c’en est un. Mais régulièrement, Deus ex machina ou coup de main de Jean-Sébastien, tout correspond, les pauses se font en même temps et le final lui est laissé. Les mots que je dis pour les remercier, Clara et mes chics types, sont ceux-ci, quand vous viendrez, vous les réentendrez : pas parce que je me répète, mais parce que je les martèlerai jusqu’à mon dernier souffle : ces chansons, c’est Eric Hostettler qui les a composées. Gérard Védèche qui les a arrangées et magnifiées. Clara Védèche qui les a sublimées. Sauf le Poussin Piou et J.S Bach, que j’aurai réussi à réunir.

NB : Il me reste deux choses à raconter, qui ne sont pas reléguées, mais que je voulais mettre à part. La première ; c’est qu’il y eut un dimanche, au Salon. Plus civilisé que la veille. Avec des gens qui viennent, qui reviennent, un homme qui a adoré Valse, Claudel, est venu me le dire vendredi, a acheté Cache-Cache, est revenu samedi pour me dire à quel point ce livre lui plaisait, m’a attribué d’office les prochains Goncourt, est venu encore le dimanche pour lire, sans que j’aie rien demandé, des passages à de gentilles dames à qui j’en faisais justement l’article. J’ai vu une ancienne étudiante, des élèves rencontrés vendredi, qui revenaient. J’ai vu Paola Pigani venue chercher un Tébessa, me féliciter du Prix de Grignan. J’ai vendu 33 livres, au final, dont 25 le dimanche : risible à l’échelle de Drucker, important pour un auteur comme moi. J’ai vu des personnes de Lettres-Frontière, à qui je n’ai pas demandé pourquoi je ne participais pas à la table ronde qui lui était consacré (sic), j’ai surtout vu des personnes de Grignan, parlons-en, auprès de qui j’ai enfin compris pourquoi je n’avais reçu, depuis l’attribution du Prix, nulle invitation à parler des mes écrits qui ont suivi Cache-Cache, encore moins à présider le Jury, une activité que j’aurais adoré mener, moi qui, comme pour LF d’ailleurs, ai lu et chroniqué ici tous les livres de la sélection. Une belle déception pour moi qui pensais les avoir conquis, mais surtout qui leur avais demandé de ne pas m’attribuer de prix si c’était pour m’oublier juste après. Les querelles d’égo ne sont pas que du coté des auteurs, visiblement…

Mais finissons par de la Beauté, puisqu’il ne faut garder qu’elle : ce que j’ai raconté, ce que Christian a dit de ces instants aussi, des hommes se damneraient pour les vivre une fois. Eh bien nous les avons vécus deux fois, de suite, puisqu’à l’invitation adorable des parents de Clara, Alain et Anne-Marie, nous avons joué chez eux le dimanche soir. A la fin de trois journées non-stop, au bord réel de l’épuisement. Mais on a puisé, et aux dires de Gérard, techniquement, c’était encore meilleur que la veille. Je ne pensais pas que ce fût possible. Une soirée magnifique devant un parterre attentif, composé de gens critiques, apprendrons-nous après, et conquis au final. Devant la professeure de violoncelle de Clara, à qui j’aurai le bonheur de signer, on y revient, un exemplaire de « la partie de cache-cache » d’un aphorisme que j’ai un jour écrit, sans savoir que quelques années après, mon rêve le plus fou deviendrait réalité : la question de mon athéisme se pose à chaque fois que je croise une violoncelliste.

PS : le titre est provocateur, via les mots de Lavilliers ; on peut aimer sa ville de naissance sans être bêtement chauvin. Mais la dédicace que j’ai laissée sur le livre d’or de l’hôtel, à la demande du gentil monsieur qui nous a accueillis, était éloquente : la gentillesse et la simplicité, souvent décriées, font du bien à l’âme. Et la ville verte en est coutumière. Que la mienne prenne exemple, une fois n’est pas coutume.

Le dessin est d'un élève de 3ème du collège de Rillieux qui m'a accueilli à la médiathèque, l'année dernière.

