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18/07/2011

"Trop pas!" - Chroniques - 14

IMG_0163.JPGUn seul être vous manque et tout est dépeuplé. Ce serait injuste envers Jules que de dire que l’absence de Xav’ a joué sur la session de ce matin, mais voilà, Protools a fait des siennes, égarant quelques pistes par ci, par là, jusqu’à ce que le Jedi arrive et, par usage exclusif de la Force, remette les choses en place. Bon, ce matin, c’était l’écoute des morceaux mis en boîte depuis lundi dernier, pas de conséquences notoires à ce contre-temps… On n’est monté au grenier qu’après déjeuner, pour enregistrer les deux derniers morceaux, « l’inverse du choix » et « l’Echelle de Richter ». la matinée aura tout de même permis d’entendre vraiment (et encore, avant mixage…) la voix de Pauline faire des merveilles sur l’ensemble, et particulièrement « l’Ecole buissonnière », qui tendrait à redevenir le tube absolu, place que quelques-unes de ses consoeurs se sont amusées à lui contester ces derniers jours… Dans « l’inverse du choix », Marjo s’interroge sur les directions à prendre et la conscience de leur contraire. Elle a la vindicte des questions nizaniennes quand elle dit qu’elle pourrait tuer ceux qui lui assènent que quinze ans, c’est le plus bel âge de la vie ; elle se fera haïr de ses profs de Lettres quand elle leur reproche de vouloir lui faire rimer « Réversibilité » (« Ange plein de gaieté, connaissez-vous l’angoisse ? ») dans des « devoirs débiles », mais elle chante, juste et bien. Fred D. me disait l’autre jour que Pauline était une pépite qu’on avait dénichée. Eric et moi le savons bien, et déjà l’idée d’un album pour ses vingt ans (qu’elle commencerait donc à chanter à dix-sept, dix-huit ans, si le décalage qu’elle a connu pour « Trop pas ! » se confirme) est dans l’air, comme une évidence. Pour le moment, c’est pour elle qu’on s’est quintuplé, Eric, Fred, Jules, Xav’ & moi,  pour une partie de clap-clap endiablé avant que  Jules & Fred la nourrissent de « Ouh !Ouh » ne rappelant que de très loin les mêmes Who du t-shirt du padawan.

« L’Echelle de Richter », c’est le moment où l’adolescente retrouve la mère honnie sans qu’aucune des deux se soit attendue à ce que ça arrive : un « séisme personnel » parlé sur le violoncelle doublé d’Olivier Gailly, un moment-clé de la narration. Pour un texte dit, il faut que la voix tombe juste, qu’elle évite l’écueil du pentasyllabe, surtout quand le refrain est, lui, prévu en voix de tête, finalement abandonnée. Evidemment, c’eût été plus facile avec une biguine ou la reprise en créole d’ « un dimanche à Bamako ». Mais c’est d’une damnation dont il est question ici, et ça n’a pas été facile. On s’est évertué à dédramatiser l’instant, à coups de « Chaotic 2000 » et de « Talking Tom », notre nouvelle idole de studio . Mais pour Pauline, en fait, rien n’est difficile : il lui suffit de sortir son portable entre C1 et C2 et d’envoyer quelques SMS. Comme une ado de 15 ans, comme Marjo, quoi. Rien de plus.

19:35 Publié dans Blog | Lien permanent

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