22/06/2012
Une petite Cantat.
Torturé, vraiment, le destin de Bertrand C. Pas plus que celui de Marie T., me direz-vous, et ça nous ferait repartir sur des polémiques stériles. Mais hier, alors que le « Non Solvable Tour » de Guillo, Vitas & Fergessen m’a amené à sortir de la tannière dans laquelle je me terre tous les 21 juin, ré-entendre « Lazy » et l’inouïe – si on veut bien la réécouter – « le vent nous portera » m’a replongé dans ces moments où, comme le monde autour de nous, on pensait qu’on irait vers le mieux, et tous ensemble. Et puis. Je sais qu’il travaille, qu’il a composé pour le théâtre, avec Wadji Mouawad, mais le lien avec Althusser, fait le jour du drame, est toujours prégnant. Sans savoir que chez lui, les tragédies se succéderaient. On peut être vivant et laisser l’œuvre faire croire que vous êtes mort. En 2001, en été, à Fourvière, C. et son N.D avaient chanté trois fois (dont une a capella, une fois les techniciens partis) cette fausse bluette qui annonçait tant et que personne, encore, ne connaissait. Ça reste un de mes plus beaux souvenirs de concert. Un de mes plus beaux souvenirs tout court.
* à noter qu'habituellement, je guette sur Internet les pires reprises de Noir Désir, le groupe le plus massacré du 21 juin, maintenant que les amateurs de Téléphone ne sortent plus. Mais Fergessen, un groupe qui m'a impressionné hier, pour "Lazy" et Guillo - dont j'ai déjà dit tout le bien que je pensais de lui ici - pour "le vent" ont remis les choses à leur place.
19:07 Publié dans Blog | Lien permanent
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