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20/11/2019

M.Sudoku.

Ainsi donc, tu auras réussi l’exploit d’être aussi décevant que je préjugeais que tu le serais, chapeau! Pour autant, je ne te félicite pas, parce qu’il y a quand même quelqu’un qui souffre de t’avoir cru. Je continue de penser, tu permets, que tu n’étais pas à la hauteur - on a dit pas le physique! - de ta prétention, juste à celle de ta petite entreprise de manipulation. La pire, celle des faiblesses, des peines des autres. J’ai toujours éprouvé la plus profonde aversion pour les rapaces. À l’époque, je l’ai écrit, avec violence. Là, il n’y a plus que mon mépris qui parle. Parce que tu as fait croire et que tu t’es rétracté. Ah, là, je te vois, dressé sur tes ergots, jubilant : tu t’es rétracté aussi ! Oui, mais la différence notoire entre toi et moi, c’est que je ne suis pas venu profiter de la ruine d’une histoire pour me faire valoir. Je ne me suis pas vengé de mes petites frustrations en passant derrière, ça n’est ni mon genre, ni mon habitude. Alors tu objecteras, encore, que c’est le lot des histoires humaines, des séparations. Et tu retourneras à ta petite vie rationnelle, tes copains du foot et tes soirées en boîte, chemises ouvertes sur les torses méditerranéens. Tu n’auras plus de contingences, parce que tu te libèreras aussi prestement de celles que tu avais promis d’endosser que du lien – ou l’illusion du lien - que tu avais fini par créer avec celle qui t’a cru. Que je conjurais de ne pas te croire, parce que la genèse même de cette histoire était viciée, générée sur la négation d’une autre, beaucoup plus grande que tu le seras jamais. On a dit pas le physique…

Tu n’es rien et n’as jamais rien été. A terme, tu ne seras rien pour elle non plus, et toi, tu arboreras ton petit trophée de chasse, avec tes potes, une fois l’argent du notaire récupéré, tes petites habitudes reprises, tes feuilles de Sudoku remplies. Je me charge de la permanence, tu n’es pas de taille (décidément) ; j’irai la chercher de très loin, en victime collatérale de tes dégâts, mais je pars aussi de ce que tu ne connaîtras jamais : un ancrage humain, une force de l’esprit, un lien qui, à la fin, me permettra de me dire que j’ai continué d’aimer ceux que j’ai aimés, jusqu’au bout. Toi, quand tu seras sur le bord de ta tombe, comme l’écrit Musset, une seule chose est sûre : tu ne tomberas pas de très haut, mais ça n’est pas glorieux. Et du tréfonds de l’oubli, nous serons au moins deux à te regarder de haut. Avec la mollesse d’un jeune éléphant. Ou d’une Girafe lymphatique.

17:20 Publié dans Blog | Lien permanent

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