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13/09/2021

109.

« Dieu voulut que ses coups frappassent les amants par Satan liés », perfection hugolienne, réentendue hier.

12:47 Publié dans Blog | Lien permanent

12/09/2021

110.

IMG_0005.jpgL'antenne régionale d'une radio nationale. Je crois être invité en tant que Président du Festival du Livre mais en fait, l'émission - menée de main de maître par une jeune journaliste - s'intitule "un CV Héraultais" et s'appuie sur le parcours d'un individu, de son enfance à ses études, de ses passions à ses choix. Ça se passe en direct, sans filet, et je me retrouve à distinguer ma Croix-Rousse natale de la ville de Lyon, à parler de mes marionnettes et des heures que je leur ai consacrées, enfant, sans jamais connaître l'ennui, à mon rapport à l'imaginaire qui a déterminé mon rapport à l'écriture, mes choix de vie etc. C'est anthologique et très curieux, de fait: comme une somme, qu'on étale publiquement. C'est aussi l'apprentissage de la frustration, parce que l'heure prétendument consacrée est en fait saucissonnée par des chansons - la plupart atroces - et se résume à des pastilles de 4 minutes, qui changent d'angle d'étude à chaque fois. Quand le fichier sera disponible, je le mettrai en ligne, ici. On m'a présenté, d'entrée, comme Homme de Lettres, je me suis assumé publiquement comme écrivain, d'abord, j'ai dû parler de moi mais aussi d'un singe en hiver, de la Chèvre et, en guise d'entretien d'embauche, j'ai dû me définir en trois adjectifs (passionné, travailleur et exigeant,) et j'ai eu trente secondes (les dernières), pour donner envie de lire "le Voyage au bout de la nuit". Aurelia m'a accompagné, elle est désormais (j'espère) sur la table de chevet de l'animatrice, mais on n'a pas eu le temps d'en parler. C'est l'essence de la passion, la frustration, c'est ainsi, ça n'est pas ma faute.

12:05 Publié dans Blog | Lien permanent

11/09/2021

111.

J’achetai "Des visages, des figures" le jour de sa sortie, il y a vingt ans, et comptai bien l'écouter tranquillement.

10:16 | Lien permanent

10/09/2021

112.

"Ce n’est pas parce que j’étais follement amoureuse de Charles et que je suis très triste de quitter Loïc que je ne serai pas heureuse avec Maxence. »
E. Rohmer

16:37 Publié dans Blog | Lien permanent

09/09/2021

113.

Tous ces repères collectifs qui s’éloignent les uns après les autres.

12:18 | Lien permanent

08/09/2021

114.

OUESSANT 2021-page-001.jpg

10:08 Publié dans Blog | Lien permanent

07/09/2021

115.

Je me souviens de cette jeune et brillante étudiante en philosophie, dont l'ambition était de construire son propre système de pensée. Par assimilation, je me demande si la mienne n'est pas, désormais, de le défaire, entièrement.

14:38 Publié dans Blog | Lien permanent

06/09/2021

116.

"C’est la vision du pousse-pousse qui les a surprises. Personne ne peut s’attendre, quand on intègre des champs d’horreur comme ceux-ci, à ce qu’une image fige votre attention, jusqu’à ce que l’infirmière-chef vous ramène sur terre, brutalement. Pas de place pour les rêveries, ici ! a-t-elle tonné, avant de reprendre ses gestes mécaniques. C’étaient les éclats d’obus qui dominaient, dans le camp médical : rien de propre, des plaies souillées, la gangrène gazeuse qui progressait tous les jours, avec son lot de morts en deuxième session, comme on les appelait là-bas. Juste après qu’ils aient échappé à la faucheuse, qu’elle ait fauché leur cothurne, le type avec qui ils s’entendaient bien. Dans le théâtre de la guerre il n’y a aucun premier rôle : c’est l’Histoire qui se charge de les désigner. Au front, il n’y a qu’un enchevêtrement de corps suppliciés, de râles constants et d’ordres froids, ceux des médecins, des infirmiers – professionnels ou bénévoles – des brancardiers et ceux des sections sanitaires automobiles qui enchaînaient. Sans que personne ne sache où on allait. Dans les premiers temps de cette guerre-éclair, les problèmes se posaient par strates : des blessures modernes dues à l'artillerie, au gaz ou aux balles des shrapnells, l’anarchie du ramassage des blessés, des bases fixes pour les services de santé, des établissements sanitaires montés à la hâte dans des lieux entre-temps tombés à l’ennemi… Rien de tout cela ne semblait réel aux yeux des trois filles plongées dans le bain dès leur descente du train et pourtant, tout incarnait la réalité la plus sordide de l’être humain."

Extrait de Aurelia Kreit, les jardins d'Ellington (janvier 2023)

07:29 Publié dans Blog | Lien permanent