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23/12/2014

Hegoak.

Ez du askatasun hegoak ebaki matxinada arriskurik gabe, ezta txori baten horiek zer ez zuen egin gabe. Lurraren kanta bat, jabetzako, baina ez ergelak, aingura eta elementuak salatu dela. Erbestea Horrek ere, noiz entzun dugu eta urrun gaude, itzuli hau egin ahal izango dituzu. Eskualde bakoitzak bat nahi dugu egingo bere, hizkuntza eta abesten, too modu propioa dute, txoria unibertsala eta sinbolikoa ere hauskorra da pixkanaka suntsitzen da mundu bat bizirauteko, paradoxa alde batera geroztik, bezala, gure pisua sentitu. Gure hutsunearen too. Normal, orduan, abesti hau marrazten malkoak denean edertasuna ukitu, gurekin inoiz nahikoa esker zuen: hau da ohitura galdu du da.*

 

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22/12/2014

Les accords tacites.

public ferg.jpgQu’est-ce qui fait qu’on converge, tous, au même endroit, avec la même fébrilité amoureuse, le même désir, gardé secret, de l’appropriation, qu’est-ce qui fait qu’on vient de Tours, de Lyon, de plus loin encore, jusqu'au bout des Vosges pour finir par écouter un chant traditionnel basque, émotion à fleur de peau, larmes de soutien à l’appui ? Comment est-ce qu’on passe de nous à quelqu’un d’autre, qu’on ne contrôle pas parce qu’il représente une part de nous, avec ses histoires, ses failles, les mots et les airs qui en disent plus sur lui qu’on pourrait le faire nous ? Des mots, des airs qui traversent, qu’on se prend de plein fouet, qui font qu’on perçoit les deux dimensions d’un seul instant, celui qu’on vit, celui dont on se souviendra qu’on l’a vécu. C’est là-dessus qu’on pleure, en fait, c’est ce conflit qui nous habite, entre la Beauté et sa mémoire, après. La conscience de l’happenstance. Qui permet de savoir, dans l’après, si une photographie, un mot utilisé, restitue justement, ne la trahit pas, cette mémoire sans la mer. Nourrit l’insoutenable et joyeuse envie que tout cela revienne, recommence. Qu’on se retrouve, en soi et avec tous.

photo Valérie Lefebvre©

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21/12/2014

Portraits de mémoire.

J'ai relancé ça, récemment, et j'en suis à quelques trente portraits, maintenant. Ci-joint, celui de ma violoncelliste préférée: l'énonciation externe permet d'être, à la fois, dans l'intime et le public.

Capture d’écran 2014-12-21 à 20.20.24.png

 

20:29 | Lien permanent

20/12/2014

A Cash City.

A l'époque, la chanson disait déjà "Tout l'monde veut qu'tout l'monde l'aime", sans savoir qu'on en arriverait à "j'aime que x aime que tout l'monde aime y qui aime x comme tout le monde". Un question de point de vue, sans doute.

17:14 Publié dans Blog | Lien permanent

15/12/2014

Ghost.

C'est une de ces petites étrangetés qu'on concède à la bassesse : regarder, dans cet annuaire géant à échelle mondiale qu'est le Net, les traces qu'a laissées cet homme avec qui j'ai partagé des jeux d'enfants, des parties de football endiablées sur le petit terrain de l'immeuble. Ce même homme, devenu adulte, qui m'avait rabroué sans raison, laissant percer la jalousie et l'énervement de celui qui se rend compte trop tard qu'il y a des conséquences sociales aux choix que l'on a faits, plus jeune. Essayer de trouver, dans le regard, la force ultime du désespoir qui a validé son tout dernier.

18:35 Publié dans Blog | Lien permanent

14/12/2014

Pirouette.

Hier, j'ai fait un rêve que, par définition, je ne peux retranscrire ici. Pourtant, j'ai retrouvé, dans mon inconscient, la mesure d'un temps que l'on ne connaît plus, du genre de celui qu'on ne mesure plus, avec sa distance, avec les décalages que tout le monde a perdus, de ceux, par exemple, qui vous font perdre le contrôle des années qui ont passé, des trains dont on ne connaît pas le retard, des réponses à une lettre qui mettent plusieurs mois à venir, d'une vision de l'avenir qu'on ne connaît pas et qu'on ne peut pas soumettre à l'application. A part ça, et pour expliquer les retards de ce blog, "Trois Huit" sera joué, en deux tiers.

23:09 Publié dans Blog | Lien permanent

13/12/2014

L'enfance de l'Art.

