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27/05/2014

Have you eyes?

Hamlet_1996_poster.jpgCe soir, j'ai droit à la diffusion privée, chez un ami toujours à la pointe de la technologie, du "Hamlet" de Kenneth Branagh, version 4heures. Un de mes plus beaux souvenirs de cinéma, dans le feu CNP Odéon, démantelé en secret par un patron-voyou. Je vais le regarder en VOST, évidemment, vidéo-projeté sur un écran géant et je m'en réjouis, même si je connais ce film par cœur: je le diffuse tous les ans à des publics qui ne l'auraient jamais visionné d'eux-mêmes, et qui finissent même par le trouver bien, tant l'adaptation est enlevée et - Dieu que je déteste ce mot - modernisée. Mais l'intérêt n'est pas là: il est dans le fait que cet ami quitte la ville et son appartement dans quelques jours, et que pendant les quinze ans que son couple et le mien se sont fréquentés, il y a toujours eu une excuse, le plus souvent de mauvaise foi, pour ne pas le choisir, ce film, parmi ceux que nous avions l'habitude de regarder ensemble. Maintenant que cette époque et les couples sont révolus, on se rend compte que le choix moyen, consensuel, n'était pas le bon, qu'il eût fallu laisser, tour à tour, chacun des protagonistes imposer son choix. On ne l'a pas fait, c'est ainsi, mais ce soir, juste avant qu'il s'en aille, il y aura quelque chose de moins pourri au Royaume du Danemark. Et pour éviter la solennité, on a prévu une omelette et une pause Nul, pour être complet.

13:21 Publié dans Blog | Lien permanent

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