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27/02/2010

L'Insecte et le Sacré

C'est le titre de ma nouvelle collaboration avec Jean Frémiot, à partir des photos superbes qu'il a prises et qui constitueront le début de la collection de l'Abbaye de Noirlac, dans le Cher. J'en parle avec esbroufe parce que je n'ai encore rien écrit, mais dix années de collaboration me suffisent pour savoir que quand une de ses images me parle, les mots font leur office eux-mêmes, et sortiront quand ils le voudront bien.

 

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photo Jean Frémiot© tous droits réservés.

 

 

18:06 Publié dans Blog | Lien permanent

26/02/2010

Auto-promotion

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25/02/2010

Ecrivain berrichon

paysage_boischaut.JPGDans "la partie de cache-cache", les lieux ont une importance particulière. L'action se passe quelque part dans le Boischaut sud, en hommage inconscient et coïncident à Nancy Huston, les trois personnages vont à l'école dans le même village, mais l'un habite en ville, à Bourges, l'autre est un vrai rural avec ce que ça entraîne comme déterminismes culturels, et le troisième découvre qu'on a vécu avant lui dans une ville plus lointaine dont on voit les panneaux partout, dans les alentours. Comme une tentation.

Bref, je suis à Pigny, il pleut et je regarde des panneaux. Je ne serai sans doute pas prêt pour l'échéance que je me suis fixée, mais j'y travaille.

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20/02/2010

La musique, la matière

dominique-a-itw-2-2.jpgLa première fois, c’était le 11 mai 1995, au B’52, un endroit absolument inapproprié et la dernière fois, c’était hier, presque accidentellement, au théâtre de Bellegarde. Dominique Ané en concert, c’est l’assurance d’un concert exigeant et propre. Plus rock qu’à ses débuts, toujours avec cette façon unique de parler quand il chante et d’aligner la mélodie sur les dernières syllabes de la phrase. Beaucoup de mots dans les chansons de Dominique A. et des histoires qui racontent un vécu accidenté mais retenu, avec quelques traits d’humour et de distance. L’avantage, c’est qu’il prévient : « attention, dans cette chanson, il y a un trait d’humour », dit-il, avant de chanter une vie dans laquelle ses cheveux auraient repoussé ; « attention, la prochaine chanson ne contient pas une once d’humour », rajoute-il, avant de lancer son « Nanortalik ». Les chansons de A. parlent de neige, beaucoup, d’amour, un peu, et de Manset et même d’un « atroce chanteur des 80’s », qui a droit à sa chanson-thérapie. Le groupe est vraiment bien en place, le son est sourd et clair à la fois, la façon très particulière dont Dominique A. joue de la guitare, l’avant-bras cassé et le rythme saccadé fait merveille, « hasta que el cuerpo aguante ». Il a changé, en quinze ans, forcément, il est plus à l’aise avec le public, il joue un peu des attentes, sait qu’en face, il y en a qui attendront « le courage des oiseaux » et « le Twenty-two bar ». Les cinq ou six concerts que j’ai vus de lui m’ont permis de savoir qu’il ne la chantera pas, cette chanson qu’il a sabordée en direct un soir de Fête de la musique, « à la télévision française ». Alors, il continue, il y a des chansons qui parlent de la musique, par mise en abyme. Et d’un « sens », toujours pas trouvé. « La musique » et « la matière », ses deux dernières productions, de celles dont on se demande maintenant comment elles permettent à leurs auteurs de vivre d’un art exigeant, mais toujours respectueux de l’entreprise artistique. Dans les chansons de Dominique A., les mots sybarites et glandeurs-nés cohabitent, il faut peut-être un dictionnaire pour comprendre, mais ce n’est pas pire qu’inextinguible ou acrimonie, non ? Le sybarite est une personne qui vit dans la volupté d’une forme de mollesse, ce qui colle plutôt bien à l’air esthète de celui à qui les Inrocks ont un jour consacré une Une qui titrait « enfin la chanson française dont vous n’aurez pas honte ». C’était idiot et peut-être a-t-il mis quelques années à s’en défaire, de cette image de préciosité. Mais là, dans le théâtre de Bellegarde, après le concert, il signe, souriant, les EP inédits qui ne se vendent que les soirs de concerts. Ça me permet de lui faire un signe discret, de lui dire que je suis un fan absolu et historique du « Gros Boris » (ah ! « mené droit chez l’herboriste »…), de repartir avec mon exemplaire et la certitude de ne pas attendre aussi longtemps pour retourner le voir sur scène. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour « la peau « . En plus, vous savez quoi ? Le troisième rappel, après « nous marchions sous la neige », c’était « le Twenty-two bar » et « le courage des oiseaux ».