Lui même ne s’en doute pas, pas plus que ceux qui l’entourent au quotidien ne veulent le croire, plus par superstition qu’autre chose, mais l’impression est étrange quand, comme moi, depuis quelques années, on fréquente de près de très bons musiciens et qu’on en croise un, jeune, beau, curieux, habitant comme jamais l’histoire et l’allure de son instrument en répétant calmement, sans ampli, sur le canapé familial. C’est juste une impression, que seuls le travail et la continuité pourront valider, mais jouer de la guitare basse mieux que j’aie vu tous les bassistes en faire, passer de ses goûts propres d’adolescent - le heavy metal - au jazz parce que le jeu en veut la chandelle, parce que Marcus Miller et Jaco Pastorius vaudront toujours plus que les bassistes à quatre notes d’un groupe de rock, c’est une impression, quelque chose dans l’air que j’ai déjà ressentie, il y a dix ans, en voyant un jeune poupon, plus tard adoubé par Paco de Lucia lui-même, tenir la tête de l’affiche d’un festival flamenco. C’était Javier Conde, il avait la mauvaise idée, déjà, d’avoir le même nom qu’un torero de renom, difficile de savoir ce qu’il est devenu. Un bassiste n’est jamais mis en avant, sauf lors des parties qu’on lui laisse, dans le genre musical que ce jeune homme romanesque a épousé, qu’il tiendra aux côtés du professeur de Conservatoire qui, lui aussi, l’a repéré et lui a demandé de l’accompagner, dans son projet personnel. Un bel avenir pour un jeune homme bien mis, alors, un parallèle avec Clara, la petite violoncelliste qui, quoi qu’il arrive, aura été à mes côtés, plus d’une fois. Je n’ai jamais aucune gêne, ni aucune jalousie, quand je vois la relève - en l’occurrence, ils ne me relèvent de rien, et je leur ai volontiers laissé la musique, par amour pour elle - qu’elle soit géniale, comme eux deux, ou talentueuse comme d’autres, plus besogneux. Vous ne saurez pas de qui je parle, mais ce n’est pas grave: il suffit de reconnaître, quand vous en croiserez aussi, ces jeunes hommes et femmes qui un jour incarneront leur art, et seront les adultes que leur enfance aura générés.

PS: un message pour Marine, de Vannes, puisque curieusement, je n'arrive pas à répondre au commentaire qu'elle a laissé avant-hier. J'aurais adoré démontrer, par un (très) vieux de mes dictionnaires qu'une étymologie quelconque me donnait raison, fût-ce par mauvaise foi. Mais non, je n'ai rien trouvé. Je me serai donc trompé pendant longtemps, induit en erreur par une explication à laquelle j'ai cru. Sans vérifier. Au temps pour moi. Et là, je suis sûr de moi.

18:12 Publié dans Blog | Lien permanent

12/12/2014

Trabajo en curso.

 

Capture d’écran 2014-12-12 à 17.18.17.png(...) Joaquin, maintenant, il a fait son chemin, il explore le mélange, puisque la fusion, lui non plus, il n’a pas compris ce que c’était. Il danse sur des musiques qui ne sont pas celles du pays, mais je ne doute pas que ça fonctionne, s’il le fait. Je ne doute pas davantage de son art de la salida, le moment où le danseur entre dans la partie. Un paradoxe de plus, on n’en est pas à un près. Appeler sortie une entrée, c’est curieux, mais chez les danseurs, ça distingue ceux qui ont anticipé et ceux qui se sont imprégnés du morceau. Ça marque une authenticité. Entrer sur une falsetta, par exemple, la partie mélodique de guitare pendant laquelle le chant se tait. Il entre, se place dans les pas de la mélodie, c’est un moment privilégié entre nous, qui ne dure pas. On arrive au changement de rythme, la llamada ou la subida de pies. Une combinaison de sons avec les chaussures, pour signifier au cantaor qu’il peut reprendre ou commencer le chant. La subida annonce plus la fin de la première partie, le début de celle d’après. L’important, c’est d’écouter la letra, le cœur de la danse. Là où le danseur doit sentir l’essence de la complainte. Un danseur, dans un concert, ça interprète entre une et trois letras, après, ça devient du cirque. Il doit alterner les marcares et les paseos, montrer qu’ils répondent au rythme, à ce qui se dit. Ne montrer la force que si elle est capable de finesse. C’est l’effet dramatique, le goût du sang dans la terre, tu te souviens, Diegito ? Quelque chose qui nous mène vers le dénouement, l’accélération du mouvement, cette perte d’équilibre dont je te parlais tout à l’heure. A chaque fois que j’ai vu danser les grands, que je les ai vus tourner sur eux, avec des arabesques spécifiques à chacun, j’ai été surpris par ce qu’ils faisaient : contrairement au théâtre, si les premières scènes sont écrites, c’est l’inspiration qui compose les mouvements, jusqu’à l’apothéose. Et l’inspiration, comme pour les musiciens, c’est tout ce qui dépasse ce qu’ils ont pu prévoir. Tout ce qui détermine qu’un concert sera fameux ou ordinaire. (...)

17:20 Publié dans Blog | Lien permanent