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31/05/2013

Drive.

Dans mes rêves, récemment, une voiture flambant neuve. Rien de bien affriolant, pour qui connaît le (dés) intérêt que je porte aux automobiles. Rien d'intéressant, non, si celle-ci n'était pas dépourvue de freins.

19:09 Publié dans Blog | Lien permanent

30/05/2013

Astre noir.

Il y a une multitude de forces convergentes qui me poussent à arrêter d’écrire. J’essaierai, une fois encore, de les contenir et d’aller au bout de mon projet. S’il sort, on dira que j’ai été l’homme d’un livre. Pas des quatre d’avant. Hommage, dommage.

19:19 Publié dans Blog | Lien permanent

29/05/2013

On s'calme et on boit frais à St-Tropez.

Il se peut que la plus belle (re)découverte de ce siècle à peine entamé soit la lenteur. Et accessoirement qu'un titre de note soit plus long que son contenu.

16:29 Publié dans Blog | Lien permanent

28/05/2013

Pour entrer dans la Valse.

Image 7.pngJe passe plus de temps ces derniers temps à me battre contre les lourdeurs de la diffusion qu’à profiter des retombées et des promesses des projets que je mène. Je sais que tout cela est irrationnel et que, surtout, personne n’est obligé de me suivre là où je vais. Mais si vous voulez avoir chez vous un exemplaire de « Valse, Claudel », illustré par Jean-Louis Pujol, édité par le Réalgar, il suffit de passer commande en suivant les indications ici. Le livre lui-même vous coûtera 7€, hors frais de port, et si vous avez envie d’écouter le poème « Camille », inédit, mis en musique par Jean-Jacques Coulon et dit par Stéphane Pétrier, vous rajoutez 3€ à la demande et vous aurez un bel exemplaire physique de l’objet, dont la série est limitée. Ou vous pouvez opter pour le téléchargement légal (voire le piratage éhonté) en cliquant sur le lien ci-dessous, qui me semble une belle alternative pour les gens pressés. Personnellement, je serais vous, je prendrais l’autre.  Mais je ne suis pas vous.

18:53 Publié dans Blog | Lien permanent

27/05/2013

Unisciti alla Danza!

Sandro Secci a de multiples talents, indépendamment d’être mon ami. Il est photographe, expose, son projet « trains de vie », dont les clichés sont agrémentés des textes forts de la poétesse italienne Claudia Frau, ira à Cagliari en octobre, à New-York, peut-être, bientôt. Je lui ai déjà prêté ma voix, avec d'autres,  pour un exercice conceptuel, il m’a prêté la sienne - et ses dons de musicien - pour une version paolocontesque de « Balade d’hiver ». Qui sortira, elle aussi, quand elle sera terminée, quand il en sera satisfait, quand il ne s’en voudra plus de dire déambouler au lieu de déambuler, qu’il aura compris, in fine, que c’est lui qui a raison dans l’étymologie et la prononciation. Sandro est venu samedi à St Etienne, il a apprécié, est rentré avec « Valse, Claudel » et, le plus simplement du monde, m’a demandé hier soir l’autorisation d’en dégager une musique, comme une bande originale de la nouvelle après celle de « Camille », le poème… Aujourd’hui, elle est là, elle s’écoute ci-dessous et surtout, si vous aimez, s’achète, quelques euros, pas grand chose : juste celui de l’émotion et du travail mêlés. C’est déjà énorme.

18:01 Publié dans Blog | Lien permanent

26/05/2013

Retours de scène.

