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29/09/2010

La palette des émotions et des états de conscience.

Image 3.pngBon, maintenant, je ne peux plus rien faire d'autre: plus d'effets d'annonce, plus de reculades, plus de circonvolutions... "La partie de cache-cache" est bel et bien là, je n'ai pas vu le livre encore, le premier carton des cent premiers exemplaires a dû arriver aujourd'hui à Chartres. Le temps de la mise en place par le distributeur, le temps qu'il trouve la sienne en librairie, je l'ai déjà écrit, c'est autre chose. Mais je vais en faire une première présentation publique, dans le cadre des "Ataraxies" de Jean Frémiot alors que je ne l'aurai jamais, encore, eu en main. Je pressens qu'il va me falloir "défendre" ce roman plus que j'ai dû le faire pour Tébessa, parce qu'il est moins consensuel, parce que sa vision du monde est plus pessimiste. Un des effets retors de l'âge qui avance? Pas si sûr. Mon fonctionnement d'écrivain est tel que je porte les histoires très longtemps avant de les sortir. Non, peut-être, s'il fallait absolument les mettre en analogie autrement que sur l'écriture elle-même, dirais-je qu'Emilie, Grégoire & Jean sont à la conscience ce que Gérard a été à l'humanisme. Je n'ose pas espérer qu'ils vous plaisent, ils ne sont pas là pour ça, d'abord, et ensuite je les aime suffisamment pour penser que s'ils ne vous plaisent pas, eh bien tant pis! De toute manière, c'est trop tard, non? Bon, moi qui travaille en ce moment sur les neurosciences (en bon béotien!), je ne peux que vous confier que j'ai l'amygdale cérébrale qui fonctionne à plein régime.

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26/09/2010

Sur les chemins de gloire...

Je n'ai que très rarement, enfant, pratiqué le jeu de football pour lequel, de toute manière, je n'avais aucune prédisposition. J'ai été, comme William Sheller, "un type qui jouait pas mal au basket-ball", mais je garde néanmoins un souvenir ému, quasi-proustien, si j'osais, de l'épopée des Verts, au milieu de 70's qui semblaient s'ennuyer ferme. J'ai gardé, pour des raisons irrationnelles, ce lien avec cette équipe qui n'est plus, trente ans après, que l'ombre d'elle-même, gagnée, plus que les autres peut-être, par l'insondable imbécillité liée au monde de ce sport et par une espèce de permanence des regrets dont les poteaux carrés de Glasgow en 1976 sont l'incarnation.

Il se trouve que depuis seize ans, l'équipe de football de St Etienne n'avait plus battu en compétition son plus proche et son plus historique adversaire, l'Olympique Lyonnais. Seize ans, on était encore sous Mitterrand, les plus chanceux avaient un minitel chez eux, je bouclais enfin ce travail sur Nizan qui m'a tant accaparé... J'ai dû, pendant toutes ces années, redoubler de mauvaise foi face au mépris satisfait de ces nouveaux riches, sollicitant soit l'indifférence, soit l'argument historique et populaire qui faisait que, quoi qu'il arrive, les plus forts étaient évidemment les Verts. J'ai toujours détesté, depuis, les renégats de leur enfance, passés à l'ennemi, comme si jamais la rangée d'aubépines n'allait repousser... J'en déduisais donc une certaine affection pour ceux qui avaient, dans leur enfance à eux, souffert de l'ombre gigantesque et imposante du voisin stéphanois et jubilaient, de fait, tout à fait légitimement. Je dois ici, in fine, remercier l'Inoxydable qui m'a offert ce samedi, en plus d'une formidable invitation chez ses parents, la victoire que je n'osais plus espérer et qui me vaut ce billet bêtement enchanté. Et comme promis, je glisse ici une très belle chanson de Jacardi, qui reformule bien mieux que je le fais, l'attachement que l'on peut porter aux couleurs de son enfance.




