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15/12/2012

Notes éparses.

Une des solutions utilisées pour pallier la difficulté d’un roman historique : ne pas s’y fier. Ecrire comme on sait le faire, recentrer l’action sur la perception d’un des personnages à chaque fois, de plusieurs d’entre eux, parfois. Oser des dialogues, les ancrer dans une réalité d’époque qui n’est en fait pas éloignée des questionnements d’aujourd’hui, sinon écrire n’aurait aucun intérêt. Et puis laisser des blancs, des passages surlignés, sur lesquels il faudra revenir, qu’il faudra nourrir d’insères temporelles, de liens, de clins d’œil. Jouer l’intertextualité, alors. Mais ne plus reculer.

15:19 Publié dans Blog | Lien permanent

14/12/2012

Défroqué.

Il y a trois dimensions du pouvoir politique, nous plaute-t-on - sans échappée mais bas les pattes : la potentia, la potestas et l’auctoritas. C’est omettre une quatrième, délicate, brodée et jalousement gardée secrète, Celle qui, portée, devient ascendance, et qui, non, dessine désir et convoitise. Audace, quand on en est affublé, au participe passé. Quitte à n’y rien comprendre, puisqu’affublé de quelque chose de non porté. De vue. A qui on rend parfois aubade – à Lydie, en do. Sur des images mentales, libertines bien cachées, combattues par des transports, des larmes et des soupirs. On omet donc en en mettant ou en n’en mettant pas, c’est homérique. Les gougnafiers l’inversent en hôte du cul, les dilettantes s’en moquent comme de leur première, les badernes la portent haut, les pauvres hères en usent le fond avant de le toucher. Le sportif défait s’en prend parfois de belles en s’en privant trop vite,  Dagobert en devient ridicule, même le fumeur de pipe s’y met. Tout le plaisir est dans le changement, paraît-il. A chaque jour de la semaine suffit sa peine, ne peut-on (petit, aussi) qu’espérer. Parce qu’en sus de les user, il faut quelquefois faire ceux des tiroirs, pour suivre. Sur la forme. Le mieux reste qu’elle soit féminine, mais pas celles de trop près marquées, en phallocrates.  Si les panties viennent en mangeant, ce n’est ni celle du chien, orangée, ni celle du Suisse, bonne poire, encore moins celle de cheval, de bœuf ou de pigeon qu’on goûte. Sous peine de déguster, puisqu’Eros tique, si celle donnant dans la rouge nous dénonce à celles d’Aristote.  Au temps pour moi. Je vais m’en donner une bonne, en souvenir de celles que j’aurai aimées.  

NB: ma particpation à ça.

15:41 Publié dans Blog | Lien permanent

13/12/2012

A petits pas.

Me voilà reparti en septembre 1903, du côté de Homel, en Ukraine. Rien de mirobolant, mais comme tous les accidentés de la route de l’écriture, quelques lignes qui viennent et qui me recollent au projet. Tant mieux, après cinq mois, quasiment, pendant lesquels je ne suis pas resté inactif, mais pendant lesquels j’ai délaissé le chantier (« vous plaisantez, Monsieur Tanner ! »). Mon bilan 2012 est plutôt bon, si je me penche dessus : je crois bien que je n’aurai jamais plus de prix du deuxième roman, "Camille" est définitivement programmée, sous deux formes, au deuxième trimestre de 2013, vers les beaux jours. Je crois même que je vais retourner m’ennuyer vers mes fantômes du Salon du Livre à Paris, en mars…  Mais le dernier projet était toujours le plus important, j’accepte que celui-ci me soit vital, comme une marque. Mais je ne me fixe plus d’échéances, de contraintes, ni même de finalité éditoriale, qui viendra si elle doit venir. Juste y retourner, voilà mon plaisir du jour.

14:06 Publié dans Blog | Lien permanent

12/12/2012

Les tours d'horloge.

J’ai raté l’autre jour le palindrome parfait, ce n’est pas pour passer à côté de ce parallélisme-là : 12.12.12, à 12h12, ça peut paraître anodin voire sérieusement gonflant au vu de ce qu’on en fait sur les réseaux sociaux, mais ça a quand même son importance, si je me rapporte à la vanité soulevée hier dans ces mêmes colonnes. Quoi, avouez, s’arrêter une minute dans le monde dans lequel on vit, c’est un luxe que peu de gens peuvent se payer. Et c’est beaucoup plus chic qu’une Rolex. Mais moins qu’un Sollex, héraut de la lenteur. La voilà donc, la minute qui donnera toutes ses lettres de relativité à ce blog : le 12.12, à 12h12 mais 23 ans auparavant, j’étais déjà devant les grilles de Bercy pour acheter, avec ma solde de bidasse, une place pour le « Lovetown Tour » ; le 11.11.11 à 11h11, disais-je, j’écrivais à quelqu’un en pensant à quelqu’un d’autre (voir « je pense à autre chose », de Dubois ou d’Hostettler). Qu’est-ce qui a changé depuis ? A part le fait que c’est la dernière fois que je peux m’étonner du phénomène ?

12:12 Publié dans Blog | Lien permanent

11/12/2012

Un homme à l'arrêt.

C’est arrêté, alité, qu’on prend la pleine mesure de notre vanité, à courir après l’amour parfait, l’œuvre ultime, la perfection des amitiés. L’homme-Protée devient prothèse, plus rien d’autre qu’une machine grippée, et consciente de son avarie, ce qui n’arrange rien. Plus de fonction sociale, plus d'énergie créatrice, la première atteinte à l'intégrité est franchie. Sans plus d'immunité, ni naturelle ni culturelle. Sans plus aucune issue que de faire le dos rond sans pour autant courber l'échine: la boucle est bouclée.

14:38 Publié dans Blog | Lien permanent

10/12/2012

L'éternel retour de la marmotte.

La fatalité est rassurante, en somme ; de savoir que quoi qu’il arrive - quoi qu’on désire intensément - une force immanente nous ramènera à ce qu’on est peut s’envisager comme une tranquillité, et ce n’est pas si courant. Tenez, dans « The Groundhog Day », un film comique des années 80 qui a marqué plusieurs générations, le personnage central, misanthrope cynique et autocentré, est condamné à revivre chaque jour la même journée, celle de la marmotte, à Punxsutawney, Pennsylvanie. A son grand dam, jusqu’à ce qu’il change sa vision des choses. Après tout, tout  (kakemphaton !) individu ne devrait-il pas mener son existence de façon à vouloir la revivre à l'identique, dans les moindres détails, une infinité de fois, non ? En admettant que certains événements localisés me renvoient à cette permanence-là, je n’ai aucune raison valable de dramatiser. Mais tout un tas pour hiberner.

17:11 Publié dans Blog | Lien permanent

09/12/2012

Aphorismes & périls.

Si vous trouvez le temps long, demandez-vous ce que vous réserve l’éternité.

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08/12/2012

Quand je pense que c'est la même lune.

La distance créé tout. Les angoisses, les illusions, la sensation, aussi. On peut se demander, légitimement, si la personne à qui l’on pense en fait de même, puisque la distance l’autorise, et fausse le tout qu’elle a créé. Les rationalistes crieront au fantasme, les impressionnistes diront qu’un tout est fait de petites touches infimes. Le romancier s’en nourrira, l’être réel s’en contentera, comme d’une petite joie. Le signe d’une présence, paradoxe à part.

17:31 Publié dans Blog | Lien permanent