28/09/2014
Veni, Vidi, Vougeot.
Après, il y a quelques éclairs, le temps d’une heure, le temps de sortir de cette impression d’un marché aux bestiaux, alignés sur deux côtés, premier choix d’un côté (les auteurs nationaux) et second de l’autre. Avec la même possibilité de trouver de la bonne et de la mauvaise littérature des deux côtés, mais ça ne regarde pas le lecteur, pas celui qui n’a ni le temps, ni les lunettes, ni le budget pour viser l’aventure. Les quelques éclairs, ce sont les personnes qui supportent votre regard, s’approchent, vous écoutent dans l’argumentaire que vous faites de votre livre – et, avec cinq titres, ça devient compliqué, et nécessite de choisir en amont, soi, le livre qu’on va présenter au passant – et, sur un coup de folie, un risque à 15€, vous annoncent « Allez, je le prends ». Voire, puisque c’est arrivé, « Allez, je prends les deux ! ». Chez l’auteur, puisque ce n’est pas si fréquent, surtout un week-end de beau temps dans les vignobles de Gevrey-Chambertin, il y a comme une petite victoire, en même temps qu’un brin de culpabilité, l’impression d’avoir vendu autre chose que de la littérature, justement. Pour autant, ce sera au lecteur, rentré chez lui, de juger. Et quand on a déjà éprouvé la critique de lecteurs, de groupes de lecture, quand des romans ont été appréciés, distribués, vantés, on est un petit moins anxieux. L’anxiété viendra avec la réception du dernier, puis de celui d’après. Demain, « Trois-Huit » sera mis en vente en ligne sur le site de l’éditeur. C’est un beau livre, une belle édition et, j’espère, un beau texte. Une veine comique, ça n’est pas si fréquent.
21:11 Publié dans Blog | Lien permanent
Les commentaires sont fermés.