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24/10/2013

On n'est pas d'un pays, mais on est d'une ville. (2/3)

realgar mougotte.jpgJe rentre, seul – quand je vous disais que c’était scénographié – la lumière m’éclaire, belle évidence, mais rajoute à la pénombre du public dans le soir tombant, moche métaphore. Je fais face seul, pour  la première fois dans ce projet. En frontman, ce que j’ai certainement toujours voulu être sans jamais oser me l’avouer. Je parle de suite de mon projet en cours, Aurélia Kreit, par effet d’auto-conviction hugolienne : puisque ces choses sont (celles dont je lis un extrait, pour la première fois en public), c’est qu’il faut qu’elles soient, à l’avenir. C’est une promesse que j’ai faite à la petite trentaine de personnes qui sont là et qui n’attendent peut-être rien, à l’exception de quelques-uns, mais c’est aussi à moi et à Aurélia que je la fais, cette promesse : je sais trop, désormais, depuis Tébessa, quel est le poids d’une voix que l’on (re)donne. La musique de l’extrait choisi est la bonne, je l’adresse silencieusement à quelqu’un dans la salle qui sait ce que j’encours ; sa réaction m’aura comblé, mais aucune gloriole : il reste à mes personnages plusieurs milliers de kilomètres à parcourir, à l’auteur autant d’obstacles à franchir. Mais là est l’enjeu de la littérature, aujourd’hui : il faut écrire les romans qu’on a en soi, rien d’autre. J’annonce Eric Hostettler, qui arrive : nos douze ans de travail en commun ont deux morceaux pour convaincre, il joue seul, et gros. Le mercredi, il était aphone, le samedi, il se produit en face d’un public attentif et exigeant : « Faire l’hélicoptère » est un morceau faussement enjoué, mais il convainc, déjà, et ce n’est que justice, au regard des jugements qu’il a subis, ailleurs, dans un autre temps. Pauline, sa fille, est venue chanter « L’Ecole Buissonnière », le master piece de la comédie musicale : elle chante bien, ne force plus, elle est à l’aise et le tout prend déjà une sérieuse allure. C’est souvent là, généralement, qu’il faut enfoncer le clou : j’annonce Gérard Védèche, l’ami d’Eric, devenu le mien, sans jalousie et avec partage. Puis Clara, belle comme un cœur, la nièce de Gérard, qui se retrouve de fait avec trois tontons, d’un coup. Fraternité. Je parle de l’alternative à laquelle on croit tous, face à la starification et l’immédiateté. Je commence la lecture de l’extrait de Cache-Cache, le premier morceau s’enchaine avec la fin de la lecture, mes mots en filigrane. « Au-dessus des eaux et des plaines », Valère, un octosyllabe d’Aragon, damned, me voilà cerné. C’est sublime, ça serre le cœur et là, d’un coup, au vu de ce qui sort des trois instruments à l’unisson, au vu des progrès que Clara a faits en si peu de temps, personne ne s’interroge sur notre légitimité. De mon tabouret, je ne risque que peu de regards en face, je les regarde eux, mes musiciens, se sourire, se répondre. Quand Eric lâche son « à la moitié du temps donné », à chaque fois, je défaillis. Mais il faut se reprendre, j’ai d’autres extraits à lire et à présenter, en parlant un peu plus que j’avais envisagé de le faire, mais c’est ainsi que Daniel m’a dit qu’il fallait faire. Et on obéit au Boss, quand il a raison, d’autant qu’il a cinquante ans, juste aujourd’hui, et que samedi, on lui a réservé la surprise que Chavassieux a judicieusement dépeinte ici. J’aurai lu un extrait de mon « Gros Robert », dont je subodore qu’il me réservera des surprises bientôt, j’énonce le titre de sa thèse de physique nucléaire non linéaire avec assurance, ce qui fait rire ceux qui me connaissent, j’enchaîne avec le seul dialogue de l’œuvre cachardienne, théâtre excepté, la querelle des femmes dans « le poignet d’Alain Larrouquis », après l’hommage au patron, je lis la fin de « Ciao Bella », attend que mon lectorat féminin juge de la moralité de cet homme, trois quatre, « Ton Egide » est magnifique de rythme et de justesse. J’entends, de mon tabouret (spéciale dédicace à Malika et la Baronne), les applaudissements de plus en plus nourris, de ceux qui font mal au mains après. Ce que Chavassieux, dans les lignes du dessous, en a fait, la manière dont il l’a vécue bien après qu’il ait quitté la galerie, en dit long, là aussi. Mais quand on touche un sommet, c’est un autre qu’il faut se réinventer, vite. Et on le sait, tous les quatre : quand je lis un extrait de « Tébessa », ce n’est pas aux autres que je m’adresse, ni même à ma maman, à qui je le dédie pourtant. C’est à cette voix qui s’est tue et que, allez comprendre, on finit par écouter. 

La suite demain.


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