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15/05/2015

Codifier l'incodifiable.

Oui, je sais, pas facile, à sept ans, de savoir ce que c’est que ce Duende. Pas facile  de se poser la question quand son père est en train de partir, sous ses yeux. Mais tu n’y échapperas pas, dans ta vie, Diegito, alors autant t’interroger tout de suite. Parce que cette blague-là, que Federico a inventée, elle perdure et n’a pas fini de briller. L’avantage, c’est que c’est une question pour laquelle personne n’a de réponse. A la base, c’est le maître dans la maison. Chez nous, la maison était grande, et comme il n’y avait ni salle de spectacles ni tablaos, c’est là que se passaient les fêtes, que défilaient des artistes, des chanteurs, des danseurs, qui venaient chercher la guitare de Ramon, le plus souvent. Et c’est de la maison que venait ce Daemon,  l’esprit même du flamenco. Une catharsis, sans doute, mais comme on a voulu la garder pour nous, on lui a donné ce nom bizarre. Du grand salon aux scènes que j’ai connues, c’est lui qu’on sollicitait, en étant le meilleur possible, soir après soir : en essayant de recréer, dans des salles de plus en plus grandes, le rassemblement de la communauté, autour de la Juerga flamenca. Sans les verres qui tombaient, dans la maison d’Algeciras. C’est sur cette idée que, à chaque fois, j’ai choisi mes danseurs : pas seulement parce que c’étaient les meilleurs, mais parce qu’ils savaient, tous, se fondre dans le groupe et laisser monter la tension, se lever au moment le plus intense, émerger du lot pour retourner, une fois le Cante jondo sorti de leurs mouvements, à leur tabouret et aux palmas. Dans les soirées, chacun peut être soliste, à n’importe quel moment, s’il accepte, une fois le moment passé, de revenir à l’accompagnement. Aux palmas, au Jaleo, aux cris qui ponctuent l’intervention de celui qui s’est lancé. Alors, c’est sûr, il y a des codes et quand on se produit tous les soirs face à des gens qui ont payé pour voir, on ne peut que reproduire un minimum, mais si le Duende n’est pas sollicité, s’il ne préside pas au jeu, alors le concert sera mauvais. Sans émotion : il n’y a que les gitans pour savoir ça, et c’est pour ça que, partout dans le monde, ils m’ont accompagné, tous les soirs, par leurs cris de connivence. Asi ! Ole ! Venga Paco !

extrait de "Paco", en cours de fin.

15:55 | Lien permanent

14/05/2015

Mise au point-virgule.

Je n’accepterais d’aucun autre qu’il fût l’ombre de moi-même.

18:25 Publié dans Blog | Lien permanent

13/05/2015

Crétin des Alpes.

Réussir l’exploit d’être à ras du sol, bas de plafond et suspendu dans le vide fut l’œuvre de la vie de l’équilibriste imbécile.

17:28 Publié dans Blog | Lien permanent

12/05/2015

Effetto attesa.

Forse un mattino in Toscana
Mi porti il tuo sorriso
Luminoso
Ritroveremo il filo di Arianna
Srotoleremo ricordi
Solo un po’
 
Ciao, Ciao, semplicemente

18:14 Publié dans Blog | Lien permanent

11/05/2015

Warf.

Le Patriot Act étant inspiré de John Rambo lui même, le Poetic Act d'Arthur du presque même nom se fait sérieusement attendre, il faut préciser.

22:45 Publié dans Blog | Lien permanent

10/05/2015

A Villequier.

Je n'aime pas mon accent lyonnais, ni le souffle qui me manque à la fin de cette élégie portée à bout de bras, mais l'instant vécu le fut pleinement, et dans une vie, ce n'est pas si courant. Je le remets, alors, m'en repais, encore, et pardonne à l'avion de la 7ème minute.


"A Villequier" - Victor Hugo par cachardl

16:25 Publié dans Blog | Lien permanent

09/05/2015

Horlogeries/bijouteries R.CACARD.

Enigme mémorielle du jour. Et cette fierté enfantine, à une lettre près, de penser que son père fît partie de l'exploit...

15:03 Publié dans Blog | Lien permanent

08/05/2015

La vie, l'instant.

Je connais quelqu’un en plein désarroi (euphémisme) parce qu’un déséquilibré qui avait décidé de « tuer quelqu’un le 4 mai 2015 » a jeté son sordide dévolu sur son frère, l’arrachant à l’existence, à l’amour des siens, laissant des orphelins, de famille et de raison. Comment est-ce qu’on s’accommode d’une telle fatalité, comment ne pas se dire ad mortam aeternam que s’il n’avait pas, ce soir-là, décidé d’aller fumer une cigarette en bas de son immeuble tranquille, il serait toujours là, souriant, serait remonté embrasser ses enfants, sa petite fille de quatre ans, ultime bonheur d’un homme de cinquante ? Que cette amie dans la douleur me confie, aussi peu de temps après, qu’elle ne ressent aucune haine envers le meurtrier de son frère me rassérène et ma laisse pantois dans le même temps : l’humanité existe bel et bien, alors, et le geste fou d’un homme qui a perdu le sens commun ne l’aura pas emporté, au final. Il n’empêche, pour avoir écrit, récemment, sur les absents, je pense à elle, et à eux tous, qui l’ont perdu. L’absurdité d’une vie n’est jamais plus flagrante que quand on l’arrache à nous.

16:05 Publié dans Blog | Lien permanent