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31/05/2014

VDM.

Les vicissitudes du Net, ou comment, des années après, Google + redonne à cet ami musicien, Bluesman de génie, un des premiers surnoms qu'il s'était choisi, après un périple dans l'Ouest Américain, en y ajoutant son département de naissance: Batonrouge42.

16:03 Publié dans Blog | Lien permanent

30/05/2014

Mister P.

Mister P. partage ma vie depuis près de vingt ans, maintenant. Pas au sens qu'il aurait pu défendre un temps, mais comme une espèce de frère choisi, une âme protectrice qu'on retrouve à chaque fois là où on l'a laissée, même quand du temps - souvent trop - s'est écoulé. Mister P., indépendamment d'être le plus grand polyglotte que j'aie jamais rencontré, est aussi un homme de la terre, des chevaux et de tous les types de travaux qu'on fait avec les mains. Sauf écrivain. C'est peut-être parce qu'on se complète, alors, qu'à chaque fois que j'ai besoin de lui, Mister P. intervient, trousses à outils, rabeaux, serjoints,perceuses et visseuses. Plus sa force herculéenne, quand il s'agit de monter un canapé-lit du rez-de-chaussée au premier. Quand il s'en va, Mister P., tout est en ordre et, de nouveau, je suis chez moi, en mieux: des Frémiot accrochés au mur, l'horloge de ma grand-mère qui retrouve son Big Ben, livres et disques ne menaçant plus de tomber. Je ne sais jamais vraiment comment le remercier, Mister P., mais il ne demande jamais rien. Mieux, il me remercie sans cesse d'être celui que je suis. Alors...

20:41 Publié dans Blog | Lien permanent

29/05/2014

Et puis.

Et si la vie n'était finalement pas ce qui se joue, mais, seulement, la somme de ce qui s'est joué, in fine?

17:05 Publié dans Blog | Lien permanent

28/05/2014

Pour en finir avec hier.

Je suis sans doute le seul à avoir le monologue de la scène 4 de l'Acte IV de cette pièce - dans laquelle il y a tout de ce qu'on doit comprendre du monde - comme sonnerie de téléphone. Ce qui ne va pas sans me plonger, à chaque fois qu'on m'appelle, dans une profonde affliction.

17:20 Publié dans Blog | Lien permanent

27/05/2014

Have you eyes?

Hamlet_1996_poster.jpgCe soir, j'ai droit à la diffusion privée, chez un ami toujours à la pointe de la technologie, du "Hamlet" de Kenneth Branagh, version 4heures. Un de mes plus beaux souvenirs de cinéma, dans le feu CNP Odéon, démantelé en secret par un patron-voyou. Je vais le regarder en VOST, évidemment, vidéo-projeté sur un écran géant et je m'en réjouis, même si je connais ce film par cœur: je le diffuse tous les ans à des publics qui ne l'auraient jamais visionné d'eux-mêmes, et qui finissent même par le trouver bien, tant l'adaptation est enlevée et - Dieu que je déteste ce mot - modernisée. Mais l'intérêt n'est pas là: il est dans le fait que cet ami quitte la ville et son appartement dans quelques jours, et que pendant les quinze ans que son couple et le mien se sont fréquentés, il y a toujours eu une excuse, le plus souvent de mauvaise foi, pour ne pas le choisir, ce film, parmi ceux que nous avions l'habitude de regarder ensemble. Maintenant que cette époque et les couples sont révolus, on se rend compte que le choix moyen, consensuel, n'était pas le bon, qu'il eût fallu laisser, tour à tour, chacun des protagonistes imposer son choix. On ne l'a pas fait, c'est ainsi, mais ce soir, juste avant qu'il s'en aille, il y aura quelque chose de moins pourri au Royaume du Danemark. Et pour éviter la solennité, on a prévu une omelette et une pause Nul, pour être complet.

13:21 Publié dans Blog | Lien permanent

26/05/2014

Pfff!

