23/07/2021
161.
L’irrépressible besoin de beauté et de sérénité.
17:16 | Lien permanent
22/07/2021
162.
09:58 | Lien permanent
21/07/2021
163.
Mon ami veut me parler d’une auteure française mais comme seuls éléments de recherche dans le moteur idoine, il n’a que jolie femme, écrivain, origine maghrébine (quoiqu’il l’ait nommée Nadia, au départ).
Il en a fallu, des circonvolutions du cerveau, pour (re)trouver Nina Bouraoui.
08:49 Publié dans Blog | Lien permanent
20/07/2021
164.
Se tenir à l’abri des haines ambiantes.
09:26 | Lien permanent
19/07/2021
165.
Mon prochain roman sera écrit par une femme.
10:17 Publié dans Blog | Lien permanent
18/07/2021
166.
Puisque la mode éditoriale est aux extraits de phrases de chansons, pour masquer l’indigence (plus rien ne s’oppose à la nuit, que nos vies aient l’air d’un film parfait, rien ne t’efface, blah blah blah), je me demande si Travadja la moukère ne serait pas un titre qui pourrait coller à l’air du temps, pour mon prochain roman.
13:45 Publié dans Blog | Lien permanent
17/07/2021
167.
C’était bien de voir Joël Favreau, ce soir, dans le cadre du Centenaire Brassens, parce qu’il y a des rendez-vous que l’âge vous impose de ne pas rater. Le sien plus que le mien, en l’occurrence : à 82 ans, eût-il bon pied bon œil, il est possible qu’il ne multiplie pas les tournées pendant des décennies. Et il est quand même le dernier guitariste que Brassens ait eu, le premier à avoir enregistré les chansons que Georges n’a pas eu le temps de chanter. C’est sa légitimité, et sa sidération d’être là, encore, à témoigner d’une époque que tout le monde aurait voulu connaître mais que peu ont vécue. Alors il parle, beaucoup, entre les morceaux, dans la première partie du concert, pas seulement de Brassens mais de l’impact que Brassens a eu sur lui : il s’en excuse, c’est parfois un peu incommodant quand il évoque des aspects de sa vie (amoureuse, principalement), et l’on se sent de temps à autre étranger à ce qu’il raconte, mais on le regarde, il est bon camarade, il a un bon accordéoniste, à ses côtés, et quand il ne parle pas, il chante bien, d’une voix beaucoup plus claire que Georges (plus neutre, aussi), il a fait des arrangements sur des chansons, ne va pas vers le plus simple et c’est déjà bien. À mon regard, il faut attendre « les quatre bacheliers », sublime chanson sur l’amour d’un père qui ne juge pas son fils, même quand il est de la mauvaise herbe. « Les passantes » font leur effet, toujours, mais c’est difficile de vivre ce concert de Bruno Granier, qui ne m’a rien demandé mais que je considère comme le meilleur interprète de Brassens (et voilà comment on se fait 22 millions d’ennemis dans une ville), et qui doit se concentrer sur la Favino que sur la façon de chanter son grand cousin. Il n’empêche, sur les gradins casse-cul du Roquerols, quand on regarde les photos en arrière-plan, on se dit qu’on aimerait bien nous aussi être un petit vieux aussi fringant, et qu’on aimerait aussi pouvoir s’approprier une partie de l’héritage comme il le fait. Et quand les techniciens apportent un écran et qu’on projette la Supplique (Bobino 1966), qu’on revoit Pierre Nicolas à propos duquel je vous réserve une grosse surprise, pour bientôt, et que Joël fait la deuxième guitare, à côté des deux autres, eh bien on se dit que ce qu’on était venu chercher est juste là, dans le creux de la main : et c’est toujours la même chose, un rapport au temps qui se joue, 50 ans qui s’effacent, d’un coup. Pour un centenaire, ça n’est pas rien.
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16/07/2021
168.
"(...) Globa faisait peut-être allusion à Krause, tué par ses hommes près de Marseille. Ou à ceux qui, dans les environs du Mont Spin, en pleine offensive, se sont heurtés à des hommes qui ont retourné les armes contre eux. C’était explicite et ça conforta Vladislav dans son choix. Celui de l’humanité, toujours.
- Tu sais, Vladislav, le plus difficile, c’est d’imaginer mourir ici, alors que nous avons survécu au pire, là-bas. Mais je suis très fatigué, et je sais maintenant que personne ne nous accordera jamais rien, même après tout ce qu’on a fait. C’est dur, oui, d’être trompé à ce point.
- Allons, Camarade, tu le sais aussi bien que moi : la mort peut attendre. Et puis, Quand je serai mort, mettez-moi Dans le tertre qui sert de tombe Au milieu de la plaine immense…
- Dans mon Ukraine bien-aimée, Pour que je voie les champs sans fin, Le Dniepr et ses rives abruptes Et que je l’entende mugir…
Vladislav ne jugea pas utile de rajouter que Chevtchenko lui-même avait perdu la foi, peu à peu, en une réconciliation inconciliable entre la seigneurie ukrainienne et ce qu’il nommait les frères moins grands. Globa savait que les siens, ici, ne le lâcheraient pas, et l’aveu de Vladislav le confortait dans l’idée. Il avait pensé à se rendre, mettre sa vie dans la balance, en échange du départ des siens. Mais on leur ferait payer leur refus d’obéir et leurs atermoiements, mis en évidence devant les Français, qui plus est. Au vu du nombre d’ultimatums déjà subis, il n’était même pas sûr que l’assaut se passe le lendemain, comme l’avait annoncé Belaïev : un nouveau contrordre, pour épuiser un peu plus le moral des insurgés, pouvait arriver à chaque seconde. (...)"
Extrait de AKII, travail en cours.
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