Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/07/2021

168.

"(...) Globa faisait peut-être allusion à Krause, tué par ses hommes près de Marseille. Ou à ceux qui, dans les environs du Mont Spin, en pleine offensive, se sont heurtés à des hommes qui ont retourné les armes contre eux. C’était explicite et ça conforta Vladislav dans son choix. Celui de l’humanité, toujours.

- Tu sais, Vladislav, le plus difficile, c’est d’imaginer mourir ici, alors que nous avons survécu au pire, là-bas. Mais je suis très fatigué, et je sais maintenant que personne ne nous accordera jamais rien, même après tout ce qu’on a fait. C’est dur, oui, d’être trompé à ce point.

- Allons, Camarade, tu le sais aussi bien que moi : la mort peut attendre. Et puis, Quand je serai mort, mettez-moi Dans le tertre qui sert de tombe Au milieu de la plaine immense

- Dans mon Ukraine bien-aimée, Pour que je voie les champs sans fin, Le Dniepr et ses rives abruptes Et que je l’entende mugir…

Vladislav ne jugea pas utile de rajouter que Chevtchenko lui-même avait perdu la foi, peu à peu, en une réconciliation inconciliable entre la seigneurie ukrainienne et ce qu’il nommait les frères moins grands. Globa savait que les siens, ici, ne le lâcheraient pas, et l’aveu de Vladislav le confortait dans l’idée. Il avait pensé à se rendre, mettre sa vie dans la balance, en échange du départ des siens. Mais on leur ferait payer leur refus d’obéir et leurs atermoiements, mis en évidence devant les Français, qui plus est. Au vu du nombre d’ultimatums déjà subis, il n’était même pas sûr que l’assaut se passe le lendemain, comme l’avait annoncé Belaïev : un nouveau contrordre, pour épuiser un peu plus le moral des insurgés, pouvait arriver à chaque seconde. (...)"

Extrait de AKII, travail en cours.

05:15 Publié dans Blog | Lien permanent

Les commentaires sont fermés.