Faire le choix de la Beauté et de l'intelligence quand tout incite au contraire, c'est la seule action possible et juste face à l'avilissement du monde.

19:00 Publié dans Blog | Lien permanent

25/05/2014

Pensées.

Drôles de moments que ceux-ci, quand on se dit que ce qu'on vient de faire touche du doigt la perfection de ce qu'on se doit de faire. Et drôles de décalages quand on nous renvoie l'image de la prétention (la sacro-sainte!) alors même qu'on est dans son absolu contraire: il n'y a pas de création sans remise en cause absolue de soi. Parfois, quand la pesanteur est trop grande, on se réfugie vers ceux qu'on aime, c'est humain, et quand ceux qu'on aime vous donnent ce que vous n'auriez jamais rêvé demander, eh bien, ma foi, on se dit qu'on est pas mal loti!

17:54 Publié dans Blog | Lien permanent

24/05/2014

Delirium Tremas.

10342876_4319520923540_1409090167882010152_n.jpg"Littérature & Musique" chez Yannick et Manu était un pari risqué. Les habitués de la belle maison de Trémas ont connu le haut de gamme depuis que ces deux fondus de musique organisent des concerts chez eux: dans les trois ans qui se sont écoulés, Guillo, Nicolas Vitas et Fergessen, entre autres, toute une filière qui ramène à Gérard Védèche, le maestro, qui eut le nez, l'année dernière, de nous dire que nous n'étions pas suffisamment prêts pour venir. Un an après, au septième concert de notre combo, sous la belle égide des tableaux de Theodora Vourvouri, et deux semaines après le concert de l'Atmo, nous étions prêts à en découdre, au sens propre quand il faut lutter contre la crainte que peut inspirer, en amont, l'idée d'aller rencontrer un auteur. À l'Atmo, quand j'ai lu, pour commencer le spectacle, des extraits de ma pièce de théâtre à paraître, j'ai entendu très vite les rires couler, en cascade: rassurant, quand on tente la veine comique (rire jaune, bien sûr), et gratifiant quant au niveau de lecture. Hier, j'ai senti une petite perle de sueur couler le long de ma tempe, race que de rire, aucun! Mais une écoute attentive, et au final, une forte envie de connaître la suite, en septembre, et plus tard sur scène. Notre crescendo passe par les deux chansons qu'Eric Hostettler interprète seul, "Faire l'hélicoptère" et la dernière, "Pas loin de la cinquantaine". Des applaudissements nourris, une belle assemblée, trente personnes, quinze de moins qu'à l'habitude, prises par la pièce de théâtre d'une des leurs. On a pris la mesure, davantage que l'habitude, Gérard et Clara sont introduits, les lectures, les présentations générales - l'histoire de mon Goncourt ex-æquo et mon statut d'auteur mort encore vivant des manuels scolaires - et les chansons du quatuor (je suis dedans) s'enchaînent, avec le climax d'entrée de "Au-dessus des eaux", puis le finale de l'Embuscade, qui émeut chacune des personnes qui découvre cette chanson et cette histoire mêlées. Sandro est venu en ami, près "l'Embuscade", c'est le guet-apens, parce qu'on l'oblige, gentiment, à jouer la "Valse, Claudel" sur un vieux piano désaccordé aux sonorités de saloon. Il en bave mais s'exécute, et nombreuses, encore, seront ceux qui viendront lui demander une source ou une partition. Qu'ils patientent encore un peu, elle sera dans le quatre titres qu'on prépare toujours, accompagné au violoncelle, histoire de décupler l'émotion. On a resserré le set, pour ne pas décourager un public déjà curieux: le bon format, l'équilibre entre la proposition culturelle et la soirée qui continue, les bons petits plats, les vins qui vont avec, des gens heureux et des rendez-vous qui se prennent.

17:46 Publié dans Blog | Lien permanent