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24/09/2010

Le mot et l'image mêlés

Pour des raisons de décence et de paresse, je ne ferai pas, finalement, la critique du "Hamlet" présenté aux Subsistances, qui regroupe à peu près tout ce que je déteste dans le théâtre contemporain. Il m'aura permis, indépendamment de quelques très beaux effets de lumière, de voir à l'oeuvre un comédien sympathique et formidable athlète, mais taillé pour le rôle comme moi pour tenir dix rounds face à Mike Tyson. Bref, tout cela ne serait pas si grave si ça ne s'accompagnait pas d'une prétention terrible qui amène à mettre le texte en retrait, ce qui est impardonnable. Cela étant, si vous aimez la techno et si vous avez envie de mêler Batman, Dark Vador (si! si!) et le lac des cygnes, allez-y: sauf que là, c'est Hamlet qui patauge. Moi, je vais me repasser mon Kenneth Branagh avec volupté.

Ci-joint un autre événement, moins international. Me voilà souhaitant que ces gredins de gauchistes ne paralysent pas le pays pour que je puisse aller à Chartres ce jour-là. Il ne fait pas beau vieillir.

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21/09/2010

Sortie le 2 octobre.

A Chartres, à l'Esperluette, je découvrirai un livre que Jean Frémiot aura sorti le premier des cartons. Après, il sera disponible, comme on le dit par euphémisme, dans toutes les bonnes librairies, celles qui travaillent avec Calibre (le distributeur), celles qui ont vendu du Tébessa, celles qui me connaissent, celles qui ont encore un peu de place sur l'étagère, blah blah blah.

En attendant, je vous présente la maquette. Merci à Sylvie, des Studios Préférences.

 

 

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20/09/2010

Vivant passage

J'ai toujours aimé le musée Rodin, à Paris, pour les sculptures de Camille Claudel, notamment, mais aussi pour le lieu: l'hôtel Biron est un îlot au plein coeur d'une capitale qui en manque singulièrement. J'y retrouve, à chaque fois que j'y vais, les impressions que j'y ai laissées à ma dernière visite. Il y a une éternité, j'appelais ça "la mécanique des places", maintenant, je me dis que c'est juste une façon de vouloir se prouver qu'on a bien vécu les instants qui se sont déroulés entre. Il fallait de ce que les espagnols appellent (aussi) "huevos de oro" pour mettre ce poème-là en musique, encore plus pour le chanter en entrée d'un concert. Je suis de plus en plus impressionné par ce que Eric Hostettler fait de mes textes. C'est sans doute lui, en fait, qui finira par valider ces morceaux d'existence que j'ai disséminés ici et là sans toujours qu'ils aient fait sens. C'est là.

"Vivant passage" (Cachard/Hostettler - Tous droits déposés) from cachard.l on Vimeo.

Il y a dans le temps l’annonce mortifère

Des testaments trahis ou si vite oubliés

Des épitaphes dites en lettres lapidaires

Que le marbre lui-même se charge de blesser

Il y a dans le temps la redite fatale

Des ironies des vies passées à tout attendre

Quand tout va en niant l’absolu piédestal

Quand le cours de nos vies ne peut plus rien prétendre

Il reste l’espérance, dit-on pour s’assurer

Que le vivant passage peut être signifiant

Mais les mots sur la tombe sont les preuves laissées

Qu’entre pareilles rives l’écart est fluctuant

Pourtant quand  du poète le maître entretient

Le visage fermé de la malédiction

La porte des enfers régurgite aux humains

Quelque âme qui s’échappe de son affliction

Il y a dans le temps la vile compagnie

Des lourdes assurances qu’il ne repassera plus

Mais qu’il répétera en écho les oublis

Des amours passagères, des histoires déchues

Non, non, mon cher amour, je ne vous aimais pas

Se désole la femme aux longs yeux de Beauté

Parvenue jusqu’au seuil des lugubres trépas

Que sa seule présence vient à rééclairer

De sa main longiligne elle est venue écrire

Les mots qu’elle n’a pas dits à tous ses prétendants

Solubles dans l’oubli alors que, elle, aspire

A l’Immortalité du Baiser des amants

Il y a dans le temps la cruelle méprise

De qui pense le vivre alors même qu’il passe

Mais aussi quelquefois l’esthétique entreprise

De vouloir l’arrêter, d’en imprégner la trace

Et si de cette femme, Ange plein de mystère

Je suivais le sourire jusque dans l’inconnu

Si je recommençais, si je me laissais faire

Si j’allais avouer que je l’ai reconnue ?

