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30/01/2011

One trip, one voice.

J'ai déjà largement débordé sur le quart d'heure de gloire réglementaire, mais j'en rajoute une petite couche, avec l'interview que j'ai accordée à Michelle Caron, en ligne depuis ce matin. Bon, s'il fallait relativiser le succès plus que je le fais encore, le lien, chez moi, ne marche pas. Mais vous pouvez essayer. Au début des années 80, à son fils John McEnroe qui déclara, suite à une victoire importante, "Je suis Dieu", le père a rétorqué : "Dieu, chez moi, il descend les poubelles." Quel rapport, vraiment?

Merci à Eric pour ce lien direct : 
podcast

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29/01/2011

Au-dessus des eaux & des plaines

Au-dessus des eaux & des plaines from cachard.l on Vimeo.

 

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27/01/2011

Burn out

J'entends Edgar Morin, ce matin, sur Inter, parler de l'inculture des politiques, de l'absence de pensée dans le monde occidental et, dans le même temps, de la vitesse que l'on s'impose sans aucune raison ni direction précise. J'acquiesce, moi qui produis beaucoup, dans tous les sens, et qui n'aspire, en fait, qu'à une plus grande tranquillité dans ma vie. Alors, j'ai une idée, puisqu'il semblerait que "cache-cache" s'installe petit à petit et me promette au moins un avenir de six mois dans l'imaginaire des "gens", ces autres moi-mêmes qui achètent encore des livres : parlez-en à plusieurs millions de personnes, convainquez-les d'en acheter quatre ou cinq chacun. Faites en sorte qu'on ne puisse pas faire autre chose que de me proposer le Goncourt, le Nobel et la Légion d'honneur dans la même année. Quand je les aurai refusés tous les trois, je rentrerai dans l'Histoire, les manuels, toussa (mode Internet) et j'aurai la liberté de l'écrire, mon roman russe de 2000 pages avec plein de descriptions dedans, qui me fera perdre tous les lecteurs que j'aurai patiemment gagnés. Là, je ne pourrai pas dire qu'on ne m'avait pas prévenu, ouais, d'accord.

PS: demain ou dimanche matin, je passe moi aussi à la radio! Je ne manquerai pas de poster mes propos essentiels très bientôt. Le site de l'émission, sur: 

A vous de lire, sur France Bleu Isère

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20/01/2011

Frémiot du lac (noir)

IMG_9080 copie.jpgQuand Frémiot regarde Noirlac par le prisme d’une fourmi, ce n’est pas l’œuvre monumentale qu’il contemple, mais la façon qu’ont eue les hommes d’y allier des efforts menés vers une fin qui n’est pas celle qu’ils souhaitaient. Dans la distance et le ralliement, au ras de la pelouse et dans l’ascension, il porte un regard pointilleux là où le sens fait foi, ou l’inverse : le fait religieux est cistercien, le photographe se l’approprie. Voûtes, courbes et cloîtres deviennent plus qu’ils ne sont, garants d’un secret que la  visite autorisée ne livrera pas. Pas plus que la rectitude des lignes et des perspectives ne promet au visiteur l’accès à ce qu’il a lui-même de plus enfoui...

Les lieux de recueillement sont des paradoxes à part : on leur soumet une âme dont on n’a aucune garantie qu’elle perdure et, dans le même temps, on se nourrit du fait que d’autres viennent s’y livrer. Au XII°s, quand on l’a construite, les légendes bruissaient de faits héroïques, profanes dans le sacré : des chevaliers ne conquéraient que parce qu’ils étaient preux et courtois. On passait d’un monde à un autre par le seul vœu divin. Avec Frémiot, on redécouvre un abord sceptique d’un lieu dont il sait qu’il peut enfermer, si la foi qu’on lui confère précède le regard qu’on lui porte. Pas de don contraignant, aucune nécessité de donner son aval avant de savoir ce qu’on attend de nous. Au ras des pâquerettes, c’est l’entomologiste qui donne à regarder et la fourmi qui témoigne de l’extraordinaire vanité de l’entreprise humaine. Le noir lac n’est plus qu’un souvenir qui se rappelle parfois, au coin d’une meurtrière à vitrail ou d’un chêne dont l’ombre porte sur le mur. On y perçoit, en tendant l’oreille, une fois la cohorte passée, le murmure des esprits à qui elle n’a rien proposé. Des psychopompes* restés à l’état d’insectes, que les moineaux menacent, par ironie du sort, ou châtiment. La visite de Noirlac par Jean Frémiot demande plus de spiritualité qu’il en faut au pèlerin : une fois le regard attiré, il le laissera seul avec sa perception. Avec les doutes qu’il a cachés de l’existence qu’il a menée. Les fourmis, elles, n’ont rien créé qui les amène à se croire plus que ce qu’elles sont. Dans l’écho des arcades géminées sur bahut et des chapiteaux à feuilles d’eau, des hommes avancent sans dire un mot, d’autres les regardent et savent pourquoi.IMG_9343 copie.jpg

* merci à Christian Chavassieux, habitué des lieux.

Laurent Cachard, extrait de « L’Insecte & le Sacré », à paraître.

