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11/12/2014

Revenir, repartir.

Qu’est-ce qu’on va chercher, loin de chez soi, la part d’étranger qu’on sollicite quand on traverse, comme je l’ai fait ces derniers mois, l’Europe d’Est en Ouest, la France de Sud-Est en Ouest et en Far-Est, l’effet-miroir qu’elle nous renvoie, avant que la vie ne se défile, avant de rejoindre l’autre bord. Je retiens mon souffle et mes réactions quant à l’édition de mon prochain travail, qu’il me faudra bien exposer après en avoir tant parlé. Je reprendrai, avec l’année qui vient une activité dite normale, doublée de tout un tas de projets à naître ou bien avancés, déjà. Peu de temps pour le repos, mais l’explication est là, sans doute: faire ce qui est en son pouvoir pour se donner l’illusion de vivre pleinement. Avec raison et passions.

18:21 Publié dans Blog | Lien permanent

10/12/2014

Ombres & Lumières.

forêt gervaise.jpgDu coup, j’ai plus vécu qu’étudié, pendant ce périple en Bretagne, mais j’ai appris, quand même, qu’on n’était pas artiste sans remettre en cause, perpétuellement, le fait de l’être. Et dans ses Forêts, dans les couleurs qu’elles rendent, Franck Gervaise cache une partie de l’identité d’un être (Que vas-tu faire seul, à minuit, dans la forêt?) autant qu’il la dévoile. Et ses horizons, de mer ou de falaises, les teintes qu’il trouve en fonction, j’écrivais, des lumières qu’il voit, accentuent, dans le monochrome, l’effet de la ligne, de la figuration et de l’abstraction. La forêt est toujours symbolique d’un autre monde, dans la culture celte: elle est pleine de mystères et d’âmes noires. A la lisière de celle-ci, à la limite d’une autre, les peintures de Gervaise chancellent au fur et à mesure qu’on les observe, rattrapées, tout juste, par l’équilibre de leur construction. Comme on libère la parole dans un cadre contraignant, parfois, on construit un équilibre instable, entre ombres et lumières, dans la perception d’une oeuvre. Je connais déjà plusieurs personnes qui ont un Gervaise chez elles. Il faudrait qu’elles soient plus nombreuses.

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09/12/2014

Changer la vie?

J'ai écrit, trop rapidement, sur le privilège que Franck Gervaise m'a accordé, aujourd'hui, de visiter son atelier. à Auray, à une vingtaine de kilomètres de la vite qui l'a élu comme peintre. sur son rapport au paysage, à la dimension esthétique, celle qu'on ne dissocie pas de la vie qu'on vit de la vie qu'on rêve. Pastels à l'huile ou autres formes comprises. J'y ai cru jusque à la réalité, jusqu'à ce que dans l'antre des peintres de Vannes dans lequel il m'a emmené, je comprenne que sortir de mon statut de Lyonnais prendrait plus de temps que j'aurais pu imaginer. Pardon aux rares fidèles, mais, p....., j'y suis.

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08/12/2014

Champs du doute.

Il y a les notes et les fausses notes. Les premières discussions qui font la nuance entre l'Art et l'artiste, la technique et la sale manie. Les motivations, les obsessions et les sacrifices. Bref, tout ce qui fait que de Nantes, je suis arrivé à Vannes et que j'en parlerai mieux demain.

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07/12/2014

Billet dur*.

