18/12/2011
Que restera-t-il de tout ça?
Une des raisons pour lesquelles je n'ai ni le temps ni le loisir de mourir est qu'il faudrait une cérémonie (païenne) de plusieurs heures pour qu'on écoute et que j'entende les chansons qui auront marqué une vie qui leur a été consacrée. Plus sérieusement, tous les dix ans, peut-être, et un peu plus quand on avance dans l'âge, il arrive, de temps à autre, un texte dont la teneur m'émeut au possible. Quand en plus de ça, ce texte là épouse une musique qui fait le reste, on est dans un absolu qui se rapproche du Sacré de la grande soeur. Depuis hier, et après y avoir jeté un oeil tout juste distrait les semaines précédentes, je suis submergé par la beauté d'une chanson et c'est déjà beaucoup. J'ai bien tenté d'y accoler les éléments rationnels de l'auteur (de chansons) que je suis, l'usage de l'octosyllabe, qui donne un rythme imparable à la diction, des futurs qui, bien employés, renforcent la teneur émotionnelle, le petit suspens entre "quelques années" et le "de plus", la limite flirtée avec le pathos - bien évité - la métaphore éculée du temps qui passe, rien à faire et tant mieux : comme dit Nico Blondeau dans d'autres lieux, "ça serre le coeur", de bonheur. Moi qui ai passé ma vie à faire des compilations-bilans, je fais rentrer ce morceau dans mon Panthéon personnel, avec les monstres sacrés et les petites pépites d'inconnus, comme "la fin du début" (de Jacques Périer) qui sera dans le prochain album d'Eric ou, elle me vient comme ça, "J'te promets la lune", de Jeff Bodart. Ah si, quand même! Derrière le monsieur qui chante - Guillo, dont le site propose, pour 1000€, un abonnement à vie à ses concerts plus quelques présents - il y a un auteur, que je rencontrerai bientôt et un guitariste sublime, Gérard Védèche, qui n'est autre que le guitariste de "Trop Pas!". Je les remercie pour l'émotion et attends avec impatience leur projet commun. Et je partage, ici.
14:02 Publié dans Blog | Lien permanent
Les commentaires sont fermés.