 

14:18 Publié dans Blog | Lien permanent

16/09/2010

Chevauchant la RIDEC.



Allocution de M.le président autoproclamé de la R.I.D.E.C
envoyé par cachardl. - L'actualité du moment en vidéo.

10:44 Publié dans Blog | Lien permanent

14/09/2010

Race against time...

Il me reste quelques jours encore à angoisser, non pas que le livre ne plaise pas (ça, c'est autre chose...), mais que les délais d'imprimerie ne viennent empêcher la sortie de "la partie de cache-cache" le 2 octobre à Chartres, à "l'Esperluette"... J'aurai - et vous aussi - la teneur de la couverture d'ici demain ou jeudi, je sais déjà qu'après avoir cherché d'autres pistes, l'éditeur s'est heureusement décidé pour la photographie de Jean Frémiot que je lui avais proposée. C'est une très bonne chose, une étape supplémentaire à notre collaboration. Des nouvelles, bientôt...

18:00 | Lien permanent

09/09/2010

A l'aide?

IMG_9077 copie.jpgJ’ai renvoyé les toutes dernières corrections de « la partie de cache-cache », celles qui ne concernent plus qu’un italique manquant ou une coquille cachée dans la ponctuation. Le sort en est donc jeté, heureusement, parce qu’il va bien me falloir l’ouvrage si je veux le présenter à Chartres début octobre. Je prépare également, une fois que j’en saurai plus sur le planning de sortie, un courrier sollicitant toutes les personnes que j’ai rencontrées autour de « Tébessa » pour qu’elles m’aident dans ce nouveau parcours du combattant qui consistera à trouver des endroits où parler du roman, des gens pour sauter le pas et investir dans celui-ci plutôt que dans un autre. Je redoute l’effet boomerang d’une année comme celle que j’ai passée, où tout m’a paru facile et – oserai-je – enfin comme j’avais attendu que ce fût. Ce fut et ce fut bien, c’est fini, c’est très bien, écrivait Vanneyre et je vais donc relancer la machine. Pour dire quoi, au juste ? Ma dernière lecture, qui ne préjuge rien de ce que les autres vont ressentir, m’a convaincu que, sous cette forme, le roman est devenu ce que je voulais qu’il soit, ce qui est déjà beaucoup. Il m’a aussi confirmé dans une optique d’écriture qui, paradoxalement, s’éloigne de tous ceux qui font bien le roman : mon unité d’action, si l’on me permet l’analogie avec le théâtre, est minime, comme dans Tébessa et j’ai craint un temps que ça desserve le propos. Seuls Claude Raisky, mon éditeur, et moi-même, savons que j’ai trouvé des expédients pour pallier le manque qui auraient fait pâlir les scénaristes de « Batman ». Ils ont évidemment tous disparu de la dernière mouture, une fois l’auteur convaincu que ce qui se passe dans le roman est déjà suffisant, largement. Que ce n’est pas le propos de l’écriture non plus. Que je me positionne bien malgré moi dans une mouvance psychologisante dont il faut contrecarrer la fréquente cuistrerie par une économie d’effets et de style revendiquée. Alors quoi, célinien, un peu, en cela ? La charge est évidemment trop lourde, mais je donnerai des interviews presque imaginaires en convoquant le Guilloux du « sang noir » et le Carrère de « la classe de neige ». On me répondra ce qu’on voudra. A compter de dans quelques jours, le livre ne m’appartiendra plus.

18:20 Publié dans Blog | Lien permanent