264493_502897266431956_1177103986_n.jpgLittérature & Musique, donc. Le concept est osé, d'entrée, parce qu'une des deux notions effraie, un peu. On s'interroge sur son envie d'entendre des textes dans un espace public, pas sur celle d'y écouter des musiciens. Un beau trio, bien réparti sur le plancher blanc fraîchement monté et peint par Daniel, le maître des lieux: on ne plante pas la pointe d'un violoncelle ni n'installe des guitares et des pieds de micro dans le gravier blanc, particularité de l'endroit. Les quatre dessins de la Valse qui illustrent le "Valse, Claudel" sorti hier soir constituent le fonds de scène, dur le mur latéral, il y a cinq autres grands formats et en face, cinq petites esquisses. Qui reconstituent le mouvement de la danse, duel épique entre la force de Rodin et l'abandon de Camille. Je termine l'arc de cercle, à la gauche de l'archet de Clara. En station assise, comme eux, après réflexion: tabouret haut, pupitre sur lequel je pose mes trois romans et mon recueil de nouvelles. Il y a déjà du monde dans la galerie, mais on attend les Lyonnais, peu nombreux mais fidèles, qui ont bravé la difficulté de sortir de leur ville. La mienne, enfin presque, tant l'origine et l'investissement mis dans ce projet m'ont fait Stéphanois. On n'oublie jamais de  là où l'on est parti, même en soupçonnant qu'un "truc" comme ça nous échappera vite et nous mènera ailleurs. Un des termes souvent utilisés par Gérard pour mener les répétitions et justement éviter de se répéter. Arrivés au tas de gravier, donc, après que Daniel nous a présentés, je commence sans un mot de plus par un extrait de "la partie de cache-cache": une minute et demie, guère plus et le violoncelle, à la droite, qui commence à monter à l'endroit indiqué sur le déroulé. Comme dans les grands orchestres qu'elle commence à fréquenter, Clara, à dix-sept ans. "Reconnaître que tout est dit", la voix fragile d'Eric installe l'atmosphère par l'antiphrase, elle peut déstabiliser sur l'instant mais les deux guitares entrent, soutiennent. Un premier crescendo, puis un finale, allegro. C'est la cinquantaine de personnes qui nous font face qui décident de ponctuer la fin des chansons d'applaudissements. Que je laisse faire, avant d'enchaîner: la fin de "Ciao Bella!", la fausse bluette issue de ce gros Robert dont la nouvelle éponyme a bouleversé Fred, l'exigeante libraire du Tramway. Qui m'a appelé pour me le dire vendredi. Qui nous attend, du coup, le 22 juin, avec un peu plus d'impatience. "Ciao Bella!", donc, ma minute trente et là, subito, "Quantifier l'amour", qui fait entrer le violoncelle dans le rythme soutenu de la bonne variété. Ça tourne, pendant qu'ils jouent, je regarde les gens, pas un ne bouge. Tous captivés par le lapsteel de Gérard, cette guitare qui se joue sur les genoux et qui le détermine comme musicien. Du rythme, un format chanson classique, trois minutes trente et l'on continue: j'appelle le nom d'Alain Larrouquis et ce dont il est le nom, finis sur les ratés du basket et on enchaîne sur "les perdants magnifiques". Qu'on destine à l'oubli. La chanson la plus courte en texte et la plus longue du lot: crescendo, boucles de lapsteel, gigue irlandaise virtuose au violoncelle pour terminer. Je regarde Éric, je sais ce qu'il pense: sa musique est jouée dans un cadre superbe, devant un public attentif, entouré de deux de ses trois amis les plus proches et d'une chic fille. Je connais plus d'un musicien qui aimerait vivre le dixième de ça. Je lis un bout de "Valse, Claudel", un essai sur la phénoménologie, en somme: au mot "partition", clin d'oeil, Gérard lance le décompte et, quatre secondes plus tard, une après que j'ai arrêté ma phrase, c'est "Ton Égide", le tube, 3'02 de pulsion. Applaudissements très nourris, frissons. On s'approche de la fin mais le plus dur commence: "en 1954...", lis-je, je sais que dans la salle, des yeux vont s'embuer. Je manque, pour mon dernier texte, de céder à l'émotion, me rattrape: je ne veux pas d'effets, même involontaires, dans cette lecture, seulement celui des textes. Le Dobro de Gérard pose les tonalités arabisantes, il dira après qu'il fallait qu'il s'accorde autrement qu'au morceau précédent et que la manipulation qu'il a faite inopinément a trompé Éric, qui lâche une partie du refrain. De mon tabouret, je prends ça pour de l'émotion, la même que moi. Le public aussi. On termine le morceau sur une note apocalyptique, la fin du Gérard du roman, la guerre, mais c'est à Clara que revient la note finale, celle du sublime et du Sacré. On est dans la demi-heure annoncée, beaucoup d'applaudissements et de visages ravis: je présente Éric, le compositeur qui met au monde les chansons, Gérard, qui les arrange et les sublime, en accord, puis Clara, jeune prodige, qui les magnifie. On a terminé et, nonobstant le couac sur "l'Embuscade", on sait qu'on a réussi. C'est l'heure des bonus, qu'on enchaîne: Éric et Gérard jouent "le Café des Écoles", issue de "Trop Pas!", la comédie musicale lycéenne qui a scellé notre ménage à trois. Puis Clara et moi essayons un impromptu, "l'impromptu de Camille", le long poème inédit qui conclut l'édition de tête de la nouvelle. Cinq minutes d'alexandrins, ça peut paraître long pour le quidam, mais après la première strophe, Clara lance, en sourdine, la suite pour violoncelle de J.S Bach. On a deux bouts de répétition ensemble, on sait vaguement qu'on doit se retrouver là, s'attendre ici... Et merveille du direct, tout coule, tout est fluide, je prends un plaisir inouï et immodeste à la lecture des vers, la voix que j'entends me plaît, c'est sans doute Camille qui parle à travers moi. On tombe juste, Clara termine, la première du "Littérature & Musique" aussi. Jean-Louis Pujol, mon ami peintre venu de Bourges pour exposer ses dessins, en vendra deux, une bonne nouvelle, je signerai beaucoup de livres, pour un auteur comme moi, on vient chercher celui qui parle de cet enfant différent, là, oui, il a un beau bandeau rouge qui dit "Prix du 2ème roman, Grignan 2012". Pas de gloriole personnelle, juste une autorité qui s'installe, pousse un ou deux curieux à prendre le tout Cachard. Qui n'est déjà plus rien comme auteur - puisqu'il repart de zéro - mais à qui des soirées comme celle-ci et celles qui s'annoncent rappelleront qu'il a été. PS: merci encore à Daniel, du Réalgar, pour tout. J'attends avec impatience sa stratégie de diffusion du Claudel, le procès à l'amiable avec Isabelle A. et notre entrée au(x) musée(s).

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25/05/2013

Mot d'excuse.

Je dirai demain ce que j'ai vécu ce soir. Je ne peux pas faire autrement.

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24/05/2013

Maurice Plagiat.

Un aphorisme de mon cru: nous sommes ce que nous sommes mais nous ne sommes pas ce que nous devrions être. Je ne vois pas pourquoi je ne m'autoriserais pas ce que PPDA ou d'autres ne se gênent pas de faire.

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