22/02/2020
Niet.
Toi tu y crois un temps parce que cette fois, ça ne vient pas de toi, qu’il y a eu passerelle entre un lecteur et un responsable de collection d’une grande maison d’édition de poche. Qui s’enquiert de ce roman dont on lui a dit le plus grand bien auprès de mon éditeur, demande qu’on lui envoie le fichier. Toi, prévenu, tu sais qu’il ne faut pas s’enflammer, mais dans le même temps, tu essaies d’échapper à ce fatalisme qui te fait croire qu’une bonne nouvelle se paie systématiquement d’une déception à venir. Un des thèmes du roman, d’ailleurs. Et tu te dis qu’après tout, c’est le moment, que l’ouvrage est abouti, qu’il s’y prête, que les lecteurs sont enthousiastes… Tu te vois déjà annoncer ça aux prochaines rencontres, et elles sont nombreuses. Et puis non. C’est niet pour Aurelia. Pas de parution en poche, pas de diffusion nationale, pas de petite sœur au gros livre rouge. C’est comme ça, il faut accepter, encaisser, rebondir. Il n’empêche, souvent, je repense à la Fanée, l’extraordinaire roman de Thomas Sandoz et je me demande s’il n’y a pas, en moins tragique, des similitudes entre les destins de son héroïne et mon parcours littéraire. Si le temps d’avance cher à mes personnages, dans AK, ne m’a finalement pas échappé. C’est ainsi, et c’est mon credo, hugolien : puisque ces choses sont, c’est qu’il faut qu’elles soient. J’en conviens.
11:25 Publié dans Blog | Lien permanent
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