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28/02/2015

Pub.

Capture d’écran 2015-02-27 à 19.19.20.pngC'est à la montagne, entre gens de bonne compagnie et c'est dans quinze jours. Une des, sinon la dernière possibilité de voir le "Littérature & Musique" en action, du moins sous cette forme. Après, il faudra se contenter d'un disque, que j'espère de tous mes voeux mais que j'attends depuis bien longtemps. En attendant, pour vous faire une idée, relisez les trois billets que kronix a consacrés au combo, il y a une demi-éternité.

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27/02/2015

Le temps ne fait rien à l'affaire.

Ainsi donc ce conflit éternel, que Nizan a si bien formulé, avec l’ironie de celui qui ne savait pas qu’il ne deviendrait jamais vieux, enflamme la Toile et les réseaux dits sociaux : une poignée de tenants de la culture de masse fait face à des « jeunes » qu’on a mis là pour l’occasion et les exhorte à « se bouger ». Tout menace de ruine un jeune homme : l’amour, la santé, la famille, c’est ce qui suit le fameux incipit d’Aden-Arabie, dont on n’a gardé que la première proposition, frappante : J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. Autant dire que le sujet n’a guère de sens, surtout qu’en y regardant de plus près, il y a quelques faux vieux dans les rangs comme dans la vie, mais pas pour les mêmes raisons. Il paraît qu’on ne devient vieux que quand on a renoncé aux colères de sa jeunesse (les angry young men). En tout cas, on ne se rachète pas un bel âge en jouant les moralistes de l’Antiquité.

12:04 Publié dans Blog | Lien permanent

26/02/2015

Elégie pour un rat de bibliothèque.

Un auteur renommé peut faire un sujet de l’assèchement de son écriture. Un autre qui l’est moins devra la vivre de plein fouet, ne pas s’en plaindre et se détacher de son passé.

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25/02/2015

Parmi tant.

Et celui-ci, qui pense qu’un repenti est quelqu’un qui remonte la pente.

18:07 Publié dans Blog | Lien permanent

24/02/2015

Bizarrerie.

Ce jeune homme au français hésitant, qui dit d’un livre « il m’a aimé », comme il a raison, contre le bon usage!

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23/02/2015

Break your leg!*

J'ai été sollicité il y a un mois, environ, par une petite troupe de théâtre disant, par courriel, qu'ils appréciaient mon travail, et notamment mes nombreuses collaborations avec des artistes. Le transgenre, pour utiliser un mot branché. Le sujet sur lequel cette troupe s'apprêtait à travailler m'a intéressé tout de suite, sachant que j'ai besoin, comme beaucoup, d'écrire pour me faire une idée de ce que je dois écrire. L'argument portait sur la vraie naissance des Frères Lumière, quand Auguste, 17 ans, et Louis 13 ans, passant leurs vacances à Saint-Enogat, cherchent un lieu sombre pour développer leurs plaques photographiques : la grotte de la Goule aux Fées. Mais cet été 1877, ils se font surprendre par la marée, se retrouvent coincés dans la grotte et font serment, s'ils s'en sortent, de  signer de leurs deux prénoms les inventions qu'ils feront dans l'avenir. Cette grotte, dans la pièce, devait faire office de lanterne magique dans laquelle seraient projetés des extraits des films marquants de l'histoire du cinéma: "l'arrivée du train en Gare de la Ciotat", des deux frères, "le voyage dans la Lune", de Méliès et "le Chien andalou", de Buñuel. Un projet intéressant, une pièce courte, déjà écrite, aux trois quarts, deux jours après qu'ils m'ont sollicité, deux jours avant que je comprenne que leur démarche participait d'une Star Academy d'auteurs à l'issue de laquelle ils ont choisi le plus malléable, donc pas moi. Une expérience humaine de plus, et une pièce dans mon tiroir qui trouvera un jour quelqu'un pour l'interpréter. Ou pas.

* C'est comme ça qu'on se dit m..., en Angleterre, dans le monde du théâtre.

 

 

 

 

 

 

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22/02/2015

Elle aura été.

