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23/01/2012

Malade.

Vous comprendrez que je ne m'attarde pas. J'attends toujours le moment où tout sera réuni pour que j'aille mieux, d'une part, et que je trouve l'énergie de faire ce pour quoi je suis fait. Cette énergie, qu'on va chercher au plus prfond de soi pour trouver la musique et qui souvent, comme là, vous laisse exsangue. Merlin a raison, dans Camelot (vous ne le saviez pas? Je suis fou de littérature médiévale, et de ses dérivés cinématographiques, voire télévisuels quand, comme là, ils ont de l'intérêt), de dire que les pouvoirs ont une contrepartie sévère... Ne plus attendre ni solliciter de don contraignant, ne plus me disperser, ne plus m'inquiéter, en somme. Il manquera juste une petite touche de bleu, mais ce sera plus simple. Sûrement.

NB: on m'a fait tout à l'heure une indiscrétion qui m'a fait très plaisir. Mais comme c'est une indiscrétion, je n'en parlerai pas tout de suite. C'est pour bientôt, dans un magazine plutôt renommé (localement), et c'était inattendu. Chouette.

21:04 Publié dans Blog | Lien permanent

22/01/2012

Los zapatos rojos.

20235_I_VAL_2024MfB.jpgJ’ai perdu l’usage de mes mains, cet après-midi, à force d’applaudir à tout rompre Rafaela Carrasco pour sa dernière performance à la Maison de la Danse. Un flamenco puro de toute beauté, réglé au millimètre, avec du très haut de gamme à tous les niveaux : musique, chant, danse. Impressionnant. Son spectacle, « Vamos al Tirotea », reprend les chansons de Garcia Lorca qu’interpréta en son temps La Argentinita. Et se veut une passerelle entre passé et futur, elle pour qui le flamenco, art populaire s’il en est, est transmission. Des tableaux courts, peu de mano-a-mano, mais une scénographie qui lui a fait décrocher le Prix de la chorégraphie à la Biennale de Séville, cette ville dont le fleuve est loué dans une des scènes qui la fait s’amuser avec ses danseurs, vêtus de robes à traine. Soit l’inverse de la façon dont elle se présente, en début et fin de spectacle, dans une tenue futuriste très masculine. Comme s’il était important pour elle que les codes soient inversés, qu’on sache que la grâce et le duende n’ont que faire des apparences. Il me faudrait du temps et des termes techniques pour dire à quel point ce spectacle atteint la perfection : Antonio Campos et Gena Caballero au chant sont divins, sans forcer, juste à la justesse et l’émotion. Il y a un violoncelliste et un piano, chose rare dans les formations flamenca. Et les danseurs… Les danseurs… La danse est un art qui m’échappe, mais je paie toujours mon écot en allant voir les plus grands flamencistes. Avec à chaque fois la même perception surnaturelle. C’était splendide, vraiment. Et le tableau final, une sorte de nature morte avec une lumière sépia sur tous ces artistes immobiles, après qu’ils sont sortis de scène un par un, au tableau précédent, m’a fait penser, et ce devait être le but, à la lanterne magique chez Proust, où l’on voit en filigrane, derrière un rideau de lamelles rouges – la couleur des chaussures des danseurs et de Rafaela – des âmes s’agiter et faire le lien entre passé et immortalité. Ole !

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21/01/2012

Traumatisme.

Image 7.pngJ’écris une scène de mon Aurelia, que je ne peux pas repousser plus longtemps. Pas le roman, la scène. Sans rien dévoiler du récit, elle s’inspire des premiers pogroms du début du XX°s et narre le lynchage par des bandits ukrainiens d’un des protagonistes. Avec mise en abyme garantie : l’homme se fait massacrer, littéralement, sous les yeux de sa femme et d’un de ses amis, qui ne peuvent rien faire de peur de subir le même sort. Cette scène, je l’ai vécue indirectement il y a plusieurs années en regardant un documentaire inédit de Michaël Prazan sur les Einsatzgruppen, sur le font de l’Est. Des images terribles d’un homme hébété par le sort qu’on lui réserve, par la mort à venir. Comme Anton, qui la voit de ses yeux,  j’ai écrit cette scène parce que je n’ai jamais pu me l’enlever de la mémoire. Ecrire n’est jamais facile. 

18:01 Publié dans Blog | Lien permanent

20/01/2012

Chute.

Je sais quelle est la vérité : nous sommes tous des aliénés, mais on a des vies bien calmes.

 

19:35 Publié dans Blog | Lien permanent

19/01/2012

Serpillo-thérapiste en onto-flemmatologie.

Quand je suis de passage dans un hôpital, je prends toujours les escaliers plutôt que l’ascenseur. Pas seulement par crainte des maladies nosocomiales, mais plutôt pour savoir s’ils sont correctement nettoyés. Un vieux réflexe du temps de mes années de serpillo-thérapie, quand j’ai compris, assez jeune pour le coup, qu’il valait mieux bien travailler dès le matin plutôt que de devoir repasser dans l’après-midi. Rien de moraliste dans ce constat, sinon la parabole du semeur, dans un texte de Alain sur le travail, qui répond au philosophe qui lui demande pourquoi il passe trois fois quand deux suffiraient pour creuser le sillon, qu’il le fait une troisième fois comme on signerait une œuvre. La touche finale. Dans ces escaliers de l’hôpital, je refuse de me dire que j’avais ce type de pensée il y a près de trente ans. Qu’un jour, je les descendrai, qui sait, dans la position de ceux que je descendais quand je suis passé du ménage au brancardage. C’est plutôt ça, le cycle de la vie, pas les âneries beuglées chez Walt Disney. A quelqu’un qui me disait hier encore comment me comporter, je rétorquai que j’avais sans doute une conscience accrue de ce qu’était l’existence et que j’étais finalement plus adapté à son absurdité que lui, qui prétendait la connaître. Je veux bien faire les efforts nécessaires pour descendre de mon petit rocher, mais faudrait pas pousser mémé dans les orties. Ou dans les escaliers. Fussent-ils propres.

18:55 Publié dans Blog | Lien permanent

18/01/2012

Peut-on le quantifier, l'amour?

La vie avance. Il s'est passé un siècle entre la première version de Quantifier l'amour, chez "Jules & Jim" et celle-ci, samedi dernier. Mais les mots ont ceci de supérieur aux hommes qu'écrits avec passion, ils ne déçoivent jamais. On peut passer son chemin si on n'aime pas, mais ce sont ces hommes qui m'accompagnent à chacune de mes sorties et à moi, ils plaisent.


"Quantifier l'amour" (Cachard/Hostettler)... par cachardl

14:33 Publié dans Blog | Lien permanent

17/01/2012

Tiré par les cheveux.

Quand son supérieur la surprit échevelée, sortant de l'hôtel particulier de son principal concurrent, elle eut toutes les peines du monde à lui faire croire qu'en tant que responsable des sinistres, elle avait dû mimer les procédures d'évacuation du Costa Concordia.

16:06 Publié dans Blog | Lien permanent

16/01/2012

Darkvadorisé.

Image 6.png

18:56 Publié dans Blog | Lien permanent