03/05/2014
Worth A Difference.
Rester huit jours dans une ville, fût-elle immense, permet d'éviter les pièges des guides touristiques genre "N.Y en 3jours". Rien de condescendant, juste le prix d'une liberté toute relative quand on est partagé entre l'envie, viscérale, de voir autre chose que tout le monde et la fatalité de ne pas rater ce que tout le monde a vu. Ce matin, promenade dans le quartier chic et résidentiel de Chelsea, et sa voie verte, High Line, une ancienne voie de chemin de fer réhabilitée en promenade, avec un parcours botanique splendide, si ce n'est qu'on a vite l'impression d'être à Johannesburg au milieu des 80's. Quartier chic veut dire blanc, ici, en tout cas, en regardant autour de soi, la mixité New-yorkaise ne saute pas aux yeux. Le brunch est copieux, upper-classed, là aussi: demain, j'irai prendre des pancakes chez un Chinois, ça fera l'équilibre alimentaire et ethnologique. La nuit courte et la marche démesurée d'hier pèse sur les jambes, on réorganise les jours à venir, l'après-midi à suivre. L'objectif de l'après-midi, retrouver un magasin d'affiches de cinéma, rêver de la version américaine du Hamlet de Kenneth Branagh, de dos, dans mon prochain appartement. Et flâner, encore, entrer dans des épiceries et constater le grand effort entre les tonnes de junk-food vendues et l'obsession de la ligne à garder, sentir un peu la vibe et faire la queue, ce soir, à l'Empire State Building, pour voir le monde à ses pieds et accessoirement, tenter de reconnaître, d'en haut, sa chambre d'hôtel. "Je suis abasourdi par ces gens qui veulent parcourir l'univers alors qu'il est déjà compliqué de trouver son chemin dans Chinatown", disait Woody. Je ne sais pas, j'ai prévu de m'y perdre lundi.
20:50 Publié dans Blog | Lien permanent
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