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07/12/2012

Numérologie.

Ce ne sont pas les trois groupes de trois qu’on leur avait demandé de former, ni les quatre-vingt une cases des Sudoku insidieusement disposés devant eux qui les arrêteraient. Dans cette confrérie secrète des RRR-QCC (Réactionnaires Régressifs Refusant Que Ça Change), il ne serait pas dit que quelque chose de neuf  arrive. Jusqu’à ce que cet escogriffe ait cette réponse indigne au piège grossièrement tendu : « - Ben rien, la moitié de dix-huit ! »

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06/12/2012

C'est compliqué.

Si l’on part du principe qu’un choix est une direction et la conscience de son contraire, alors on ne devrait vivre qu’en intégrant ce que nous n’avons pas vécu que nous aurions pu vivre. Si l’on y ajoute les deux facettes d’un moi freudien, l’intime et le manifeste, je suis déjà deux – sans compter les exposants - à me demander si ce qui se passe dans ma tête n’est pas, ni plus ni moins, qu’un immense fatras.

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05/12/2012

Jeux de massacre.

Sans doute un substrat de la bonne éducation que j’ai reçue, mais croyez-le ou non, j’ai toujours une peur panique de déranger. Qui s’accommode mal de la propension que j’ai, publiquement, à solliciter l’Alceste que j’ai en moi pour dézinguer – c’est un mot que j’aime, définitivement – les personnes qui ne manifestent pas autant de gêne que j’en éprouve pour accaparer quoi ? le cours d’une soirée ? celui des discussions rompues d’un dîner en ville ? Il m’arrive encore, heureusement, de prendre la parole publiquement, devant des auditoires qui, dans le pire des cas, sont sommés de m’écouter, dans le meilleur, m’attendent. Pour savoir si « je » correspond(s) à celui qu’ils ont lu. Mon avantage et mon drame mêlés, c’est que le premier auditoire me permet de ne plus éprouver aucune gêne quand je prends la parole publiquement, au risque d’appliquer une ou deux recettes qui me dérangent quand je m’adresse au deuxième. Avec lequel je tiens à ce que le lien soit le moins dénaturé possible. Tout ça pour dire que c’est l’autorité qui détermine la prise de pouvoir, fût-elle aussi minime. Et qu’on doit l’interroger, pas la considérer comme acquise. Je ne vais pas prendre le micro et réciter « l’Embuscade » - ou demander à Eric de la jouer - en plein milieu d’une fête d’anniversaire, ce serait incongru. A moins que ce fût à la demande de la personne qui invite, auquel cas il faut lui offrir un psychanalyste. Mais je n’invente rien, je le sais : Alceste lui-même est sidéré par le sans-gêne de Célimène, ça ne l’empêche pas de l’aimer. Mais je savoure encore la formule d’un ami, à qui un convive a proposé, puisqu’il était musicien, de jouer quelque chose pour l’assemblée. Et qui, en guise de réponse, a demandé ce qu’on lui eût demandé de faire s’il eût été proctologue.

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04/12/2012

Euro-Socrate.

Si la philosophie était un exercice facile, les cours se feraient avec des oreilles de Mickey et la maïeutique ne serait jamais qu’une sauce parmi d’autres pour assaisonner les frites. Que les Américains associent à la France, ce qui doit leur permettre de penser qu'on est quitte.

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03/12/2012

Pneuma.

Aujourd’hui, une femme se confie à moi sur la mort récente de son père, les derniers instants qu'elle a passés avec lui. Le sachant écrivain, je demande avec anxiété s’il a achevé l’œuvre sur laquelle il travaillait. Pas pour la lire, pour lui, juste pour lui. C'est le cas ;  je peux respirer, quand lui ne le peut plus. Mais l'épisode est signifiant: ce ne sont pas les années qui nous séparent de la fin, c'est ce qu'on va en faire.

19:41 Publié dans Blog | Lien permanent

02/12/2012

Clavicogyre!

Si l’on connaît plus de fins que de commencements, il est possible que le sens de la vie se rapproche plus de la lecture d’un manga que de celle des textes fondateurs.

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01/12/2012

Sévillane.

Image 14.pngIl y a dans les roses des jardins de Séville / L'histoire d'un amour qui s'est un jour tari / Les pétales fermés de ces êtres graciles / Sont recroquevillés, et flétrissent sans bruit

Dans le continuum des existences douces / On ne prête jamais au jour un lendemain / À l'aube un crépuscule, au péril la rescousse / À l'amant le rival, à l'amoureux la main

Il y a dans les roses des jardins de Séville / Les marques mécaniques de l'usure du temps / Que le Guadalquivir véhicule, fluctuant

Laissant là ce qui fut, lors menant ce qui est / Souriant des amants qui avancent enlacés / Sans jamais s'avouer qu'une rose est fragile.

18:09 Publié dans Blog | Lien permanent