C’est bien à ce moment-là qu’on s’en rend compte, que « être ou ne pas être » n’est pas la vraie question. Que les choses reviennent, via cette feuille qu’on voit se débattre avec l’énergie du désespoir pour ne pas que le vent – froid, dehors – l’arrache à sa branche, qu’elle quitte l’arbre qui, bon an mal an, lui a donné toutes les satisfactions de sa vie de feuille, sans jamais lui citer Walt Whitman, par élégance.

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21/02/2015

L'atelier Divonne (2).

S'il neige encore à Divonne le 30 mai pour la fin des ateliers d'écriture, je me dirai que je suis un peu le chat noir de cette belle expérience, qui a connu sa première vraie séance aujourd'hui, après la mise en commun des idées le mois précédent, les deux groupes confondus. Les Suisses étant rentrés à Monthey, les Français - en réalité, le partage est tout autre, plus géographique qu'ethnique - ont dévoilé ce matin d'autres histoires rédigées, souvent familiales, aux tonalités classiques, modernes ou naturalistes, avant que le squelette du récit envisagé commence à se dessiner. Une des anecdotes de la séance d'avant (une femme abordée par une famille de réfugiés qui lui demande de les passer de l'autre côté de la frontière) sert de départ, mais la façon de l'aborder n'est pas encore connue. Qui va parler, à qui, comment, les questions de l'énonciation sont importantes, dans la mesure où chacun devra respecter une unité de style tout en apportant sa touche singulière au récit. Il y a une touche d'inquiétude chez les plus anxieux, qui cherchent absolument à rationaliser ce qui ne sera, jamais, qu'imaginaire, mais la lecture de textes différents permet, c'est un paradoxe, de trouver des liens, des petites touches qui, par pointillisme, deviendront tableau. C'est untel qui traite, dans son histoire, d'un parent disparu dans la Grande guerre, c'est un autre qui s'intéresse à la joaillerie du début du siècle, un dernier qui donne à entendre les différences qu'entretiennent des gens tellement proches qu'on ne sait plus vraiment sur quoi se fonde le (gentil) malentendu. Que choisir, plusieurs narrateurs qui racontent la même histoire, le point de vue de l'étranger, celui de celle qui se souvient que tout n'a pas toujours été tranquille dans son existence, du moins dans celles qui l'ont générée? À partir de là, le groupe s'active, trouve des pistes, dans chacune des interventions, il y a des choses à prendre, d'autres à laisser, c'est le principe du collectif. Mes angoissées aimeraient qu'on ait, puisque la séance s'écoule à la vitesse de la neige qui tombe, un plan général et définitif, je leur explique que les personnages ont un peu ce qu'ils voudront, mais la situation initiale et l'élément perturbateur se mélangent, c'est une sacrée bonne idée que n'importe quel auteur aimerait avoir, on élimine pour être efficaces plus tard, on prend le parti du monologue intérieur, puisque l'habitacle d'une voiture, souvent, s'y prête. Mon travail consiste à rassurer tout le monde, puisque ce qu'ils apporteront s'intégrera dans le récit. On se demande si une femme de 45-50 ans, à l'heure des bilans, du retour sur soi, peut s'appeler Mélissa (improbable), c'est dire si on a avancé. Le plus gros conflit porte sur le statut des physiciens (la narratrice travaille au CERN, et passe la frontière tous les jours, sans y faire attention, et sans la tachycardie de ceux qui craignent qu'on les y arrête) et de leur rapport à l'humain, à la sensibilité, il est assez simple à régler, également. Les participants auront fort à faire, entre les deux séances, pour que la suite de l'histoire se dessine, qu'on fasse le lien, également, avec le groupe suisse, dont on ne sait pas ce qu'il aura imaginé, de son côté. Le casse-croûte commun est fraternel et convivial. Je leur répète que c'est bien parce qu'on m'a choisi pour encadrer ces ateliers que je ne me précipite pas moi-même sur une telle histoire. Dont le titre provisoire est "Marc Lévy & les baleines de Divonne", mais ne me demandez pas pourquoi.

20:37 Publié dans Blog | Lien permanent