Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/10/2015

Manuel de l'anti-nostalgie: "la partie de cache-cache" a 5 ans (4/5).

lapartie de cache cache.jpgLes retombées d’un livre sont par définition terribles : pendant un temps, surtout dans la petite édition, on croit qu’il va percer, on s’approche du grand buffet, et là, juste là, on vous fait comprendre que ça ne va pas être possible. C’est la règle du jeu, il peut être injuste, mais ça n’a pas d’importance, là non plus : les bons livres sont ceux qui restent, dans l’esprit de ceux qui les ont lus, et la conscience de ceux qui les ont écrits. Mon entrisme de l’époque m’a permis de savoir que « la partie de cache-cache » était pressenti pour le Prix Rhône-Alpes des Lycéens, mais, comme « Tébessa » avant lui, il souffrira d’un manque de réseau certain. Ce qui n’empêchera pas François Catrin, superbe peintre et homme adorable, d’illustrer, pour un collectif d’artistes (Tous à l’Ouest) un roman qu’il a aimé et qu’il a gardé, au contraire de moi qui aurais aimé m’offrir sa toile, déjà vendue quand j’ai cédé à la tentation. Il me reste le kakémono, dans mon salon, qui a l’avantage de mettre le texte à disposition de celui qui y entre, sans qu’il sache que j’en suis l’auteur. Il reste, également, une promesse tout autre, puisque le roman, cinq ans après (donc), vient d’être enregistré pour la Bibliothèque sonore de Lyon. Des extraits sur ce site, prochainement.

17:40 Publié dans Blog | Lien permanent

05/10/2015

Manuel de l'anti-nostalgie: "la partie de cache-cache" a 5 ans (3/5).

CCL&L.pngEt puis il y eut la vie du livre, puis sa vie d’après. Cette libraire si enthousiaste et si concernée qu’elle en vendit près de cent exemplaires en peu de temps dans sa librairie : il faut dire que j’avais donné de ma personne, que j’étais venu pousser la chansonnette dans sa librairie qui s’y prêtait. C’est elle qui m’a parlé de Grignan la première, qui m’a transmis le bel article de Nicolas Blondeau paru dans « Livres & Lire ». C’est sans elle que j’y ai été invité, à ma grande surprise, moi  qui pensais que la sélection était d’ores et déjà terminée. Sans elle que j’ai reçu le prix, à ma très grande surprise, moi qui pensais que, en toute normalité, il allait échoir à cette très grande romancière de chez Gallimard. Sans elle que je me suis adressé aux membres du jury, après qu’on m’a lu la belle lettre que Laurence Tardieu, sa présidente, avait destinée au roman plus qu’à son auteur, que je les ai remerciés puis avertis : rien ne sert de récompenser un auteur émergent si on ne se discipline pas à le suivre derrière. Derrière, trois ans après et demi après, il n’y a rien eu, que des promesses dans le vide. Pour autant, le « cache-cache » continue…

17:40 Publié dans Blog | Lien permanent

04/10/2015

Manuel de l'anti-nostalgie: "la partie de cache-cache" a 5 ans (2/5).

