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08/06/2012

Found in translation.

Ça y est, c’est reparti. Il a fallu que j’assiste, hier, à la librairie du Tramway, à la présentation par Sophie Benech de ses éditions Interférences pour me redonner le goût à l’écriture de mon roman russe. Sophie Benech est éditrice parce qu’elle est traductrice, et vice-versa. Elle traduit le Russe et l’Anglais pour Gallimard, Corti ou Actes Sud et édite pour elle et pour les amoureux de la langue des livres qui l’ont marquée, qu’elle aurait voulu avoir dans sa bibliothèque. Elle a traduit Chalamov, les récits de la Kadyma, on lui a confié tout Isaac Babel. De quoi entendre parler de la difficulté de dire les mots des pogroms et des voyages à Odessa, de quoi se dire, également, que ce petit bout de femme a eu une vie de rêve, passée d’un placard de standardiste à l’Ambassade de Moscou au travail de traduction en compagnie de Jacques Rossi, pour « Qu’elle était belle, cette utopie ! ». Je me suis senti parfois un peu de trop dans ces échanges russophiles, mais curieusement, l’envie d’y apporter ma touche à moi a décuplé: mes mots sur les pogroms, mes mots sur l'arrivée à Odessa des familles Kreit et Bolotnikine. Sans doute parce que seule l’ignorance – et son corollaire, le travail – permet à l’écrivain (de romans) d’assumer sa propension à l’usurpation. Un autre sujet.

18:18 Publié dans Blog | Lien permanent

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