25/02/2013
Que ma joie demeure.
Cet ami musicien voudrait mourir en 2050, parce qu'il aime les chiffres ronds et pour le tricentenaire de la mort de Johann Sebastien. Ce qui le ferait passer, non seulement ad patres, mais aussi de Bac+3 à Bach+300.
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24/02/2013
Les chics types & Clara.
J'avais déjà écrit sur la présence sacrée du violoncelle, au cours de l'enregistrement de "Trop Pas!" à la Casa Musicale. Mais quand Clara Védèche, 16 ans, vient poser son archet dans la music-room de son exigeant Tonton à St. Étienne, c'est encore un peu plus que cela qui se joue: c'est le continuum d'un projet vieux de quatre ans, déjà, quand Éric a composé "l'Embuscade", une chanson écrite à partir de "Tébessa, 1956", qu'il s'est retrouvé à jouer au cours des rencontres Lettres-Frontière qui ont suivi. Depuis, à chaque roman, une chanson s'est immiscée et c'est ce qu'on compte proposer au printemps en librairie et dans les galeries d'Art qui nous accueilleront. En quatuor, donc, puisque je ne m'y contenterai pas de faire les lasagnes et de servir le thé, ce que je fais avec bonheur. Clara est donc venue ajouter son obole à la relation Gérard-Éric, des amis de trente ans qui jouent déjà en famille. Sans les tensions des studios pro, avec le dessein d'immortaliser ça sur disque, que ceux qui se déplaceront pour nous voir pourront trouver. Avant qu'elle ne poursuive une carrière qui s'annonce brillante, elle se sera incluse à merveille dans le trio et aura rendu, à son tour, la voix à Gérard, l'autre, celui du livre, qui se serait sans doute épris d'elle sans le lui dire, du haut de ses vingt ans. Un beau sourire et des doigts de fée, la génétique védèchienne aura parlé, et les heures de travail se seront suspendues d'elles-mêmes.
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23/02/2013
N°6.
En avant-première pour ceux qui savent ne pas perdre leur temps sur les réseaux sociaux: la couverture de mon recueil de nouvelles, tel qu'il sortira en mars, pour le Salon du Livre à Paris, au cours duquel j'espère rencontrer - au moins - les deux lectrices qui étaient venues spécialement pour moi il y a deux ans. Après hésitation, mon éditeur a donc gardé ce titre accrocheur et Jean Frémiot est venu à mon secours après qu'une première idée avec une toile de Stéphane Braconnier n'a pas soulevé l'enthousiasme et a, de toute manière, posé des problèmes de droit. Demain, première chronique des sessions ouvertes aujourd'hui de l'enregistrement des chansons liées à chacun de mes romans. Une pure merveille, d'ores et déjà. Mais je suis sujet à l'hyperbole, je sais.
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22/02/2013
Sucre candi.
Parfois, il me semble qu’on m’a laissé entrer dans un magasin de confiseries avec l’interdiction formelle d’y toucher.
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21/02/2013
Le Philosophe taquin.
La meilleure façon de se défaire d’une réputation, c’est de ne rien faire contre.
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20/02/2013
Inflammable, à souhait.
Enfant, je me suis accroché, en courant, à la branche d’un épineux quelconque : l’éraflure était minime, sur mon avant-bras, en aucun cas je n’ai eu mal. Mais elle est restée, telle une cicatrice de guerre, marque d’un héroïsme dont je réinvente les circonstances à chaque fois, avec jubilation. Il me semble parfois que ma mémoire est ainsi, à composer entre le plus superficiel qui soit et l’essentiel, toujours tapi.
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19/02/2013
L'optimisme.
Mes vers de mirliton ont au moins posé un débat, ailleurs. Est-il utile de reprendre des textes quand ceux-ci ont perduré, est-ce une obligation – et de quelle nature ? – de les moderniser, de proposer une forme qui sorte du classique pour « dépoussiérer », terme imbécile à destination de ceux qui n’ouvrent pas assez leurs grands textes ? Je n’ai pas de réponse et à vrai dire, je ne me suis moi-même jamais posé la question. Quand j’ai écrit « un » Dom Juan, c’est justement parce que le personnage n’appartenait à personne, pas plus à un auteur – même si la présence du Poquelin est un peu écrasante, je le concède – qu’à un metteur en scène. Je voudrais être optimiste sur son adaptation à venir, mais – on me l’a soufflé hier – mes notes sont un peu désabusées, ces derniers temps. Trop de combats perdus d’avance ? On verra. Je sais au moins qu’au début de la semaine prochaine, j’aurai avancé sur un projet dont l’intensité esthétique va être extrême. Et que ça console de tout.
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18/02/2013
L'ami du genre humain n'est point du tout mon fait (épisode 2).
Don Rocío Jerez-Díaz
Mais enfin…
Don Lorenzo Palabras De Nada
Mais enfin, faut-il que je l’écrive ?
Je suis dans cette vie arrivé au zénith
Et reviennent en mémoire d’épineux composites
De ce qui la forgea ; j’en veux savoir la suite
Elle est dans les chemins de mon île de fuite
Don Rocío Jerez-Díaz
Las! J’ai peur tout de même que vous vous berciez
Des douces illusions qui vous ont enchanté
Et qu’une fois là-bas, sur l’Ithaque celtique
Vous ne constatiez que rien n’est féerique
Que le temps n’est là-bas que le même qu’ici
Qu’à l’îlien comme à moi vont les mêmes soucis
Je veux vous prévenir des dangers du voyage
A trop vouloir lutter et remonter les âges
On ne triomphe pas, on s’étiole quand même
C’est un des paradoxes récoltés quand on sème
L’éphémère absolu du retour éternel
Je vous parais peut-être un peu trop paternel
Mais je vous l’aurais dit : elles n’y seront pas
Pas plus que votre ami, pas plus que n’y sera
L’étincelle de vie à laquelle vous rêvez
Don Lorenzo Palabras De Nada
Je vous démasque là, en sophiste éclairé !
Que j’entends en vos mots l’implicite chleuasme
Consistant, mon ami, à souffler le marasme
Pour espérer de qui vous comptez contredire
Que lui vous persuade du fondé de ses dires
Vous ne m’y prendrez pas ; et puis, quant à ces muses
Dont vous taisez le nom de peur qu’elles vous abusent
Elles m’y attendront, mes petites compagnes
Elles auront les silences que l’on a en Bretagne
Ceux que vous n’avez pas, vous le fieffé bavard
Pour qui la passion n’est plus qu’un avatar
Don Rocío Jerez-Díaz
Vous mettez bien du cœur à perdre la raison !
Don Lorenzo Palabras De Nada
J'aimerais que des deux découle l'unisson
Si je devais laisser, en guise d’héritage
Une part de colère, une autre de courage
Don Rocío Jerez-Díaz
Vous y parviendriez tout aussi aisément
De cette rive-là que du port de Ouessant…
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