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05/11/2014

Un roman à l'envers (2).

Antoine appelle l'Ukraine "l'Afrique blanche", au regard d'une certaine nonchalance qui la caractériserait. Quatre années d'expatriation ici, le temps de tomber amoureux d'une Russe, pas au bon moment, pas au bon endroit. Il y a hiatus, historique et inextinguible, entre l'Ukraine et sa mère partie dont elle refuse la maternité, la jugeant inclusive et autoritaire. Des poètes ont payé cette émancipation de leur vie, de leur exil. Antoine n'en est pas là, ni dans la vie, ni dans la poésie. Mais il a vu la ville se transformer en champ de bataille, témoigne de l'odeur du sang, encore, dans certains quartiers. Il a été là où l'histoire s'est jouée, en a tiré une méfiance plus grande encore envers la façon occidentale de constamment la réécrire. On a parlé de ça, de foot et de tennis. J'ai gagné une soirée de vie et d'apprentissage: le pain est noir, ici, mais j'ai commencé par le blanc.

23:28 Publié dans Blog | Lien permanent

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