483579286.jpgJ’ai déjà dit, en rentrant, il y a cinq ans, tout le mal que je pensais de l’organisation qui accueillait l’exposition de Jean, « Ataraxies », dans la superbe librairie d’une ville dans laquelle, par contre, on n’a jamais vraiment envie d’aller, et pas forcément à tort. « L’Esperluette », et son propriétaire, Olivier, par contre, furent un îlot de plaisir dans un week-end qui nous a vus,  successivement, devoir se partager la même chambre d’hôtel réservée pour une nuit, seulement, et la liberté, qu’on a prise, de se débrouiller le soir pour manger, à nos frais, évidemment. Pour moi qui sortais d’une année d’invitations Lettres-Frontière, le retour à la réalité était rude, mais Jean et moi, jamais pris au dépourvu, allâmes fêter la sortie d’un livre si particulier (parti d’une provocation, « je vais écrire un livre sur toi, mais pas toi maintenant, toi tel que je te devine enfant ») pour lui comme pour moi. Avec, sous le bras, cette mise en page, cette couverture si mystérieuse, belle et inquiétante à la fois. Dans le restaurant, soudain, une exclamation, de Jean, devant la carte des vins : « Ils ont un Mademoiselle T. 2008, de chez Teiller ! ». Un domaine voisin de là où il habite, dans le Mennetou-Salon, des producteurs qu’il connaît bien, et qu’on retrouve ici, avec un vin qu’il croyait épuisé. Qui l’est devenu une fois la dernière bouteille restée en stock à Chartres on ne saura jamais pourquoi éclusée. Entre ce moment et l’arrivée, le surlendemain, d’un Jean-Louis Pujol survolté, l’épisode de Chartres restera ancré dans ma mémoire pour les bonnes raisons. Les autres, on finit par en sourire.

11:12 Publié dans Blog | Lien permanent

03/10/2015

Manuel de l'anti-nostalgie: "la partie de cache-cache" a 5 ans (1/5).

cc.jpgNon content d’entretenir un lien social qui n’en est que l’illusion, ce célèbre réseau me rappelle aujourd’hui qu’il est temps de s’adonner à la nostalgie : il y a déjà cinq ans, jour pour jour, que je faisais le voyage pour Chartres, y rejoindre Jean Frémiot et y découvrir mon deuxième roman, celui dont tout le monde dit qu’il est celui de la confirmation, ou de la déception. Terrible frustration pour moi et récompense méritée pour lui, c’est Jean qui a découvert l’objet le premier : il en avait fait la photo de couverture, sublime, extraite d’une série sur l’Abbaye de Noirlac, à partir de laquelle j’ai écrit, par la suite, une nouvelle, « l’Insecte et le Sacré », dont il n’a pas voulu : trop proche de l’image, trop illustrative, paradoxe à part. Peu importe : c’est long, Lyon-Chartres en train, et il en faut, du vocabulaire, pour décrire à un auteur, au téléphone, l’objet de tous ses désirs. D’autant qu’il a fallu lui annoncer, à l’auteur, que les rabats prévus n’étaient pas là, que l’urgence finale liée à la sortie du livre pour un expo de Jean à l’Esperluette avait conduit à ce qu’ils fussent passés à l’as… Un détail, les rabats, mais qui distingue l’édition de luxe de celle plus commune. Qui fait d’un objet d’édition un bel objet d’édition. Et pendant ce temps, le train traverse, interminablement, la Beauce, champs à perte de vue et monotonie assumée.

09:38 Publié dans Blog | Lien permanent

02/10/2015

Mon courroux, coucou!

Par égard pour cette si gentille dame qui s'est démenée depuis plusieurs mois pour que je vienne dans le salon du livre organisé par sa commune rurale, j'en tairai le nom, mais de lire au programme qu'un lycée qui ne m'a jamais contacté est censé me faire intervenir courant octobre pour que je présente "Tébessa 65", disons-le tout net, ça me donne des envies de meurtre et ce n'est pas une bonne nouvelle pour eux, dimanche.

17:38 Publié dans Blog | Lien permanent

01/10/2015

Cachamoure*.

Ça partait en biberine et ça me foutait le beuel, cette histoire. Un truc à finir à la Colombière : je m’étais fait empéguer par un cul d’Aï, un gabache malaminde du Quartier haut, un quiquiaroune qui se posait, là, un scouarchoune qui m’a salopégé ma macaronade que j’avais laissé chrafougner  deux jours ! Je m’en vais rancounéger au lit, moi, tiens !

*cachar de l'oc. casser, écraser, broyer, et morre 

D'après Raymond Covès, Traité vivant et coloré du parler sétois et du Pays du Thau

19:04 Publié dans Blog | Lien permanent