23/07/2014
Revanche.
Une lectrice, frustrée, selon ses dires, par la fin de "la partie de cache-cache", me demande si j'envisage une suite: curieuse réflexion, sans doute générée par la prédominance des séries télévisées, ou, mieux, la fréquentation des sagas littéraires, fresques naturalistes ou chroniques (de San Francisco ou d'ailleurs.) Une seule journée dans la vie de mes personnages, c'est trop peu, selon elle. Le plus drôle, c'est que j'y ai pensé, un jour, comme je l'ai fait pour Aurélia, que je pourrais filer sur dix volumes, si je le voulais. Sans doute ne sait-elle pas, cette lectrice, qu'une fin alternative existe, mais l'effet s'est produit: comment Émilie grandira-t-elle, dans l'absence de Jeannot? Comment Grégoire assumera-t-il une vie fondée sur le sacrifice de l'autre? Les romans n'échappent pas à la phénoménologie, au "Ou bien ou bien". Mais je n'aime pas les résolutions trop marquées, dans mes lectures: j'aime que la fin appartienne au lecteur, pas à l'écrivain.
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22/07/2014
Gascon.
Pas un seul voisin à la ronde, des vallons, des champs de blé fraîchement moissonnés, une vieille bastide du XIème siècle, la placidité conviviale des gens du Gers, leur rythme propre... Descendre m'incliner chaque année devant la statue de D'Artagnan devient un repère obligé. Ne pas avoir de connexion digne de ce nom m'empêche un peu d'avancer sur la version finale d'Aurélia, mais me rappelle à la lenteur: c'est sans doute ça, la vacance de l'esprit.
19:59 Publié dans Blog | Lien permanent
21/07/2014
M.Tanner ne plaisante pas, non.
J'aurai donc, à défaut de l'écrire et de m'assurer un best-seller, fait un hérisson en pelletant 6,5 T de tout-venant - et maintenant, on se risque au brutal? - avant de le coffrer, demain. Je savais que cette invitation à profiter de cette piscine gersoise cachait quelque chose: à quoi bon aller nager quand on ne sent plus ses bras?
18:51 Publié dans Blog | Lien permanent
20/07/2014
Ce manque cruel de poésie.
J'ai dansé pour la première fois sous la pluie d'été: à défaut d'être devenu durassien, j'ai le nez qui coule et les tempes qui chauffent.
19:38 Publié dans Blog | Lien permanent
19/07/2014
Marche du monde.
L'air convaincu que je prends quand un vendeur de Bricorama essaie de m'intégrer dans la discussion qu'il a avec mon chef de travaux (les siens) m'oblige à penser que d'aucuns doivent faire de même au Conseil de Sécurité de l'ONU ou ailleurs. Et ce n'est pas rassurant.
19:13 Publié dans Blog | Lien permanent
18/07/2014
Majesté.
Aujourd'hui, j'ai occis une mouche et gracié une fourmi. À part ça, mon travail avance.
18:36 Publié dans Blog | Lien permanent
17/07/2014
Lugares.
Le théâtre de la Mer, à Sète, est le seul endroit où l'artiste regrette de ne pouvoir tourner le dos au public, et jouer pour le fonds de scène, sans cesse recommencé.
18:42 Publié dans Blog | Lien permanent
16/07/2014
Tubes de l'été.
Avant d'être un chanteur de renom, Mister Vitas, pour gagner des sous, anima des soirées sous le nom mirifique de DJ Mc Ouille. Force est de constater que parmi les 45t qu'il a ressortis hier, quelques-unes de ses transitions ont dû marquer et l'époque et les esprits! Je garde pour moi le clip torride de "28 degrés à l'ombre" dans lequel figure son fidèle guitariste : c'est du domaine privé, ça ne s'étale pas sur le Web. Pour autant, je mène encore aux points, d'après le juge biélorusse: nous sommes à un Sophie Marceau/François Valéry partout, mais j'ai chez moi le double 45t Mireille Mathieu/Patrick Duffy (oui, Bobby, dans Dallas!), together we're strong, lui, le simple. Linda de Suza (laoulaillelaoutiroulilou!) est bien placée, la ronde des Bébêtes ressurgi du néant. Aucune nouvelle, par contre, de l'édition sur disque du formidable duo Tino & Laurent Rossi ("se faire un prénom, quelquefois, ce n'est pas si facile à faiiiiiiiirrrrrre!"), c'est inquiétant.
17:26 Publié dans Blog | Lien permanent