28/01/2013
Fils.
Qu'il ait refusé le rôle dans "Titanic" - finalement échu à Di Caprio - après que son propre père, en son temps, a quitté les Beatles en disant qu'il voulait bien être pendu si ces types-là avaient un jour du succès n'aidait pas le psychanalyste à convaincre son patient des bienfaits de la thérapie freudienne.
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27/01/2013
Dictionnaire lacanien.
La nouvelle est donc tombée hier, après un après-midi de dur labeur avec mon éditeur. Le troisième ou quatrième du genre, dont on ne se lasse pas, mais qui avait quelque chose et de l’agréable habitude et de la fin de cycle. Cet homme d’une culture abyssale connaît mon écriture mieux que quiconque, ses travers aussi : alors il les corrige et m’assène, puisque c’est la règle entre nous, quelques sentences bien placées. Sur mon néoromantisme échevelé, sur mes métaphores de garagiste (rapport à l’occurrence du mot mécanique), mes réflexes de soudard dès qu’il est question d’une pénétration quelconque, fût-elle mentale et sur ma propension à la moraline nietzschéenne. Sans compter qu’hier, il m’a fait remarquer que tous mes écrits ne se terminaient pas, ou mal. Que mes personnages avaient tous 43 ans, enfin non, 44 maintenant. Perfidie et argumentation de mauvaise foi (+5pts) : quand j’oppose les 20 ans de Gérard dans Tébessa, il me dit qu’il a eu plusieurs fois 20 ans, même s’il en est resté là. A l’argument imparable des 11 ans des héros de la partie de cache-cache, il répond qu’ils sont trois (donc 33) plus l’invité-mystère (lisez le livre !) donc le compte est bon. Et après avoir réglé le compte de mes personnages féminins du PAL, le voilà qui m’annonce, contrat en main, que le recueil de nouvelles (il en reste 6, la sélection a été rude !) ne s’intitulera pas « Valse, Claudel » - laquelle nouvelle sortira seule, illustrée par Jean-Louis Pujol, aux Editions du Réalgar - comme je l’avais pensé, mais portera le titre, que je n'espérais plus, de « la troisième jouissance du Gros Robert ». Tout un programme.
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26/01/2013
Elliptique.
C’est quand on repense aux opportunités qu’on n’a pas saisies qu’on se dit qu’il en est certaines qu’il ne faudra pas rater.
08:29 Publié dans Blog | Lien permanent
25/01/2013
Jalousies éditoriales.
Il faut qu’une phrase soit creuse pour qu’on y mette le sens qu’on veut y mettre, dit Mesguisch en donnant pour exemple le « être ou ne pas être » du coco du Danemark. Après un rapide calcul, c’est donc en 2423 qu’on attend les retombées littéraires de « Et si c’était à refaire ». Je bous d’impatience.
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24/01/2013
Cyclistique.
Un jour, je ferai un inventaire à la Pérec des choses que je peux toujours attendre. Mais ce jour-là, heureusement, il y en aura certaines parmi elles que je n’attendrai plus.
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23/01/2013
Avant que l'ombre.
Puisqu’il nous faut laisser tous ceux qui sont partis, j’irai déposer, tout à l’heure, dans le jardin du Musée des Beaux-Arts, au pied de la statue de Shade, les élans qui m’ont fait travailler, pendant tant d’années, sur une histoire dont je livrerai ma variation au public, prochainement. Sans prétention, sans envie, non plus, de me l’approprier, comme pour Dom Juan. Non, j’irai au bout de cette mécanique qui fait mon obsession et, tenace, j’écouterai dans ma solitude si des bruits ne s’approchent pas. Parce qu’il m’est revenu, ce si beau poème de Valéry : « Ne hâte pas cet acte tendre Douceur d’être et de n’être pas Car j’ai vécu de vous attendre Et mon cœur n’était que vos pas »
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22/01/2013
Poulou? Oui, c'est moi.
« Alors, voilà. C’est comme ça. Je suppose qu’à la longue on doit s’habituer aux meubles… ». L’air pénétré, sûr de son coup, le dramaturge ne comprit pas, à l’audition, pourquoi le jury de la commission des bourses à l’écriture ne put longtemps prendre son texte au sérieux, la séance s’achevant dans des éclats de rires moqueurs. Il sortit furieux, froissant le texte qu’il avait achevé la veille, péniblement, et se rendit à l’évidence, une fois dehors : il avait les mains sales.
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21/01/2013
Happy Days.
Attention, tautologie : le problème avec l’émotion, c’est qu’elle ne se contrôle pas. Prenez l’annonce du décès du père de famille dans « Arnold & Willy », qui secoue les quadra dont les trois quarts n’osent pas dire maintenant qu’ils le pensaient mort depuis longtemps. Et qui ont choisi d’oublier que cette série de leurs jours heureux a aussi généré deux suicides, une maladie de Crohn, un toxicomane et une exhibitionniste braqueuse de vidéo-club.
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