Cher crétin,
Non, ce n'est pas au chat de mon hôte que je m'adresse (il l'a nommé comme ça pour sa propension à faire un peu n'importe quoi) mais bien à toi, l'illustre inconnu qui parsèmes régulièrement cet espace de tes commentaires imbéciles, obscènes ou, c'est plus embêtant, mensongers quand ils empruntent l'identité de personnes que je connais et apprécie.
Il est possible qu'on se connaisse, en fait. Ou plutôt que tu m'aies rencontré, et que je n'aie pas fait attention à toi. Ou que la femme à laquelle tu prétendais m'ait trouvé tellement plus signifiant que tu le seras jamais, je ne sais pas, mais en tout cas, cet amour que tu me voues devient pesant: ni sur mon quotidien ni sur le chemin que je continue de tracer, mais sur le fait que, chaque jour, tu m'obliges à m'intéresser à toi au moins cinq minutes, le temps d'effacer tes excréments littéraires (si je puis dire) et passer à autre chose. Vu ton niveau d'écriture, il se peut aussi que tu m'aies eu, ou que tu m'aies, en face de toi dans un autre cadre, et que tu prennes ta revanche, dans l'anonymat de ton pseudo et de la toile, sur le manque de piquant et de panache de ton existence, mais tu seras bien obligé, quand tu auras passé l'âge du Biactol, de reconnaître que je n'y suis pour rien. Et que quitte à t'acharner sur moi, je préférerais que tu le fasses de façon plus critique, en apprenant à lire, par exemple. Cela étant, je te reconnais de la pugnacité et une certaine forme de talent, dans ta continuité post-vichyssoise: je pourrais même envisager un recueil de tes interventions, si mon éditeur est d'accord. On appellerait ça "Journal d'une merde", il me dit que le titre est vendeur.
Je t'embrasse pas, t'as pas enlevé tes élastiques.

* emprunté à Christophe Conte.

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06/12/2014

Topologie.

Je sais qu'il y a une rue Paul Nizan, à Nantes, mais elle restera, comme celle de la Grange aux loups, secrète et confinée dans ma mémoire.

19:24 Publié dans Blog | Lien permanent

05/12/2014

Quelle rousse au chocolat?

Cela fait presqu'une vie que je ne suis pas passé par la Bretagne, laquelle occupe pourtant tout mon potentiel imaginaire en terme de retraite, de liberté, de lâcher-prise. D'éloignement de tout ce qui m'a fait, aussi. Je n'y passe que quelques jours, mais ils jetteront les bases de ce que je retournerai y faire, à Ouessant, quand le moment sera revenu. D'ici là, j'aurai quelques motifs d'écriture et d'émotion. La vie, quoi.

21:36 Publié dans Blog | Lien permanent

04/12/2014

Valse à Sara.

Parmi les projets amicaux qu'on peut mener ici et là, j'ai eu plaisir à écrire, sur commande, et avec quelques références qu'on m'a dictées, cette chanson pour Sara, que Eric a composée et enregistrée, avec son père à l'accordéon et ses amies à elle, pour les choeurs et la surprise qui lui a été faite, pour ses quarante ans.

Sara colle des heures de colle
Sara fraichit les années folles
Sara, gaillarde, dit, que l'école
Ça rajeunit quand ça rigole
Sara court, si, des marathons
Ça râle un peu quand ses garçons
Saraléo, Sarakaria
Rapiècent un peu du pantalon .

Mais quand elle sourit, Sara
Ça rappelle des souvenirs
Ça ravive bien des désirs
Ça rassérène, Sara, la Reine

Sara porte la voix du Nord
Sara jolie languit, dès lors
Que l'amoureux que Sara bande
En retour pour elle lui rende
Ça rallume et ça ramone
Ça rabaisse, oh!  la friponne
Ça ravit les vits et les vies
Sara dit que c'est l'Eclaircie.

 Mais quand elle sourit, Sara
Ça rappelle des souvenirs
Ça ravive bien des désirs
Ça rassérène, Sara, la Reine

Sara quarante et Sara qui
Rameute et caracole ici
Sara dit au logis, aussi
Sara corde et sans raccroc
Qu'on ne sera jamais de trop
Pour faire partie de ses amis
Sara dote, sans dot, sans fard
Sans passer pour Sarah Bernhardt

Mais quand elle sourit, Sara
Ça rappelle des souvenirs
Ça ravive bien des désirs
Ça rassérène, Sara, la Reine


podcast

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