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22/04/2015

La lettre.

La lira-t-elle de nouveau, cette lettre d’antan, risquera-t-elle d’être déçue par ce qu’elle avait trouvé si beau, quand chacun de ses mots la concernait au plus intime ? Elle s’en saisit, la palpe : on savait en la soupesant si une lettre allait prendre du temps (de lecture), et s’inscrire dans la durée. A l’époque. Même ses émois d’adolescente avaient volé en éclat, dans l’impatience qu’elle avait de se libérer un espace et une durée, au moment où elle la recevait, la lettre. Des excuses bafouillées, des escaliers montées quatre à quatre, rien ne pouvait en retarder la lecture, la mesure des promesses. Chacun des signes qu’il lui faisait, le moindre sous-entendu. Qu’est-ce qui conditionne un tel bouleversement, chez quelqu’un de sensé ? À quel point doit-on craindre un jour que tout ce qu’on a patiemment construit explose en plein vol ? 

16:17 Publié dans Blog | Lien permanent

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