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05/11/2014

Un roman à l'envers (1).

Il suffit de tomber sur une horde de retraités français, bruyants et potaches, pour détester les voyages. Mais le seul survol du Bosphore, le souvenir heureux et incarné auquel il me renvoie, m'a redonné le sourire en arrivant à Istanbul, passager très spécial en transit, comme disait l'autre: non que j'aie changé de statut, d'un coup, comme ça, mais sur les dizaines de milliers de voyageurs, dans cet aéroport, combien sommes-nous à partir au bout du Vieux Monde, suivre les traces de personnages de papier? 2044km au compteur, affiche fièrement l'écran, dans l'avion, et quelques heures, encore, quelques autres milliers de km, avant que je débarque en Ukraine. Ce projet si irréel, ce parcours pratique à restituer par écrit, je vais l'éprouver, avec des inconnues qui, dit-on quand on n'y est pas, en font le charme. La première difficulté - se débrouiller pour rejoindre sa location de l'aéroport, dans un pays où la langue, écrite et orale, est totalement étrangère - est levée, d'ores et déjà: grâce à un ami d'enfance, un chauffeur m'attend là-bas. Pas de quoi me faire perdre la tête non plus, tout juste une concession. Et ce même rapport au monde, en décalage: pour le remercier de cette attention, je lui ai apporté des livres.

20:44 Publié dans Blog | Lien permanent

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