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22/11/2015

36 choses à faire avant de mourir*.

  • 33 - Ecrire un dernier roman à l’âge auquel Nathalie Sarraute a écrit le sien.
  • 34 - Dire au-revoir à ceux que j’ai aimés.
  • 35- Me dire au bout de ma vie que j’aurai vécu la mienne
  • 36- Mourir en m’endormant sur un banc Place Colbert.

*Pour les trente-deux premières, s'adresser à Pré#Carré Editeur.

16:50 Publié dans Blog | Lien permanent

21/11/2015

Il faut qu'on rie.

Capture d’écran 2015-11-21 à 10.14.50.pngQuand les twin towers se sont effondrées, le réflexe de Jean-Louis Pujol a été de peindre ce qui n’étaient que des images qui passaient en boucle et conditionnaient le cerveau : le tableau est toujours dans les appartements de Cécile et Laurent Quillerié, à Bourges. Mardi, toujours dans l’hébétude, mon vieux complice Eric Hostettler m’a demandé comment je voyais les choses, sous-entendu comment je les écrirais, comment lui les mettrait en musique. Comme dans les meilleurs moments de la création – jamais les bons au sens où on entend le bon moment - j’ai cessé ce que j’étais en train de faire, sans qu’on me remarque, j’ai jeté des mots sur le papier, sans y revenir. Une heure après, la première version, brute, m’est arrivée. Ensuite, il s’est enfermé dans son studio d’Eloise et la chanson, la voilà. Elle n’a aucune autre destination que de penser, une fois encore, à ces beaux visages que leurs proches ne verront plus.


podcast

 

 

10:17 Publié dans Blog | Lien permanent

20/11/2015

Tant va la langue.

L’invention verbale – le flow ou les punch lines, disent les jeunes d’aujourd’hui – a toujours été, autour de moi, source de création ou, au minimum, de fous-rires. J’ai ainsi collecté, au fil de nos rencontres, quelques sentences qu’il ne faudrait pas laisser périr : ainsi, un « c’est long à venir jusqu’à vingt ans, et quand tu arrives à vingt, t’en as déjà quarante », ou un « Il y a ceux qui font les crêpes et ceux qui les mangent » valent bien des dialogues d’Audiard, à mon sens. Que les amis que je me suis choisis soient ici remerciés.

19:36 | Lien permanent

19/11/2015

Tranches de vie.

En 1974, Serge Lama chante « Chez moi » et Régis & Nicole décident que la JOC, c’était bien joli, mais qu’il faut que la France avance. Puisque Chaban-Delmas se défausse, c’est à un jeune auvergnat qu’ils décident de confier leurs voix, même si Nicole commence à se dire qu’elle irait bien voir du côté des écolos. Mais l’époque ne s’y prête pas, et quarante ans plus tard, personne n’aurait imaginé que l’Ex de Chamalières s’adonnerait à la littérature érotique en compagnie du fantôme de Lady-Di.

19:29 Publié dans Blog | Lien permanent

18/11/2015

Hûrun‘în & Hurry Up!

Le problème majeur des imbéciles, c’est qu’ils ne sont pas instruits. Sinon ils sauraient que des soixante-dix hûrun‘în qu’on leur a promis au paradis, pas une de ces Pures aux yeux d’une grande beauté la traduction littérale – ne voudrait d’eux: elles sont là parce que leurs actes furent vertueux.

NB: dès demain, recommencer à parler d'autre chose, continuer à vivre. N'y revenir que quand Eric Hostettler aura terminé la chanson qu'il m'a demandée sur le sujet.

17:09 Publié dans Blog | Lien permanent

17/11/2015

De la communication scientifique (et de Pierre Dac, aussi).

Les habitats en résilience considérés, il convient que les livrables opérationnels, au vu des attendus de mission, considèrent l’acceptabilité de risque et le caractère obsolescent du problème, de l’intérieur et au-delà. Propos difficilement retranscrits de différentes interventions entendues aujourd'hui, je ne dirai pas où, par contre. Sauf que ça m'a furieusement fait penser à ça, et m'a rappelé que les êtres les plus brillants n'ont pas besoin de Powerpoint abscons pour se faire (mal) comprendre.