 

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16/01/2011

Oldies

Image 12.pngSur la deuxième, un joueur espagnol de basket-ball est en position de défense, jambes fléchies, bras écartés, son envergure est immense ; comme il est pris de dos, son nom est floqué sur le maillot blaugrana, un nom qui frappe, en trois lettres : Epi. Le seul joueur dont le diminutif suffit : sur la photo que regardait Solène, Juan Antonio San Epifanio barre la route d’un joueur qui n’a pas encore décidé comment il allait le déborder ; il paraît anxieux, Epi, il regarde par dessus son épaule si un autre adversaire ne va pas venir le bloquer, comme s’il demandait de l’aide par avance. Il faut dire qu’en face de lui, le joueur qui tient le ballon sans laisser deviner s’il va le passer ou partir au panier, c’est un joueur qui a de l’allure, qui porte fièrement et sans maillot de corps dessous la tunique verte du meilleur club français de l’époque. Les cheveux mi-longs, les muscles des bras saillants, c’est un face-à-face que l’arbitre, juste derrière, surveille particulièrement comme s’il le savait décisif. La tête d’Epi en premier plan cache juste une toute petite partie de l’avant-bras gauche du joueur d’attaque, sinon on verrait qu’il porte, ce joueur-là, un seul poignet au poignet gauche. 

Extrait de "Le Poignet d'Alain Larrouquis", Raison & Passions, sortie printemps 2011;

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13/01/2011

Camille 2011

Ceux qui me connaissent savent que je n'aime pas l'idée de manquer de permanence dans ma vie: on peut se tromper, faire des choix sans la conscience de leur inverse ou autre, mais pas ne pas préserver l'essentiel de ce qui a fait son existence. Cela fait plus de dix ans qu'un individu qui ne mérite pas d'être nommé ici m'a fait miroiter une édition autour de Rodin en me demandant de lui écrire quelque chose en substitution, m'a-t-il dit ce jour là au téléphone, de Charles Juliet, pas disponible. J'ai travaillé à une nouvelle sur Camille Claudel qui, pensais-je alors, allait révolutionner le monde de l'écriture. Il n'en fut rien, de l'édition ou de la révolution. Je ne le citerai pas, mais je le remercie: ce texte a traversé les époques, je l'ai renié, repris, rejeté, re-aimé... Je viens de lui infliger le même régime amaigrissant qu'à mes textes précédents et le sens mûr, complètement, pour une édition, à laquelle je pourrai accoler, désormais, la très belle chanson que m'a composée Jean-Jacques Coulon, en 2008, qui n'existe qu'en version avec ma voix. Il est très vraisemblable que je sollicite quelqu'un d'autre pour dire ce texte dont je me contenterais largement d'être l'auteur comblé. A suivre, cela aussi, donc.

Un petit emprunt, momentané, à Chantal Montellier, auteure de "la fosse aux serpents", une bande dessinée autour de Camille (Casterman, 1990)

Image 5.png

21:58 | Lien permanent

08/01/2011

Revue de presse

Le quotidien m'a évidemment rattrapé, en ces premiers jours de janvier, mais je ne lâcherai pas l'affaire pour autant. Les nouvelles sont bonnes, d'ailleurs, pour moi, en ce début 2011: les Editions Raison & Passions ont accepté d'éditer ce qui devrait porter le nom elliptique de "6,25m, de 3/4 dos", sous-titré, s'il m'en donne l'autorisation, "le poignet d'Alain Larrouquis". Je n'ai jamais retravaillé un texte comme j'ai travaillé celui-ci, j'en ai déjà parlé quelques notes plus bas et l'éditeur a été conquis par la structure narrative. Peut-être n'est-ce pas une bonne nouvelle, finalement, pour moi qui attends (et ai toujours obtenu!) de lui un garde-fou à mon impétuosité? En tout cas, c'est pour le printemps, après derniers aménagements. Ce qui me laisse la liberté, maintenant, de m'attaquer à mon travail avec Jean Frémiot sur "l'Insecte et le Sacré".

Trois articles de natures différentes. Nicolas Blondeau est une vraie plume de "Livres & Lire", le magazine de l"ARALD à destination des bibliothèques et des librairies. La lecture qu'il a faite de "cache-cache" me remplit d'aise:

Image 4.png

Deux autres liens de lecteurs-bloggers, que Cécile Masarotti me fait l'amitié de m'envoyer ce matin:

ici et  

Intéressant de constater que des gens curieux existent un peu partout et ne se limitent pas aux livres qu'on leur propose en masse. Et puisqu'ils sont passés par ici (et repasseront sans doute), qu'ils se voient remerciés de leurs encouragements.

09:30 Publié dans Blog | Lien permanent

02/01/2011

On ne fait pas d'homeless sans casser des voeux.

Je déteste les voeux, à peu près autant que Noël, c'est dit. Un habitué des lieux s'en est dispensé à mon égard, arguant du fait que chaque année qui passe nous rapproche de la mort. C'est peut-être un peu direct, mais ça a le mérite de le rappeler. Je n'ai donc rien de spécial à formuler pour cette année qui vient, sinon qu'elle nous permette à tous d'aller au bout de nos envies et de nous délester de tout ce qui n'est pas nous, réellement. J'ambitionne pour ma part d'aller, dans ma vie comme dans l'écriture, à l'essentiel, en ne laissant aucun de ceux que j'aime sur le bord du chemin. C'est ambitieux, c'est le programme d'une vie et ça tombe bien, justement. Je me souhaite l'édition de "mon" Larrouquis, sur lequel j'attends l'avis de mon éditeur; mais 2011, c'est l'année programmée de la sortie de la comédie musicale lycéenne, "Trop pas!", qu'Eric Hostettler et moi avons écrite. Je sais qu'il faudra convaincre des sceptiques, mais n'est-ce pas là la finalité absolue de toute production artistique? On ambitionne de frapper fort, et professionnellement: enregistrement en studio pro, musiciens pro, conseiller artistique identifié, coach vocal pour Pauline, ingénieurs du son en collaboration et édition en grand format. Une association, Eloïse Prod. a été créée à cet effet. Il restera, une fois ce projet réalisé, à convaincre des distributeurs et des producteurs. Mais la force publique de l'oeuvre les convaincra, j'en suis sûr. Evidemment, comme le veut la formule, je vous tiens au courant...

11:54 Publié dans Blog | Lien permanent