28/07/2011
Revanche.
On avait tellement moqué "la p'tite rouquine" dans la cour de récréation que, devenue Miss Univers, les railleries des journaux l'indifféraient au plus haut point. D'autant qu'elle avait pris le chef de la bande de l'école comme attaché de presse.
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27/07/2011
Méprise.
Il mit juste un peu trop de temps pour s'apercevoir que la femme qui lui disait qu'il était le plus grand écrivain du monde parlait à quelqu'un d'autre.
17:34 | Lien permanent
26/07/2011
L'estocade.
C'est en fait à Napoléon que l'on doit l'invention de la corrida mais les raisons pour lesquelles les historiens n'ont gardé que la légende de l'oreille sont aussi obscures qu'inavouables.
17:49 | Lien permanent
25/07/2011
Figatellix
Dieu ayant, un jour d'inspiration, créé l'île de Beauté, il fut fort marri qu'elle se refuse à lui et lui rétorque qu'on ne préempte en rien le Royaume des Maures.
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24/07/2011
Décadanse
La pensée occidentale est morte le jour où l'on a convaincu quelqu'un qui avait payé son repas de rapporter son plateau.
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23/07/2011
TP!-Making-of, II/II
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22/07/2011
"Trop pas!" - Chroniques 18 de der.
Qu’est-ce qui fait qu’on chante ? Parce qu’on est un corps. Le chanteur, pour Fred D., est un animal chantant. C’est donc ce qui est en trop qu’il faut enlever, et non se demander ce qu’on va faire en plus du texte. La leçon de chant aura été bénéfique à Roman comme elle l’a été à Pauline et à Eric. Venu aujourd’hui, au dernier jour des enregistrements, poser la voix du bel Esteban sur « la cancion » du même nom, Roman s’est délesté toute la matinée de ce qui l’empêchait de chanter bien parce qu’il voulait trop bien chanter. Le binôme s’est risqué à la traduction, pour aller chercher le juste chemin, celui de l’émotion. Herr Direktor aura suffisamment donné de sa personne pour que Pedro Cabrera, qui a co-composé la chanson avec Eric, puisse dormir tranquille. Cette chanson est passée, depuis Jean-Marie, d’un faux flamenco à un vrai rythme cubain, clave et timbal à l’appui. Dans deux langues, elle veut dire à l’âge adulte que les soucis des adolescents ne sont, eux, pas mineurs. Il aura fallu la journée - sieste de l’après-midi comprise – pour qu’Esteban arrive là où Marjo’ a placé leur amour. Il devra revenir en septembre. Nous aussi, pour le mixage. Les auditeurs, ceux qui ne lisent pas ces chroniques, n’en sauront rien : c’est le propre de la création de laisser l’œuvre aux autres une fois qu’on l’a terminée. Mon année charnière, à moi aussi, commence en septembre.
Voilà, les chroniques de « Trop pas ! » s’arrêtent à la 18ème. Je vais passer en mode vacances, un peu, avant d’entrer dans la 4ème année de ce blog. Travailler avec une historienne sur le parcours d’Aurélia Kreit, sa traversée de l’Europe, à pied, sur une durée de douze années. Qu’est-ce qui me pousse à faire ça, sinon la peur de tomber ? L’ensemble des déceptions que j’ai vécues cette année ? Quand Hostet’ m’accompagnera au Tramway, il chantera une chanson nouvelle, liée au roman que j’y présenterai, le 1er octobre. Elle parle, comme le Larrouquis, « des perdants magnifiques qu’on destine à l’oubli ». Il sera temps alors de me trouver la juste épitaphe : Laurent le perdant ou Laurent le Magnifique. Je plaisante.
La vie d’artiste, c’est :
- Entre 36 et 42 allers-retours Place Tolosan-St Cyr soit 540 km au minimum
- entre 126 et 134 viennoiseries, 36 baguettes et 10 flûtes
- entre 432 et 464 verres lavés
- entre 25 et 30 litres de blanc et 379 « p’tit coup d’blanc, M’sieur Simplex »
- 1chili, 1 gratin de pommes de terre maison puis 6 boîtes de cassoulet, 3 de chili, 3 de ratatouille
- 5kg de pâtes
- 3 tomes de Savoie, 1 de montagne, 3 Reblochon et autres
- entre 10 et 12 rouleaux de papier-toilette
- 1,5kg de carottes rapées
- 20 merguez non piquées
- 15 saucisses idem
- 16 desserts lactés au chocolat (en promo)
- 2 saladiers de mojito
Deux avant la Coda. Ad lib.
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21/07/2011
"Trop pas!" - Chroniques - 17
C’est l’avant-dernier jour d’enregistrement. Puisque tout est fait, il ne reste plus qu’à secouer la salière, mais pas dans le sens où les québécois l’entendent*, plutôt au sens propre : ce matin, Fred D. a joué du tambourin et, donc, réellement, de la salière. Pour filer la métaphore culinaire, il s’est même emparé de la cuillère en bois pour rythmer les morceaux auxquels il manquait un soutien, en tapant sur une tasse, des bouteilles de verre, des gobelets plastiques et des verres Duralex… Des bruitages qu’on n’entend que quand ils ne sont pas là. La Casa sonne un peu le vide, les padawans sont aux manettes en l’absence du Je(u)di, ça peaufine un peu les fades, ça bidouille les parties de piano, ça teste des breaks sur « Alex & Esther » (toujours ce « vent vagabond »…), ça a un air de veillée d’armes. Celles du mixage, du moment où Eric et moi reconnaîtrons nos chansons dans ce que Xav’ et Fred en auront fait. On sait que nos 500 écoutes préalables ne nous aident pas à nous séparer de l’idée qu’on en avait ; que (tiens, comme avec un éditeur !), 999 des 1000 idées que le D.A nous soumet sont bonnes, même si on n’en comprend pas toujours l’intention.
On a eu les deux jours de (relative) relâche que la prestation de Jean-Marie, au tout premier, nous a autorisés. Il paraît que c’est bon signe, dans les projets musicaux. En tout cas, ça évite les tensions et ça va nous permettre de clore le tout demain soir, en famille. Ces familles du spectacle qu’on quitte pour mieux les retrouver après, sur la route. Jamais je n’aurai mieux compris cette expression qu’après les dix-huit jours passés ensemble, sur deux mois. Il faudra éviter le baby-blues, mais le projet est loin d’être fini, puisqu’il ne fait que commencer.
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