 

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12/02/2010

Article Bloye

 

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J'en avais assez dit pour que vous sachiez que c'était vrai.

Je reviens lundi.

 

17:12 Publié dans Blog | Lien permanent

08/02/2010

Le coeur en croix.

aurelia.jpgLes lecteurs d'Yverdon, Evian et Vougy auront droit à quelques extraits d'un manuscrit que je suis donc en train de terminer, après bien des années de gestation. Mais les passants d'ici ont aussi le droit à une exclusivité: la trame narrative du roman que j'entreprendrai juste après. Je l'avais annoncé il y a un an ou deux, mais maintenant, c'est réel: je compte écrire la véritable et fictive - comprend qui peut - histoire d'Aurélia Kreit, cette jeune fille dont on parla beaucoup, à Lyon, il y a vingt ans, mais dont on a par la suite plus rien dit.

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Beaucoup de travail en perspective, mais une perspective exaltante, celle de recréer un tableau extrait d'un autre cadre de l'histoire du monde. Et puis peut-être une surprise dans les conditions de sa préparation... Mais ceci est une autre histoire.

 

20:57 Publié dans Blog | Lien permanent

06/02/2010

Apprendre à finir.

J'ai souvent raconté, jusque récemment, cette autre correspondance qui s'est un jour trouvée entre Laurent Mauvignier et moi, cette nouvelle ainsi titrée écrite en 1999, juste avant que paraisse son roman. Je n'y reviens pas, je veux juste écrire là le sentiment étrange qui s'empare de moi alors que je touche à la fin de ma "partie de cache-cache", sans qu'aucun retour, encore, m'ait été donné du côté de l'éditeur. Comme si je n'avais pas forcément envie qu'elle se termine.

09:46 Publié dans Blog | Lien permanent

05/02/2010

Chessex, Eicher & Hostettler

Cliché 2010-02-05 23-02-46.jpgJe viens de terminer "Un juif pour l'exemple", il me fallait commencer par ce Chessex-là après avoir lu le "Jan Karski" de Haenel. Le lien historique se faisait de lui-même et, qui plus est, Chessex a eu les mots exacts pour dire cette fascination-répulsion qui nous pousse à chercher encore et encore les mécanismes qui ont fait qu'un jour, l'homme s'est de lui-même sorti de l'humanité pour n'en garder qu'un vague souvenir, pire, peut-être, un interdit de plus à transgresser. On parle de "crimes contre l'humanité" là où on devrait parler de crimes d'humanité, et lutter contre cette seconde nature qui s'est substituée à la première. Enfin, dans Chessex, le paradoxe est respecté: comme dans l'Allemagne nazie, on trouve toujours de très beaux théâtres naturels aux pires atrocités. J'en dirai plus bientôt, parce que j'écrirai sur ce monsieur que je n'avais pas lu avant de connaître les tristes circonstances de sa mort et de me rendre compte que j'allais bientôt être invité chez lui, dans son Valais CHESSEX_ROPRAZ_24.jpgnatal. Justement là où il a perdu la vie. Une fois n'est pas coutume, pendant le voyage, je me mettrai des écouteurs dans les oreilles et je me laisserai bercer par les chansons de cet homme que j'ai aimé depuis le tout début de sa carrière pour sa simplicité qu'il ne me semble avoir délaissée que très peu de temps, le temps d'un égarement. On pardonne à un homme tous ses écarts quand il a su en revenir. Jeune, j'auraisth-stephan-eicher.jpg tué, pas pour être Stephan Eicher, mais pour avoir comme Djian un homme à qui confier mes chansons. Maintenant, quand j'écoute "Eldorado" dans sa version trio, noir et blanc, très épurée, je me prends à rêver de ce que pourrait donner "Au-dessus des eaux et des plaines", d'Eric Hostettler, dans cette même configuration. Et je ne me réveille pas parce que je ne rêve plus, elle arrivera, bientôt, elle est déjà en place dans sa version récital, qui commence le lendemain d'Yverdon, à Evian. La veille de Vougy. Parce que dans un mois, je pars en tournée pour trois jours. Et même si ça devait être la dernière fois, ça aura été la première. Satisfaction? Non. Je reste un machadiste convaincu et viscéral et je porte en moi depuis plus de vingt ans la maxime selon laquelle il n'est pas un homme "pleinement satisfait de lui-même" qui soit "pleinement un homme". Et puis il y a Chessex. Pour qui pourrais-je bien me prendre quand je le lis et quand je sais que je vais règler pour un soir mon pas dans les siens? Je ne ferai l'injure à personne du jeu de mots sur mes trois suisses actuels, je le remise donc par devers moi.

23:17 Publié dans Blog | Lien permanent