19:44 Publié dans Blog | Lien permanent

16/11/2015

في نهاية المطاف انها موسيقى الروك أند رول فقط!

langue-rolling-stones.jpgC’est idiot, et même ces imbéciles devraient le savoir : c’est toujours au moment du pire que le meilleur de l’humain ressort. Des déportés risquaient leur vie dans des camps pour tenir des réunions secrètes où ils se récitaient de la poésie. Vendredi, des gens ont ouvert leur porte et secouru des personnes. Des gestes simples, qui ont sauvé des vies. Ils sont trop nombreux à être tombés, et sont indissociables. L’émotion m’a dicté le texte d’hier, qui a beaucoup circulé et tant mieux. Aujourd’hui, dans un chaos empreint d’une très grande dignité, je relève juste un appel, dans le vide, de ceux qui ont besoin d’être relayés, jusqu’à l’impossible : celui de Matthieu Mauduit, dont le frère Cédric est mort au Bataclan. Dans sa douleur, en guise de catharsis, il essaye de réaliser le rêve de son frère, rencontrer David Bowie ou les Rolling Stones. Puisque des analphabètes lui ont promis l’enfer, autant que Cédric y soit en agréable compagnie: en musique, avec des femmes (consentantes, elles), du vin et de la bonne littérature. Ou un match de foot, pour ceux qui préfèrent.

17:02 Publié dans Blog | Lien permanent

15/11/2015

Mathias & Marie.

mathias et marie.jpgJe ne sais pas ce qu’ils ont fait, où ils sont allés vendredi soir. Peut-être avait-elle envie, elle, d’aller boire un verre avec ses copines, lui de l’accompagner, mais après le match, seulement. Peut-être se sont-ils mêmes disputés à ce sujet, puis réconciliés, juste après, comme ils en avaient l’habitude. Comme à chaque fois qu’ils n’étaient pas d’accord sur le dérisoire, ce qui leur permettait de l’être sur l’essentiel : les études qu’ils terminaient, les premiers entretiens d’embauche, l’idée, un jour, d’aller habiter dans du un peu plus grand, de quitter Paris, qui sait ? Ils en profitaient quotidiennement, aimaient se promener en fin de journée, prendre un café sur les quais et se dire qu’ils étaient au cœur. De la ville, de la vie, du monde qui s’offrait à eux. Parfois, des passants s’arrêtaient pour leur dire qu’ils étaient beaux, et, surtout, amoureux. Que ça faisait du bien de voir ça. Chez eux, dans leur tanière aux quatre étages sans ascenseur, il y avait cette photo sur laquelle tout le monde s’arrêtait : celle des vacances dernières. On ne distingue pas vraiment l’arrière-plan, saturé de lumière, on ne sait pas où l’action se situe, mais l’essentiel n’est pas là : Mathias se livre au selfie, il a relevé la visière de sa caquette et Marie l’enlace, pour montrer à la Terre qu’elle l’aime et qu’ils se sont choisis. On est vite idiot quand on se prend en photo comme ça : on ne peut faire croire que l’amour transparaît. Là, il crève l’écran. C’est sans doute son intensité qui fait de l’arrière-plan ce qu’il est littéralement. Elle l’embrasse, lui dira juste après qu’il pique, que cette barbe de trois jours lui va bien, mais qu’elle le préfère sans. Sa mèche, dans un coup de vent, se projette sur lui, ils ont les yeux rieurs de ceux qui bouffent la vie. De beaux yeux clair, tous les deux. Un jour, par dépit, parce qu’il l’a aimée avant elle mais n’a jamais su lui dire, un ami de Marie a dit à Mathias que quand ils feront des enfants, il faudra lui en garder un. Il n’a rien répondu, s’est seulement juré que quand ils auraient des enfants, il s’assurerait que tous sachent à quel point ils se sont aimés, eux, tous les deux, à quel point ils s’aimaient encore et jamais, JAMAIS, ne seraient séparés.

10:53 Publié dans Blog | Lien permanent