23/07/2014
Revanche.
Une lectrice, frustrée, selon ses dires, par la fin de "la partie de cache-cache", me demande si j'envisage une suite: curieuse réflexion, sans doute générée par la prédominance des séries télévisées, ou, mieux, la fréquentation des sagas littéraires, fresques naturalistes ou chroniques (de San Francisco ou d'ailleurs.) Une seule journée dans la vie de mes personnages, c'est trop peu, selon elle. Le plus drôle, c'est que j'y ai pensé, un jour, comme je l'ai fait pour Aurélia, que je pourrais filer sur dix volumes, si je le voulais. Sans doute ne sait-elle pas, cette lectrice, qu'une fin alternative existe, mais l'effet s'est produit: comment Émilie grandira-t-elle, dans l'absence de Jeannot? Comment Grégoire assumera-t-il une vie fondée sur le sacrifice de l'autre? Les romans n'échappent pas à la phénoménologie, au "Ou bien ou bien". Mais je n'aime pas les résolutions trop marquées, dans mes lectures: j'aime que la fin appartienne au lecteur, pas à l'écrivain.
17:29 Publié dans Blog | Lien permanent
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