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10/10/2021

82.

Les astres s’alignent un peu, en ce moment: je contemple une nouvelle couverture d’une très petite édition, de celles qui revêtent une très grande importance; on m’annonce tout de go que Trois-huit fait l’objet d’un travail théâtral et qu’elle devrait - le conditionnel, le monde du monde du théâtre - être jouée prochainement ; Contrebrassensiste sort prochainement. Il est temps de reprendre mon grand œuvre, tome II.

18:25 | Lien permanent

09/10/2021

83.

Nicolas Grosso est un jeune homme très talentueux autour duquel j'ai tourné, six années durant, sans jamais l'aborder : les choses, toujours, se font naturellement ou ne se font pas. La première vraie discussion que nous avons eue s'est soldée par une vraie curiosité l'un de l'autre, et une chanson écrite pour lui, titre éponyme d'un album qui sortira début 2022, "C'était mieux demain", dont voilà le fabuleux premier extrait : 

09:03 Publié dans Blog | Lien permanent

08/10/2021

84.

Plus je m'approche de l'échéance, plus j'oublie que les jours s'écoulent et que les notes ne se font pas seules. Mais j'ai une excuse, au moins, un scénario de film haletant, dont je livre ici le dialogue-clé: "au début elle est froide mais après on s'habitue".

21:50 Publié dans Blog | Lien permanent

07/10/2021

85.

 Deux extraits de « Tébessa, 1956 » vont être lus dans un colloque international sur le Cèdre du Liban, en Italie.

03:09 | Lien permanent

06/10/2021

86.

L’année du Bac.

02:59 | Lien permanent

05/10/2021

87.

Le témoin viscéral de mes belles années / Qui me fera penser, au soir du crépuscule / Que la Beauté fut là, qu'on me l'a destinée / Comme on laisse un récit sans omettre une virgule

18:04 | Lien permanent

04/10/2021

88.

Capture d’écran 2021-10-04 à 13.19.53.pngLes courriers et jardiniers des salles de théâtre dans lesquelles se produisit Georges Brassens n’eurent guère à se soucier des contraintes techniques liées à ses récitals tant ils étaient basiques. Côté cour, le « bon maître » officiait, pied sur un tabouret ou une chaise selon ce que l’on avait sous la main. Côté jardin, en fond de scène, le contrebassiste donnait le tempo, chuchotait de bons mots entre deux chansons tout en encourageant celui qui avait rendu célèbre l’impasse Florimont, dans laquelle pourtant, il naquit quarante et un jours avant le Sétois un certain 11 septembre 1921. Lui aussi avait un père maçon et adorait Charles Trenet. Lui aussi portait la moustache et bouffait du curé. Il était aussi costaud que « le gros ». Et même s’il œuvra dans son ombre durant près de trente ans, Pierre Nicolas donna ses lettres de noblesse à ce bel instrument chéri par Charlie Mingus ou François Rabbath, au « volume étonnant » et au galbe érotique, auquel il voua un « culte véritable ». Son morceau de bravoure : le sublime coup d’archet issu de sa formation de violoniste qui lui permit d’alterner les graves et les aigus tout au long des Passantes.

Laurent Cachard, dramaturge à ses heures, nous a canonisé la contrebasse dans cet impromptu de haute volée. Ce monologue, dit pour la première fois par l’auteur soi-même sur la scène cabaret du Roquerols, marqua cette année centennale en replaçant sur le devant de la scène celui qui dut se contenter du dos des vedettes durant toute sa carrière. Il eut tout de même quelques satisfactions comme celle d’admirer « l’endroit où le dos ressemble à la lune » des danseuses brésiliennes qu’il accompagnait dans leurs folles sambas au théâtre du Châtelet.

L’auréole qu’a posée Laurent Cachard sur la quatre cordes rêvée des luthiers est sublimée par cette mélancolique élégie finale à la Mi La Ré Sol.

Postface de Bernard Lonjon, Directeur scientifique du Centenaire Brassens, à "Contrebrassensiste", sortie 26.10.2021

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03/10/2021

89.

C’est l’histoire de quelqu’un qui s’est demandé pourquoi on avait dit de Marie-Pauline P., née en 1863 de parents inconnus, qu’elle était sans doute péripathéticienne quand on l’a pourtant déclarée domestique, en même temps qu’indigente, le jour où l’on a déposé le fils qu’elle venait d’avoir à l’Assistance Publique. C’est l’accoucheuse - Hélène N., qui a mis au monde le jeune Louis-Marius P - qui fait cette déclaration, alors même que Marie-Pauline est employée chez elle, rue Duquesne, dans le 6ème arrondissement de Lyon. Drame bourgeois - bien qu’anticonformiste, puisque Hélène N. et Louis L. n’étaient pas mariés - amours ancillaires? Monsieur L., restaurateur, aurait-il fauté avec la servante, laquelle s’est quand même acquittée de sa tâche en mettant l’enfant au monde, puis en prenant en charge les procédures d’abandon ? Ou Madame N. tenait-elle elle-même une de ces maisons closes dans lesquelles on suivait les filles à qui la contraception avait échappé ? Toujours est-il que le jeune Louis-Marius, après avoir connu trois familles d’accueil, rencontrera un jour Marthe P., qui mettra au monde Edouard, lequel donnera naissance à celui qui cherchera à en savoir plus sur Marie-Pauline. Qui découvrira des choses curieuses, comme le fait qu’elle était l’enfant naturelle de Adèle P., lingère de son état. Que le père, déjà, était inconnu, ce qui en fait deux sur deux générations… Qu’Adèle P. habitait Impasse Monsieur – ce qui ne s’invente pas, toujours dans le 6ème, que cette impasse s’appelle maintenant Impasse Molière. Que Marie-Pauline P. retournera vivre dans le Jura où, alors qu’elle est déjà âgée de 46 ans, un âge respectable à l’époque, elle prendra pour époux un homme de quatorze ans son cadet, sabotier, portant le nom de Marie-Alphonse M. Ce jour-là, le maire, Isidore M.,  lui attribue la qualité inédite de lingère.… Un mariage qui ne durera que six ans, puisque Marie-Pauline mourra le 24 juin de 1916, en l'absence de son époux vraisemblablement mobilisé. Pour quelles raisons Marie-Pauline s’est-elle réfugiée dans des terres qui désormais abritent vingt-deux habitants du même nom sur une zone restreinte de trois communes ? Que faisait l’homme qui l’a recueillie, était-il veuf, libre-penseur, recueillait-il une de ses anciennes amours  au crépuscule d’une dure existence ? Il n’aura évidemment pas d’enfant avec elle, mais la vie qu’ils ont terminé de mener ne sera donc pas restée vaine.

09:06 Publié dans Blog | Lien permanent