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07/05/2014

Brooklyn Boogies.

image.jpgS'enfoncer dans Brooklyn a pris tout son sens, ce soir, et le plaisir fut de se dire que ce périple-là, pas un des Français du bateau pour la Statue de la Liberté ne l'aura engagé . Parce qu'il a fallu passer par des quartiers plus qu'interlopes pour rejoindre ce bar qui sert, paraît-il, les meilleurs pizzas de New-York. Traverser des terrains vagues, voir le paysage urbain se déliter entre les belles avenues de Prospect Park, l'animation de Bedford Street et la zone industrielle traversée, sorte de Rungis local, pour arriver chez Roberta's. Au son de la new-wave européenne des années 80's, sur une liste d'attente que l'on subira dans une cour extérieure dotée du deuxième bar des lieux, avec un verre de vin pour patienter. Ce qui m'aura marqué, également, dans ce séjour, c'est l'extraordinaire gentillesse des New-Yorkais, et des serveurs de restaurant, ce qui ne donne pas envie de retrouver l morgue des nôtres, à vrai dire. La pizza la plus méritée du monde se déguste, c'est le lieu qui lui donne le sens et la saveur, on est loin de toute prétention, même si l'endroit est hyper-branché, quoique, on l'a dit, loin de tout: New-York place ses dilemmes où elle peut. C'était ma dernière soirée ici, demain, ce sera ma dernière chronique américaine. Avant longtemps. Ou ma dernière tout court: j'ai connu tant d'endroits où j'ai juré retourner que je ne jure jamais plus de rien, désormais. Mais je pars avec autant d'envers du sexe que d'images d'Epinal, c'est un équilibre qui me sied. Que je pourrai solliciter quand on me parlera de l'Amérique. En plus de celle des uns et de celle des autres, j'ai la mienne, maintenant : elle a le goût de la Calzone de chez Roberta's. C'est bien.

05:36 Publié dans Blog | Lien permanent

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