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31/01/2014

Spoilers.

J’ai placé l’expression « du argent » que Nizan aimait à utiliser pour montrer à quel point il ne comptait pas lui accorder trop d’importance, et l’excipit sublime du « Jules & Jim » de Henri-Pierre Roché, dans mon roman en cours : quand on veut voyager loin, autant être bien accompagné.

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30/01/2014

Pélo.

Dans le métro, deux jeunes de bonne famille, montés tous deux à une station du centre-ville, parlent (trop) fort dans mon dos. Et là, entre un "faut vraiment réserver sa mère, pour les Nuits Sonores?" et un "ça puait grave sa mère, l'année dernière", je note un Pélo ponctuant presque chaque partie de phrase: "ouais, Pélo, ça va être cher bien, Pélo, chez Alex, samedi!". Ad lib. Et là, tout à coup, le souvenir m'est revenu de la voix impressionnante de mon oncle Jean, qui, dans nos jeunes années, usait de ce vocable de la Grande-Côte pour désigner  un type, un gars. Pélo est aussi un mot romani qui désigne le pénis, mais je doute que l'acception ait un rapport avec la conversation, la soirée d'Alex ou la mère de ces garçons. Après, ce qui est bien, c'est que j'apprends que Pélo  est aussi un mot utilisé par les gens du voyage qui peut prendre, selon les circonstances,  une signification particulière. Ça leur fait un point commun, à mes deux zouaves, avec les personnes dont ils entendent parler mais qu'ils ne connaissent pas. Leur expliquer que justement, le nomadisme tsigane est une mythologie politique, prendra du temps, et quelques autres trajets.

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29/01/2014

Conflit.

J’aimerais avoir une vie normale, mais sa seule vision m’ennuie, alors, l'un dans l'autre…

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28/01/2014

Baryton.

Je suis celui qui, dans un amphithéâtre de 300 places où s’installent bruyamment une petite centaine d’étudiants, peut obtenir le silence rien qu’en le demandant. Ou, comme l’année dernière, faire taire la centaine de convives du « Printemps des poètes » en lisant un extrait de « la Partie de cache-cache ». Pourtant, je n’en tire aucune gloire et parfois, ce double-là, si éloigné de ce que je suis réellement, m’intimide moi-même : j’en arrive à être soulagé quand je suis seul.

PS : Je n’y suis qu’un titre et une image, mais ma « Valse, Claudel » a été repérée par Paola Pigani, dont je n’ai pas assez dit ici le bien que je pensais de son sublime « N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures ».

18:19 Publié dans Blog | Lien permanent

27/01/2014

Se perdre.

J’aurai eu la chance, dans ma vie d’écrivain, de recevoir, lors de la remise du prix de Grignan, en 2012, une belle lettre de Laurence Tardieu, présidente du Jury, qui me conseillait de me perdre un peu dans mon parcours, mais pas trop. L’expression m’avait intrigué, mais je commence petit à petit à comprendre : il n’y a pas pire ennemi pour le créateur que l’ambition de rester dans l’actualité, de se maintenir à flots, quitte à se répéter. J’ai posé les premières lignes de ma deuxième partie avant de m’accorder un jour de repos dans l’écriture du roman. Je passe à l’étude médicale de deux patients qui sont frappés de deux syndromes différents, qui vont être traités par le même médecin, à Vienne. Autant dire que je (re)pars de rien et que les encyclopédies trainent un peu partout, chez moi, mais c’est l’écriture (et la vie) qui me plaisent.

NB : Dans la dichotomie lire/écrire traditionnelle, on ne lit pas pendant qu’on écrit (mais il est nécessaire d’avoir lu avant pour écrire). Ma pile d’ouvrages à lire est donc énorme et s’agrandit au fur et à mesure que j’écris. Mais j’ai un Chavassieux d’avance et je ferai quelques écarts pour lire quelques autres ouvrages, dont « l’Ecriture et la vie », de Laurence Tardieu justement, qui dit comment, parfois, un écrivain n’arrive plus à écrire.

20:55 Publié dans Blog | Lien permanent

26/01/2014

Travaux en cours.

Aurelia.jpgIl faudrait que je remercie mon ami le bougnat, qui a su trouver les mots, début janvier, pour me mettre le coup de pied au derrière dont j’avais besoin pour me remettre au travail : un mois plus tard, j’ai terminé, aujourd’hui, la première partie de ce roman qu’il me faut écrire. Pas de triomphalisme non plus : il reste du travail, beaucoup, deux tiers de cette épopée, et un travail de vérification puis d’édition qui sera trois fois plus important que ceux que j’ai déjà connus, puisque ce roman est trois fois plus long, trois fois plus ambitieux, aussi. Rien de terminé, alors, mais des personnages qui me tiennent tellement au quotidien que je sais où ils vont, ce qu’il va leur arriver, sauf s’ils me convainquent d’un destin contraire. Pour l’un d’entre eux, pour autant, c’est trop tard et j’en éprouve un peu de peine, vous allez trouver ça ridicule, peut-être, mais c’est ainsi. Dès demain, je me remets au travail, après une ellipse narrative de près de cinq ans. Aurélia sera plus grande, de fait, les décors auront changé, les époques aussi, mais j’ai hâte. Vous me permettrez de faire part de mon enthousiasme après tellement de reports.

19:15 Publié dans Blog | Lien permanent

25/01/2014

Délais, Delay.

La jonction devait se faire aujourd'hui mais voilà, elle attendra demain: conséquence d'une soirée festive et fraternelle. Qui a dit que chez Éric, il valait mieux parfois arriver le lendemain? Mais aucun regret: pendant que mon roman avance, lui travaille à l'album de sa cinquantaine, avec des chansons dont j'ai écrit les textes et découvert, hier, le squelette musical. Avec toujours la même émotion et le plaisir de vérifier que le travail, dans tous les domaines artistiques, décuple le talent et se ressent, à l'écoute comme à la lecture. Dans le train du retour, demain, j'aurai des airs en tête et retrouverai ma propre musique interne: là, alors, la fin de mon chapitre 19 ouvrira sur le 20ème, déjà écrit depuis longtemps, et signera la fin de la première partie de "Aurélia Kreit".

19:14 Publié dans Blog | Lien permanent

24/01/2014

D'actualité.

Curieux mimétisme que cette Ukraine que mes personnages fuient quand elle résonne encore cent dix ans plus tard, des mêmes emportements. Ecrire fait peur, parfois.

15:18 Publié dans Blog | Lien permanent