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12/03/2014

Aliénations.

On ne sait jamais ce qui préside aux histoires qu'on raconte. J'aurais de quoi étaler la vie de mes personnages sur plusieurs volumes de toute une vie, dont la mienne. Le plus dur, avant que commence, cet été, le travail de vérification - in situ, je l'espère - c'est de commencer à accepter l'idée d'avoir à les lâcher. Ce n'est pas le plus facile.

19:21 Publié dans Blog | Lien permanent

11/03/2014

Le métier de faussaire.

Quelle jouissance de pouvoir s’emparer de ses notes prises au Colloque Nizan, en 2005, relire les propos de Benoît Kermoal sur le reportage qu’a fait Polyves (« le camarade journaliste parisien »)  à Brest, durant les manifestations des ouvriers de l’Arsenal, en août 1935, et les adapter aux mouvements ouvriers de la fin 1912, à Paris, dans l’angoisse d’une guerre à venir et les interrogations qui vont avec !

13:21 Publié dans Blog | Lien permanent

10/03/2014

Espace public.

J’ai pris un Gambetta Limonade dans cette ville dans laquelle je n’avais plus mis les pieds depuis vingt ans, et qui s’est livrée, depuis, aux mains d’une municipalité frontiste, laquelle, comme souvent, avait promis de régler dans le même temps les questions de la sécurité, de l’emploi et de l’immigration, en n’en faisant qu’une, ce qui attire les électeurs mais ne produit guère de résultats, au final. Bilan ? Je ne sais pas si c’est la retenue ou le délai qui m’a un peu refroidi, mais j’ai trouvé, autour de son théâtre antique qui jadis reçut tant d’artistes lumineux et qui reçoit désormais des troisièmes choix au motivations douteuses, un endroit sale, abandonné, aux nombreuses pancartes à vendre, comme marqué d’infamie. Peut-être est-ce mon imaginaire qui a joué, mais j’ai laissé un pourboire à l’homme sympathique qui m’a servi ma boisson de jeunesse, pour l’encourager, en somme. Et l’envier, un peu : ils n’ont jamais été aussi prêts de se débarrasser d’un fléau qui ne fait que s’annoncer chez nous.

19:58 Publié dans Blog | Lien permanent

09/03/2014

Humeur.

J'aimerais qu'on me lâche les baskets avec ce "ressenti" utilisé comme substantif. Après des années de "au jour d'aujourd'hui" et de "voire même", il est grand temps de se libérer les oreilles du terrorisme auditif contemporain.

18:26 Publié dans Blog | Lien permanent

08/03/2014

Coïncidanses.

Je m’impose une heure de marche par jour, pour sortir de la contrainte d’écriture: je marche sur les quais de ma ville en me récitant les passages de cette chanson qui a eu deux vies, et qu’on entendra peut-être en concert pour la première fois le 11 mai, pour une date “Littérature & Musique” dont je reparlerai. Mais les quais de ma ville sont bondés, désormais, et je ne trouve pas ma place dans ces mouvements conjoints. Alors je bifurque, comme je l’ai souvent fait dans ma vie, je marche à contre-courant, conscient de ne pas mener une vie bien normale mais heureux, à la fois, de ne pas avoir à la mener. Et puis je remonte, je m’enferme et je retourne là où j’en suis : en l’occurrence, à Paris, en 1912, rue de Varenne, tiens ! L’avantage des coïncidences d’auteur, c’est qu’elles sont voulues.

19:04 Publié dans Blog | Lien permanent

07/03/2014

A quoi ça tient.

Je me souviens que dans “Jules & Jim”, une des histoires d’amour se joue à quelques minutes de retard près, dans un café. Peut-être sont-ce ces histoires-là qui sont les plus belles, quand on les repense juste après, sans avoir à les regretter, puisqu’on ne les a pas vécues. A part ça, j’aurai réussi à placer dans chacune de mes créations les lilas blancs du mois d’avril, et rien que ça, ça mérite un détour.

17:28 Publié dans Blog | Lien permanent

06/03/2014

Hej Sokoly!

Je ne vais rien dévoiler ici, mais j’ai perdu un personnage proche, cet après-midi, et j’en ressens une réelle tristesse. J’ai essayé de rendre sa disparition la plus touchante possible, la plus digne, aussi, au vu de ce qui lui est arrivé, qui ne pardonnait pas, en 1910. Elle s’est éteinte doucement, entourée de ses proches, dans un appartement de la rue de Varenne qu’elle venait à peine d’intégrer, après bien des pérégrinations. Loin de son Ukraine natale. Juste après qu’elle a rendu son dernier souffle, une jeune femme présente dans la chambre a rompu le silence, d’un chant traditionnel que se partagent l’Ukraine et la Pologne. Je suis en deuil pour la fille et pour l'Ukraine verte.
Je suis en deuil, mon cœur pleure car je ne les verrai jamais plus. Ce n’est pas facile d’être auteur.

 

 

18:22 Publié dans Blog | Lien permanent

05/03/2014

Trilogie théâtrale.

J’ai écrit il y a quelques mois une courte pièce, en huit scènes, sur le thème du travail et de ces fameuses ressources humaines : un texte percutant – c’est l’avis du comédien qui doit la travailler – qui fait même rire, franchement au début, jaune pour terminer. J’avais proposé le texte à mon éditeur, mais depuis, l’idée a fait sa route et je compte fournir pour l’été la troisième partie de mon « Trois Huit » théâtral, trois pièces de huit scènes chacune sur le thème du travail. Une idée déjà validée, réalisée aux deux tiers. Une forme de récréation, à veine sociale. 

17:12 Publié dans Blog | Lien permanent