Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/02/2020

Les méchants & les complaisants.

balançoire.jpgOn a beau faire mine, les accusations de nombrilisme, quand elles viennent de personnes qui partagent le même dessein que le vôtre, à savoir faire connaître et apprécier son travail, interpellent, pour le moins. Est-ce parce que je n’ai pas réagi à son ouvrage – qui n’a rien provoqué chez moi – qu’untel décide de me rayer des réseaux sociaux, prétextant que je suis sur le mode « moi et mon œuvre » ? Est-ce parce qu’il est inquiet qu’on pût apprécier mon dernier-né qu’un autre va prétendre partout que ce n’est pas par l’épaisseur d’un livre qu’on en juge la qualité ? Comme si je l’avais attendu pour le savoir, et comme si lui-même n’avait pas, des années avant, posé un regard complaisant sur mes romans, qu’il jugeait trop courts pour qu’on m’évalue vraiment comme romancier. Je ne peux rien dire encore - tant je suis superstitieux et tant je veux lutter comme une forme de fatalisme qui me ferait prendre un piano sur la tête à chaque fois qu’on m’annonce une bonne nouvelle - mais de belles choses se présentent à moi, dans les mois à venir, comme une reconnaissance, justement, de mon travail, qui me permettra d’en parler moins moi-même. De laisser ma petite héroïne faire le job à ma place. Mais il paraît essentiel, sur ce site, aussi, de rappeler le sens de l’egotisme stendhalien, de se centraliser sur soi pour donner à lire, à voir, à écouter. Je n’ai jamais rien prétendu d’autre que d’être à moi tout seul les deux rayons de la FNAC que je fréquentais ado. C’est moins prétentieux, comme ça ?

Vendredi en huit, je présenterai Aurelia Kreit à la Balançoire, à 19h. J’ai prévu, pour la première fois, de le faire sous la forme d’une micro-conférence, supportable dans la durée, sur les thèmes essentiels du roman, l’Humanité, l’exil, l’identité. J’y traiterai de mon traitement de la question juive, avec tout ce que ça recèle de mystère, encore, et heureusement. Pour ceux qui connaissent l’histoire du gros livre rouge, ça signifie que je passerai moins de temps à parler de la genèse, mais quelques membres du groupe seront là pour en parler en off. J’y présenterai un autre projet, musical, qui me tient à cœur et dont les premières épreuves dépassent mon entendement.

J’ai pris du retard dans mes lectures parce qu’un (autre) gros bloc d’écriture s’est imposé à moi : ça aussi, ça permet de relativiser. Mais dans quelques temps, profitant de rencontres en commun, je parlerai ici de Frédérique Germanaud, de Nicolas Vitas, d'Isabelle Flaten et du « Noir Canicule » de Christian Chavassieux. Ça fera peut-être râler les autres, mais à dire vrai, je m’en fous un peu et c’est un euphémisme.

NB : le ton de cette note est peut-être déterminé par la représentation du « Misanthrope » que j’ai vue récemment, avec Lambert Wilson dans le rôle-phare. Une pièce qui m’a conditionné moi-même depuis très très longtemps. Et qui n’a pas fait changer d'un iota le rapport que je peux avoir au monde.

1-le_misanthrope_hd-1csvendandersen-1_0.jpg

13:21 Publié dans Blog | Lien permanent

Les commentaires sont fermés.