02/01/2013
Cheval, trois, deux...
Au mois de juin de cette nouvelle année, ça fera cinq ans que ce blog existe. Trois ans maintenant que je m'astreins à une note par jour, pour maintenir une contrainte dans l'écriture, pour le plaisir, aussi, de voir une fidélité se créer, des visites augmenter systématiquement, jusqu'à voir leur nombre atteindre un sommet il y a deux jours, pour le dernier bilan statistique 2012. J'ai écrit des papiers critiques sur les livres de tous les auteurs que j'ai rencontrés - ce qu'un seul m'a rendu - rédigé des compte-rendus de concerts, de films, de pièces de théâtre; j'ai fait circuler des œuvres originales, des créations vidéo, des chansons... Plutôt que de "quitter" sur une aigreur, comme je l'ai fait parfois, je partirai tranquillement au bout de ce quinquennat, en prenant soin d'archiver l'essentiel des quelques mille notes que j'aurai alors écrites. Je me forcerai de reporter l'énergie créatrice sur un seul et même objectif, celui du roman en cours, et je forcerai (avec aménité) ceux qui me suivent à prendre des nouvelles, à me relire, à faire ce qu'ils ont parfois oublié de faire: acheter mes livres, venir me retrouver là où je passerai peut-être encore. C'est ma résovolution 2013 et ce n'est pas triste, au contraire: il nous reste du temps et, si tout va bien, des sorties. Il sera temps d'aller voir ailleurs dans six mois, de mener le parcours d'un Belletto évoluant en D3. Et revenir un jour, autrement.
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01/01/2013
Protocolaire.
2013. Un nom post-apocalyptique mais propice à toutes les superstitions, là aussi. La seule qu'il me reste, depuis que mon fils a refusé que son beau chat noir reste dans un appartement toute sa vie (Gaïa va bien, merci, elle passe sa nouvelle vie entre la campagne et les balades sur le toit de la maison des grands-parents de son ancien propriétaire, qui a gardé l'usufruit des caresses et des ronronnements), c'est ma chouette de Dijon, moulée et posée entre deux recueils, dans ma bibliothèque. Sitôt rentré, demain, je lui demanderai d'accorder tous les vœux que mes amis profèrent, et quelques-uns des miens. On ne sait jamais, sur une coïncidence, peut-être tous les éléments concorderont-ils, cette année. Sinon, il restera la St.Glinglin, à attendre.
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31/12/2012
2012, salopard!
Oui, bon, le titre, c'est pour l'effet. Moi qui ai connu un annus horribilis en 2002, je sais ce que c'est qu'une sale année. Et 2012 n'en fut pas une: j'ai fait de belles rencontres, dont une à laquelle j'ai cru longtemps. J'ai approfondi des amitiés, j'en ai créé d'autres. "La partie de cache-cache" a reçu le Prix du 2ème roman à Grignan, même si je crains devoir, dans quelques temps, m'en convaincre moi-même. J'ai posé, avec Camille, avec Éric et Gérard, des jalons pour une belle année 2013, qui m'emmènera peut-être loin de là où j'ai toujours pensé rester. Mais l'insatisfaction est un moteur, autant que l'intranquillité. Et j'attends de l'année à venir qu'elle m'apporte plus encore, sans trop y croire non plus. Pour autant, que ceux qui passent par là reçoivent mes vœux. Et en fassent ce qu'ils en veulent.
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30/12/2012
At the end of the Day.
On passe le plus clair du reste de sa vie à toucher du doigt ce qu'on ne sera jamais.
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29/12/2012
Danny Saint-Clair.
C'est l'histoire d'une fidélité jamais démentie et de deux parcours opposés. Partis d'un même lieu et d'un même statut il y a quinze ans, l'un et l'autre ont connu des chemins différents: l'un a gravi un par un les échelons du Ministère, occupe maintenant des fonctions importantes; l'autre, petit à petit, s'est détaché des vicissitudes de la fonction d'Etat, s'est restreint, dans sa tâche, à ce pourquoi on l'a recruté, et rien d'autre, cherchant l'équilibre dans des activités autres, dans lesquelles, déjà, on le reconnaît. Les deux se retrouvent toujours, une ou deux fois l'an, dans des lieux et des régions souvent différentes, chaque fois découvertes avec appétit, et appétence. Du genre de ces cadeaux que la vie n'offre pas à tout le monde.
19:27 Publié dans Blog | Lien permanent
28/12/2012
La modification.
Le train est un champ sociologique parfait. Aujourd'hui, en quatre heures de temps, j'ai été confronté à deux pôles d'éducation: une fille-mère excédée par ses deux enfants, qui leur assénait des "Ta gueule!", "vous me faites ch....!" et des "J'vais t'exploser la tête!". Un homme, la trentaine, qui, d'un ton très doux, expliquait à son fils comment construire un dé de papier, puis lui faisant décliner les jours de la semaine en anglais et en espagnol. Dans le même temps, une jeune fille est venue vanter le nouvel espace tranquillité de la SNCF. En première classe.
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27/12/2012
Noir, c'est noir.
Pas possible de rentrer à l’exposition Soulages, aujourd’hui : trop de monde dans l’escalier central, plus d’une heure d’attente. Il faut croire que le noir unit.
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26/12/2012
Grommelé.
Où se loge-t-il, le sentiment ressenti puis contredit ? Par quoi, d’ailleurs ? Des événements auxquels on ne s’attendait pas, des lassitudes, la peur de la reproduction ? Comment peut-on dire un jour qu’on aime et un autre qu’on n’aime plus ? Il y a de la permanence de l’homme qui se joue dans ses contradictions et ça le rend, souvent, insupportable. Insoutenable, disait K. On a parfois l’impression d’avancer seul parce que la réaction nous freine, sur le chemin. Ce n’est pas de l’égocentrisme, c’est une forme de fatalité. Une prévention de tous les crépuscules, les siens, les autres. Bah, encore un truc de millénariste déçu, tiens.
14:25 Publié dans Blog | Lien permanent