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31/10/2014

Sans rien dire.

Le monde est plat, dit un passant, je le sais de douce sûre. Toutes les sources sont sûres, répondit un témoin, dubitatif. Oui, eh bien vous verrez, assura l'autre, vexé. Un troisième fit circuler l'information, sans préciser de qui elle venait. Ceux qui l'entendirent trouvèrent confirmation auprès du premier, arrivé inopinément, que les autres ne reconnurent pas. C'est bien cela, alors, dirent-ils en choeur. Bon, tout ça ne nous dit pas si le concert de Morrissey au Radiant est maintenu ce soir, ou si...

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30/10/2014

Susciter l'engouement.

Dans moins d'une semaine, je pars en Ukraine. Comme à mon habitude, rien n'est prêt, surtout pas mon esprit, qui ravive cette impression étrange d'y aller pour rien et de n'aimer, du voyage, que le retour. Mais j'y travaille, pas à pas, et je débarquerai dans un univers totalement étranger: une bonne solution pour échapper aux lourdeurs de ce monde-là. 

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29/10/2014

Ré Mi.

C’est un beau jeune homme, aux idéaux ancrés dans la  crinière échevelée : un des ces post-adolescents qui se donnent des airs plus vieux parce qu’ils se laissent pousser la barbe, mais dont les beaux yeux clairs témoignent d’une absolue nécessité de vie. Une vie qu’il ne se laissera pas dicter : il a fait des études un peu décalées, dans un lycée agricole, une formation après le Bac en Gestion et protection de la Nature, il sait que les débouchés sont rares, mais peu importe : ce qui lui plaît, c’est d’être en harmonie, à contre-courant de tout ce qui motive la jeunesse de son époque et ceux qui les ont élevés. On dira qu’il se cherche, mais si on le dit, c’est parce qu’on n’a plus l’âge de le faire, et que les concessions qu’on a faites, nous, aux idéaux de notre jeunesse, sont légion. On peut regimber, arguer de quelque permanence, mais il n’empêche : notre temps a passé, est devenu, sans prévenir, celui de ceux qui nous ont suivis, à qui on a donné vie, qu’on regarde s’engager avec fierté, et crainte. On parle beaucoup trop de lui, ces jours-ci, en oubliant l’essentiel, pourtant : un jour viendra où tout se fera silence et peine, et c’est là qu’on saura vraiment qu’il manque au monde qui l’aura sacrifié.

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28/10/2014

Dawn's early light.

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27/10/2014

On choisit pas sa mémoire.

Caillau, Caillau, Caillau! Luminaires, répondit l'écho.

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26/10/2014

Zeugma.

Il souffrait d'apopathodiaphulatophobie mais il est mort de honte et d'un manque de papier toilette.

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25/10/2014

Retranscrire des émotions.

L’abscisse Charlotte-Julie ne tenait pas compte de ses ordonnées : Julie renvoyait son amie aux pires moments qu’elle lui avait confiés pour éviter qu’elle en provoque d’autres. A cet instant, je me sentis plus proche d’elle que de n’importe qui à cette table, Charlotte incluse : une telle marque d’amitié, quitte à passer pour la plus revêche de tous demandait une abnégation telle que je pensais à la scène sublime des « Poupées russes » de Klapisch, quand Kathy Reilly énonce à un Romain Duris interdit les raisons pour lesquelles elle l’aime lui dans toutes ses imperfections. Une scène de gare comme nous en avions connu quelques-unes, Charlotte et moi. Mais dans la vie réelle, il n’y a pas d’autre bande-son, pour ces cérémonies des adieux, que le haut-parleur hésitant des sociétés de chemin de fer. Là, alors même que l’action se passe à Moscou, c’est la voix de Beth Gibbons et son « Mysteries » qui m’a plus d’une fois renvoyé dans la ville où je n’avais jamais voulu revenir depuis que Charlotte y habitait. Jusque à aujourd’hui. « I’ll be there anytime ». Les dix années pendant lesquelles, immanquablement, la moindre bluette m’avait renvoyé à elle s’effondraient dans une discussion de salon que personne, encore, n’avait décodée. Julie mettait son amitié en opposition entre le passé de Charlotte et une permanence qu’elle m’avait reconnue en un regard.

- Ah, la nature humaine ! enchaîna Adrian, enchanté de pouvoir reprendre un peu le cours de la conversation. C’est quand même étonnant que nous soyons sur ce point plus optimistes que vous, les Latins !

- Moi, je crois aux gens, protesta Ana. Si je n’y avais pas cru, je ne me serais jamais trouvée ! Je n’ose pas penser que des gens ne croient pas en eux-mêmes !

- Paul y parvenait très bien, dans mes souvenirs.

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24/10/2014

Bredouille.

J'ai pensé générer un texte automatiquement, voire en écrire un à partir de n'importe quelle touche du clavier, histoire de m'acquitter de ma tache et de ne pas rester bredouille. Une sensation qui s'annonce de plus en plus palpable, dans les démarches que j'ai engagées. L'impression que les choses vont se faire sans moi, et l'incapacité de réagir, par ailleurs. Je vais terminer 2014 sur les rotules, mais avec un nouveau roman, dont les recherches sont plus simples, mais plus complexes à retranscrire. Une gageure supplémentaire, mais un peu de réconfort aussi : l'oralité est celle de Tébessa, et la danse est proche de la Valse. Une histoire de famille.

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